Texte : Marco Polisson – Après deux années de crise sanitaire et de polémiques fomentées par le maire écologiste contre les acteurs lyonnais des métiers de bouche, c’est dans un contexte tendu que se va dérouler la soirée anniversaire des Halles de Lyon.
Doucet, Jadot et Garin tétanisés devant l’étal d’un boucher des Halles, en juin dernier : les images sont encore dans toutes les têtes des amoureux de la gastronomie lyonnaise. Qui ont également dans les oreilles les invectives du petit Grégory contre les agriculteurs, la suppression (quasi effective) de la viande dans les cantines, et en travers de la gorge l’interdiction du foie gras dans les réceptions de l’hôtel de Ville.
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Ce contexte particulièrement délicat et la situation sanitaire post covid n’ont pas favorisé l’organisation du 50ème anniversaire des Halles déplacées à la Part-Dieu en 1971. C’est la raison pour laquelle, elles se déroulent en décalé, cet automne. Pour notre part, nous étions dans les temps, en consacrant à cette institution implantée auparavant aux Cordeliers, à son histoire et à ses hommes un numéro spécial de Lyon People en mars 2022 *. Notre magazine s’est arraché comme des petits pains.
Le numéro spécial de Lyon People consacré aux 50 des Halles de Lyon, paru en mars 2022
Dans la perspective de ce cinquantième anniversaire, depuis plusieurs mois, la nouvelle équipe qui compose le cabinet de Grégory Doucet, s’est employée à déminer le terrain, renouer (ou plutôt créer) des liens avec les figures de la gastronomie lyonnaise et faire taire son trop bavard (éphé) maire. Les grandes manœuvres d’enfumage ont commencé et sont, depuis notre tour de contrôle, très intéressantes à observer.
On a vu ainsi une jeune association de bouchons lyonnais être invitée à fêter son anniversaire dans la cour d’Honneur de l’Hôtel de Ville, alors que le Palais de la Bourse, où elle est hébergée par la CCI, s’avérait autrement plus logique et consensuel. L’opération a été un flop, la grande majorité des mâchonneurs n’ayant aucune envie de lever leur verre de beaujolais avec le petit Grégory, mais elle traduit bien l’entreprise de dédiabolisation en cours.
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Il en va de même pour le rétropédalage municipal concernant l’heure de fermeture des terrasses de restaurants (article à lire ci-dessus) et pour la Cité de la Gastronomie qui a réouvert ses portes à l’occasion d’une soirée de lancement, dont on ne pourra pas dire qu’elle ait marqué les esprits. Là encore, il s’agissait pour les équipes de Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon, de faire des papouilles aux représentants d’une profession sur les charbons ardents.
Quant aux 56 commerçants des halles de Lyon, à qui nous souhaitons une très belle fête, ils jouent la carte de la prudence, obligés de composer avec les nouveaux maîtres de Lyon qui ont, dans leurs mains, le dossier de renouvellement de leurs concessions et le cahier des charges qui va de pair…. Durant le mois de novembre, ils proposent au sein du temple de nombreuses animations, visites guidées et ateliers… pour le moins orientés.
> Le numéro spécial de Lyon People consacré aux 50 des Halles de Lyon est en vente au prix de 10 euros (port compris). A commander auprès de Marie : marie@lyonpeople.com
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