Meyzieu. Le maire Christophe Quiniou veut conjuguer économie et écologie

24 août, 2020 | POLITIQUE | 1 commentaire

Par Morgan Couturier

Appelé à endosser l’écharpe de maire en juin 2017, en tant qu’intérimaire de Michel Forissier, Christophe Quiniou est parvenu à conserver son titre à l’occasion d’élections qu’il qualifie lui-même « d’atypiques ». Désormais en place, l’édile veut imposer sa patte, ce que ses opposants lui ont longtemps reproché de ne pas pratiquer.

C’est là le principe d’une république, chacun est libre de croire ce qu’il veut. À commencer par le bien-fondé de certains proverbes, comme cette formule québécoise arguant qu’on « ne fait pas d’élections avec des prières ». Installé derrière son large bureau de maire, Christophe Quiniou serait pourtant tenté de croire en cet adage, lui qui le soir du 2ème tour, connut la désagréable information d’être annoncé perdant.

« Dans les premiers résultats qu’on me donnait, on ne me disait pas ça. Alors, on s’interroge. Je n’ai pas douté, mais j’étais dans l’expectative », exprime-t-il. Un mois après l’officialisation des résultats le donnant vainqueur avec 37,70% des suffrages, la raison de ce mauvais tour se trouve dans le suspense d’un dépouillement haletant. Un supplice pour l’édile, finalement sorti triomphant dans 15 des 24 bureaux de la ville.

Les résultats l’annoncent perdant, avant de lui octroyer l’écharpe tricolore

« Suite à l’élection, beaucoup de personnes m’ont dit que ça avait été juste et que s’ils avaient su, elles seraient allées voter », esquisse le maire avec une pointe de déception. Qu’importe le flacon, ainsi fut la conclusion de cette « élection atypique », perturbée par la Covid et le décès de Philippe Pesteil (candidat LREM emporté par le virus), qui restera assurément dans les mémoires du conseiller métropolitain.

« C’était particulier, parce que c’était une première élection pour moi, alors que j’étais le maire en place », évoque celui qui dû assurer pendant 3 ans, le difficile intérim de Michel Forissier. Une tâche complexe, que certains n’ont pas manqué de souligner, y compris dans son camp, où certains confrères n’ont pas hésité à quitter l’équipe municipale pour voguer de leurs propres ailes.

Conjuguer écologie et économie

La page tournée, car désormais nanti de la confiance des Majolans, Christophe Quiniou « espère dérouler une politique qui correspond à ses idéaux ». Le premier magistrat de la ville souhaite ainsi prouver que l’écologie est compatible avec un mode de vie progressiste, lui que ses opposants ont souvent décrit comme étant anti-climat.

Quitte à trancher avec la philosophie EELV, qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, se montre en désaccord avec ses intentions environnementales, à l’image de cette piste cyclable refusée par la Métropole, jugée trop bétonnée.

« On va continuer de faire pour les vélos. Je suis pour la sécurisation des flux. On est quasiment la ville la plus cycliste de la Métropole. Il faut trouver un bon équilibrage avec les voitures », martèle-t-il, appuyé par un projet de nouvelle école sans voiture installée en centre-ville, à côté du tram.

Question sécurité, le maire souhaite créer un poste de direction de la tranquillité publique et accroître les effectifs policiers

À cette ambition, évoquée lors du prochain conseil, devraient s’ajouter à l’horizon 2022-2023 deux nouveaux lycées, l’un élaboré avec les Maristes, l’autre avec la Région (de 1008 places avec en prime un nouveau gymnase, nldr), construit là aussi, sur le modèle d’un nouvel arrêt de tram censé sécuriser les lieux.

Ces projets bien avancés, l’ancien chef de service au Coparly en profite donc pour mettre fin à certaines critiques faisant état d’un manque d’attention portée à l’enseignement. Les requêtes des habitants semblent entendues. Dernier exemple en date, une certaine volonté de corser la sécurité.

« Je ne vais pas donner de délégation, je vais m’en occuper. Meyzieu est une ville calme, il faut qu’elle le reste », affirme-t-il. Des paroles aux actes, Christophe Quiniou a désormais six ans devant lui pour les appliquer. En toute légitimité.

Pour rappel, les résultats du second tour :

A – Christophe Quiniou (LR) : 37,70% – 2829 voix

B – Issam Benzeghiba (DVG) : 35,86% – 2691 voix

C – Florence Bocquet (LREM) : 19,56% – 1468 voix

D – Alain Pechereau (RN) : 6,88% – 516


Les résultats du premier tour :

A – Christophe Quiniou (LR) : 2116 voix – 28,87%

B – Issam Benzeghiba (DVG) : 1463 voix – 19,96%

C – Florence Bocquet (DVC) : 1196 voix – 16,32%

D – Alain Pechereau (RN) : 799 voix – 10,90%

E – Axel Marin (EELV) : 852 voix – 11,63%

F – Philippe Pesteil (LRM) : 826 voix – 11,27%

G – Laëtitia Virginie Peyraud (DIV) : 77 voix – 1,05%

Le nouvel exécutif :

1er adjointe : Odette GARBRECHT
2e adjoint : Gérard REVELLIN
3e adjointe : Bénédicte PLACE
4e adjoint : Lionel CLARINI
5e adjointe : Marie BUFFIN
6e adjoint : Robert PELLARINI
7e adjointe : Huguette FAZ
8e adjoint : Grégory ACHARD
9e adjointe : Véronique BOISSIERE
10e adjoint : Christophe ROBERT
11e adjointe :  Pascale NACCACHE

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Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

1 Commentaire

  1. maj

    La politique de l’autruche va continuer en allouant des budgets à des projets inutile et totalement déconnecté des besoins de la Ville et des Majolans, ainsi soit il ….
    L’Urbanisation déraisonné commence ce fait sentir dans l’ambiance de la Ville, avec une criminalité latente qui s’amplifie d’année en année.

    Réponse

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