Propos recueillis par Jocelyne Vidal – Avant la fermeture de la Galerie Emir, ajoutons celles de L’Homme d’Osier, de Benoît Guyot, de la Villa Borghese et du magasin de parapluies Crozet pour illustrer l’hécatombe du commerce indépendant dans une Presqu’Ile cadenassée derrière les plots de la Zone à Trafic Limité.
« Les noms, les institutions parfois pluri centenaires qui ont fait Lyon et bâti sa réputation de capitale de l’art de vivre, on ne les trouvera pas en villages de marques », déplore Fabrice Bonnot.
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Trois mois après avoir prévu une chute de chiffre d’affaires de 50% pour le commerce indépendant, le chef du restaurant Cuisine et Dépendances, président depuis huit ans, des commerçants du quartier Charité Bellecour voit ses craintes confirmées par un bilan estival catastrophique.
« Les hôtels de la Presqu’Ile ont subi une baisse de fréquentation de 40%, du jamais vu pour l’une des plus grandes villes de France, une capitale de la gastronomie à la richesse culturelle et touristique mondialement reconnue ».
Une attractivité mise à mal par les difficultés d’accès à la Presqu’Ile.
Le plus grand centre commercial à ciel ouvert d’Europe s’est mué en cité interdite. 135 € d’amende, voilà le « cadeau » de bienvenue réservé aux automobilistes extérieurs qui n’auraient pas eu le temps ni la patience de s’inscrire sur le site de Lyon Parc Auto.
Les infos nationales relatent régulièrement les perturbations du trafic lyonnais et les difficultés d’accès aux trésors patrimoniaux d’un centre-ville à l’animation réduite au bruit mécanique de plots d’acier qui l’étouffent.
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