Pierre Oliver

Doux paradoxe. Ou bel équilibre intellectuel. L’image d’un homme de droite, encarté depuis l’âge de 18 ans, Sarkozyste convaincu “pour sa personnalité, ses idées, sa vision et puis c’est le dernier qui nous ait fait gagner” [sourire], qui vous parle avec passion de son appétence pour l’ancien bloc de l’Est, “Tito, Brejnev, Gorbatchev etc.” De comment cette vision communiste s’est installée, “et perdurée.” C’est ainsi que Pierre Oliver s’est convaincu du bien-fondé du libéralisme. Par les livres certes, mais surtout par l’expérience, l’expérience d’une vie. Après une scolarité aux Cerisiers (Écully), la famille Oliver suit le chef de famille, promu à Bucarest (Roumanie) pour veiller à l’installation du premier grand centre de distribution du pays. Durant une décennie (1999-2009), le jeune Pierre voit son pays d’accueil “se transformer”, changer d’ère. En 2007, Nicolas Sarkozy est élu, “une révélation”. Homme du monde il passe son bac au lycée Français du Caire, avant de rejoindre l’Hexagone (Clermont-Ferrand) pour intégrer une fac de droit. Il rencontre le premier de ses pygmalions, Brice Hortefeux, qui précède Laurent Wauquiez. Dès l’âge de 28 ans, il endosse le costume (bien taillé) de maire du deuxième arrondissement de Lyon. Sa proximité avec Laurent Wauquiez – “Sa capacité à tenir ses engagements est unique et sa gestion de la pandémie à l’échelon régional révèle un homme empreint d’une réelle épaisseur” – sa jeunesse combative, la sécurité et l’urbanisme comme chevaux de bataille, son pragmatisme prompt à séduire collombistes comme centristes, lui confèrent une aura suffisamment forte pour envisager de voir plus loin. “Ce n’est pas le moment”, assure-t-il, conscient, sans doute, qu’avec ses amis Sébastien Michel (maire d’Écully) et Jérémie Bréaud (maire de Bron), ils incarnent le renouveau d’une droite Lyonnaise dans l’obligation de se réinventer, tant dans l’incarnation que la posture. Passionné de sport, père d’une petite Rosalie, Pierre Oliver, développeur au sein d’un promoteur immobilier dans sa première vie, se donne le temps, et les temps, d’esquisser les contours de son deuxième chapitre.