« C’est une figure nationale de la Macronie qui s’en va, et ce départ marque une césure dans la présidence. « On commence à enterrer des grognards, les gens s’éloignent, notre parti devient un mouvement politique comme un autre », observe un membre du premier cercle. » rapporte Eric Mandonnet, dans L’Express.
La Macronie est venue faire bloc autour du premier grand soutien d’Emmanuel Macron, « le temps d’un remord », avec une double arrière-pensée pour Elisabeth Borne, Edouard Philippe, Christophe Castaner, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire : resserrer les rangs autour du président de la République avec Gérard Collomb, érigé en faire-valoir, après avoir été moqué et marginalisé par ceux-là mêmes venus verser une larme sur son cercueil.
Qu’ils sont loin les rêves et les espoirs soulevés lors de la campagne présidentielle de 2017, balayés depuis par l’affaire Benala (dont Emmanuel Macron a reporté la faute sur Gégé), le soulèvement national des gilets jaunes, la gestion calamiteuse du covid, la fracture de la réforme des retraites puis les pillages impunis des émeutiers au moment de la mort de Nahel. La Macronie est en cendres mais son chef fait encore son petit effet.
Installés sur la place Saint Jean, nous avons pu observer les humeurs de la foule, et ses réactions. Il en ressort que le discours d’Emmanuel Macron a été le plus applaudi. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que le chef de l’Etat a, en partie, recyclé le discours prononcé à l’Elysée, le 8 mars 2022, lors de la remise des insignes d’officier de la Légion d’Honneur lors d’une cérémonie intimiste à laquelle nous avons assisté. Notamment le « tout ce que je que vous dois ».
Autre fait marquant qui a frappé les personnes présentes sur place ou installées devant leur poste de télévision, le lapsus de Monseigneur de Germay dans son mot de bienvenue : « Tôt ce matin, la chaîne des Alpes était particulièrement visible, sous un fond de ciel rouge, comme si la nature elle-même voulait dire au revoir à Monsieur Georges Collomb »…
Cette séquence a soulevé les murmures réprobateurs de la foule recueillie et silencieuse, place Saint Jean. Pour être soft, on dira que le successeur de Monseigneur Barbarin n’a pas été à la hauteur de l’évènement. Que ce soit au moment de l’accueil ou de son homélie désincarnée qui aurait dû être prononcée par le cardinal Philippe Barbarin, avant qu’un contrordre ne fût donné le matin même…
N’ayant pu photographier l’intérieur de la cathédrale, nous avons pu nous en procurer des invités nous permettant de retracer le placement des personnalités. La Mairie de Lyon ayant décliné la proposition d’Isabelle Sabran de les épauler, la délicate question du protocole a échu à son successeur – qui décroche la médaille de l’amateurisme – et à Caroline Collomb, épaulée par Arabelle Chambre-Foa, Robert Rech et Najet Jaouadi, les plus proches collaboratrices de Gégé (ci-dessus).
Ces dernières ont tenté d’appliquer à la lettre les dernières volontés du maire honoraire de Lyon qui avait établi quelques jours avant sa mort une black liste d’une dizaine de noms sur laquelle figuraient notamment David Kimelfeld, Georges Képénékian, et les députés Thomas Rudigoz et Hubert Julien-Lafférière, les « félons » de 2020 auxquels les collombistes imputent la défaite électorale des élections métropolitaine et municipale.
Les indésirables et leurs amis n’ayant aucunement l’intention de respecter les désirs de leur ancien boss, consigne est donnée aux bannis de se regrouper place Saint Jean, devant l’herboristerie, afin d’être bien visibles de la presse. Mais dès 9h30, ils tentent leur chance. Grâce à leurs cartes d’élus, les deux K franchissent sans problème le premier check point installé à même le trottoir en face du café la Ficelle.
Mais ils sont bloqués à la hauteur de la porte droite de la cathédrale où sont accueillis les invités figurant sur la liste établie. Après plusieurs tentatives, et les remontrances de Louis Pelaez, ils parviennent à investir les lieux en empruntant la porte de gauche réservée au grand public. David Kimelfeld vivra la cérémonie aux côtés des Lyonnais et non dans le carré VIP du monde politique et économique, nous précise son entourage.
« Lyon vaut bien une messe » s’est sans doute dit le maire de Lyon qui refuse, depuis trois ans, de pénétrer dans la basilique de Fourvière pour la cérémonie du vœu des échevins mais ne dédaigne pas inaugurer une mosquée dans la même semaine. Preuve de son malaise, le petit Grégory ne s’est pas attardé à la fin de la cérémonie, refusant les sollicitations des médias présents.
Des médias qui n’ont pu travailler comme prévu. Alors qu’un pool de reporters avait été constitué par la préfecture, est soudainement tombée l’interdiction d’opérer à l’intérieur de la primatiale, alors même que la cérémonie était captée et retransmise par les caméras de France 3. Ce qui prive les archives municipales de précieuses images de cet évènement marquant dans l’histoire de Lyon.
A l’issue de la cérémonie, Gérard Collomb a été inhumé au cimetière de Loyasse, non loin de la tombe d’Édouard Herriot, comme il en avait émis le souhait. RIP cher Gégé.
1. Les invités sont « accueillis » au check-point de La Ficelle…
2. Soulagé, Roland Bernard est l’un des premiers à passer le contrôle qui s’effectue dans la plus grande confusion
3. Le dispositif amateur est totalement inadapté aux circonstances
4. Le député Alexandre Vincendet
5. Le député Cyrille Isaac-Sibille et Marco (Lyon People)
6. Jean-Michel Aulas drivé par Leila Kessi, chef du service presse de la Ville de Lyon
7. Jean-Michel Aulas au micro de nos confrères de BFM Lyon
8. Laurent Wauquiez au contact des Lyonnais
9. Laurent Wauquiez avec Bastien et Françoise
10. Françoise, fan de Gégé et de Mgr Barbarin
11. Mise en place de la haie d’honneur composée de policier gradés et d’anciens combattants avant l’arrivée du cercueil
12. Les Lyonnais sont très nombreux dès 9h
13. Le second point de contrôle
14. Evelyne Haguenauer et Roland Bernard
15. Franck Morize, président de la CPME et Maître Richard Brumm, ancien adjoint aux finances
16. Dans la file (en beige), Isabelle Sabran, ancienne directrice du Protocole
17. Incognito mais très bavard, le cardinal Philippe Barbarin
18. Max Vincent, maire de Limonest
19. Jean-Stéphane Chaillet, premier adjoint au maire de Lyon 2
20. Au centre, Ronald Sanino, ancien collaborateur de Gérard Collomb, et Karine Dognin-Sauze, ancienne adjointe à l’international
21. Marie Rigaud, directrice du Printemps de Pérouges (en écharpe rouge)
22. Paul-Henri Watine et Louis Pelaez
23. Michel Le Faou, ancien adjoint à l’urbanisme et le sénateur Etienne Blanc
24. Le chef Christophe Marguin, président des Toques Blanches Lyonnaises, et le sénateur Etienne Blanc
25. Jean Martinon et Jean-Claude Anaf
26. Christophe Gruy, président du groupe Maia, Nora Berra, ancienne secrétaire d’Etat, Aude Pretet, administratrice des MFR Région, et Kenji Kuratomi, consul du Japon
27. Persona non grata, David Kimelfeld tente une première approche…
28. Après avoir constaté la porosité du premier check point, il prévient ses complices…
29. Sur ces entrefaites, débarquent Michel Mercier et Agnès Benoit. Damned !
30. …avec la bénédiction du père Delorme… (et pas du commandant Cousteau, comme entendu dans la foule)
31. Michel Rivet-Paturel prend le soleil… et Agnès se met à l’ombre
32. Philippe Valentin, président de la CCI
33. Delphine Borbon, conseillère du 6ème arrondissement
34. « Ils veulent pas me laisser rentrer ! » se plaint David auprès de Bruno Bonnell
35. Le consul Hugues Pouzet au pas de course
36. Les conciliabules se poursuivent sous le regard d’Alain Audouard, ancien président de la CMA, et de l’architecte Albert Constantin
37. L’écrivain Marc Lambron arrive avec son discours, la députée Anne Brugnera avec son embarras…
38. Les élégantes sont de la partie : Delphine Demichel et Vinciane Neyret, chapeautées par Louis Pelaez
39. Prévenu par son ami Kim, le proscrit n°2 Georges Képénékian fait son entrée
40. Marc Lambron shoote Fourvière… le groupe des proscrits au complet se met marche…
41. Georges Képénékian se paie même le luxe d’une petite intervention sur France 3
42. Plus que deux mètres à franchir… David est crispé…
43. Le bal des hypocrites se poursuit avec la députée écolo Marie-Charlotte Garin
44. L’ancien journaliste Régis Guillet…
45. Surplombant son monde, Michel Noir, maire de Lyon de 1989 à 1995
46. Pascale et Guy Mathiolon (SERFIM) et Olivier Ginon, président de GL events
47. Marc-Antoine Ginon et Olivier Ferraton (GL events)
48. Hervé Fleury et Françoise Bocuse Bernachon
49. Pierre Oliver, maire de Lyon 2 s’amuse du manège des proscrits…
50. …qui font finalement leur rentrée avec le grand public
51. Yann Cucherat, ancien dauphin de Gégé
52. Jean-Paul Bret, ancien maire de Villeurbanne
53. L’ancien député Michel Havard a mené la campagne des municipales contre Gégé en 2014
54. Pierre Chambon, ancien patron de l’à KGB, et actuel vice-président de la Métropole de Lyon
55. Thierry de la Tour d’Artaise, président du groupe SEB
56. Arrivée d’un autre proscrit, le député Thomas Rudigoz
57. Maître André Soulier et son fils
58. A gauche, la crinière blanche de l’ancien maire de Lyon 8, Christian Coulon qui a appelé à voter écolo en 2020, en compagnie de randonneurs macronistes
59. Dans la dernière ligne droite, ils sont dépassés par Julien Smati, maire de Rillieux
60. L’ancien député Marc Fraysse, célibataire depuis plusieurs mois, a l’air d’apprécier sa palpation…
61. A droite, Thierry Braillard, ancien adjoint aux Sports de Gégé
62. Yann Roubert, président du LOU Rugby
64. Renaud Pfeffer, vice-président de la Région AURA et Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône en compagnie de Karim Karoun, référent sécurité sureté GL events
65. L’ancien député Christian Philip
66. L’ancien préfet Jean-François Carenco…
67. Arrivée de JMA et de Najat Vallaud-Belkacem… A gauche, Patrick Iliou
68. Arrivée de Caroline Collomb et de ses filles Camille et Clémence
69. Richard Ferrant, ancien président de l’Assemblée nationale
70. Le préfet Pascal Mailhos à la rencontre d’Hubert Jullien Laferrière…
71. Le député proscrit va se glisser dans sa roue pour pénétrer dans la primatiale…
72. Le père Cacaud en palpation
73. Alain Mérieux, président de l’Institut Mérieux
74. Les fidèles de Gégé, Robert Rech Najet Jaouadi sont informés que les blacks listés ont réussi à pénétrer dans la primatiale. Damned !
75. L’archevêque de Lyon vient aux nouvelles…
76. Sylvie Tellier interpellée par le petit chaperon jaune… Va-t-elle s’en remettre ?
77. Najet a son visage des mauvais jours… On la comprend, les renégats sont dans la place
78. L’ancienne ministre Jacqueline Gourault, nounou de Gégé quand il était place Beauvau
79. Toute honte bue mais rasant les murs, l’écologiste Fabien Bagnon sans sa bicyclette
80. De dos, Judicaële Ruby, sous-préfète de la Loire
81. L’historien Jean Etevenaux
82. L’ancien ministre Jean-Louis Borloo, décontract…
83. L’ancien Premier Ministre Edouard Philippe
84. Le fleuriste Michel Dulac et le chef Alain Alexanian
85. Arrivée de Bruno Le Maire, ministre des Finances
86. Le ministre des Finances salue la foule… comme à Cannes
87. Un autre ministre inconnu des Lyonnais
88. Laurent Gerra et Christelle Bardet
89. Monseigneur Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon, vient aux nouvelles
90. Christian Estrosi, maire de Nice
91. Le restaurateur Gérard Vanier
92. Michel Vieira, président du groupe MDA, et l’architecte Caroline Ginon
93. Elisabeth Borne, première ministre, précède François Hollande
94. Arrivée d’Emmanuel Macron, président de la République, et son épouse Brigitte
95. Le couple présidentiel accueilli par Mgr de Germay sur le parvis de la primatiale
96. L’arrivée du cortège funéraire
97bis. Le cortège pénètre sur la place Saint Jean
98. Caroline, Clémence et Camille Collomb sortent accueillir Gérard avec le père Patrick Rolin, recteur de la primatiale
99. Caroline, Clémence et Camille accueillent Gérard Collomb. A droite, Alexandre, Anne-Laure et Thomas Collomb
100. La procession se met en place sur le parvis
101. Précédé de l’archevêque, le cercueil va pénétrer dans la primatiale
102. Un écran géant est installé sur la place
103. L’hommage de Marc Lambron
104. Le temps des remords pour Edouard Philippe
105. Le temps des regrets pour Emmanuel Macron
« Vous avez changé ma vie
Je sais, cher Gérard, tout ce que je vous dois
Notre complicité va nous manquer
Aujourd’hui c’est moi qui suis étreint par le chagrin »
106. Fin de la cérémonie, la procession finale arrive sur le parvis
107. Les diacres, prêtres et chanoines. Au premier plan, le père Christian Delorme
108. La sortie du cercueil
109. Les porteurs s’immobilisent sur le parvis
109 bis. Un tonnerre d’applaudissements retentit
110. Caroline Collomb entourée de ses deux filles
111. Mgr de Germay salue la famille
112. Le cardinal Barbarin réconforte Camille
113. Emmanuel et Brigitte Macron quittent la primatiale
114. Il est suivi par François Hollande et Bruno Le Maire
115. Bruno Bernard en profite pour s’esquiver par la porte de derrière
116. Le gouvernement par la grande porte
117. Les autres personnalités sont bloquées par le cordon de sécurité du GSPR…
118. Proche du malaise pour être resté trois heures dans une église catholique, et pris dans la lumière des flashs, Grégory Doucet serre les dents. Damned…
119. Thomas Collomb, directeur délégué sécurité au Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
120. Les personnalités sont enfin libérées. A droite, l’élégant consul d’Equateur Bruno Dufour
121. Gregory Doucet est extrait de l’église, soutenu par Christophe Castaner
122. Le départ du convoi funéraire
123. Julien Smati, maire de Rillieux
124. Najat Vallaud Belkacem
125. Gérard Vanier, Anne Revillon et Jean-Claude Caro
126. Le colonel Serge Delaigue
127. Chantal Partouche, Paul-Henri et Geneviève Watine
Excellent reportage du Bal des faux culs. Les commentaires sont excellents. Les vrais lyonnais étaient sur la place et j’y étais c’était là qu’étaient les vrais lyonnais sincères. Nous avons perdu un grand maire et un homme politique honnête et humain.