Covid19. Emmanuel Macron jongle entre fermetures et promesses de réouverture

31 mars, 2021 | POLITIQUE | 0 commentaires

Par Morgan Couturier

Forcément attendue, l’allocution du président de la République, ce mercredi 31 mars 2021, a mis en lumière la fermeture des écoles pour une durée de quatre semaines. Après avoir confiné dix-neuf départements, le chef de l’Etat a étendu cette mesure à l’ensemble de l’Hexagone.

À un jour près, Lyonnais et Français auraient pu croire à une blague du plus bel effet, de façon à occulter les dernières annonces du président de la République. Hélas, alors que se profile Pâques et son week-end, habituellement garni de sa traditionnelle chasse aux œufs, l’énième allocution du chef de l’Etat a renvoyé à une recherche moins alléchante : la quête de libertés. Celles-ci semblent bien dissimulées au soir de cette nouvelle prise de paroles, où Emmanuel Macron aura officialisé bon nombre des craintes distillées ces derniers jours sur internet.

Le chef de l’Etat a bien essayé d’adoucir les peines et de laisser poindre un hypothétique statut-quo, en débutant par des formules rassurantes, mais la sentence fut finalement actée. Après les « nous allons tenir » de circonstances, le Président de la République a ainsi appelé à la « mobilisation de chacun pour ce mois d’avril », symbolisé par l’extension des mesures de confinement à l’ensemble du pays.

« Les règles qui sont en vigueur dans les 19 départements concernés seront étendues à tout le territoire métropolitain, dès ce samedi soir, et pour quatre semaines », a-t-il exposé, lors d’une prise de paroles d’une vingtaine de minutes. Télétravail systématisé, déplacements inter-régionaux interdits sur tout l’Hexagone à compter du lundi 5 avril, les prochaines vacances risquent ainsi d’être fortement limitées. À plus d’un titre, puisqu’Emmanuel Macron s’est résolu à prendre une mesure longtemps refusée : fermer les écoles.

Une complexe fermeture des écoles

Alors que les foyers épidémiques ne cessent de germer dans les établissements scolaires, le Président de la République a donc « pris ses responsabilités ». « Nous allons fermer pendant trois semaines, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », s’est-il exprimé, tout en bouleversant le calendrier scolaire. Une mesure forte et contraignante, atténuée par le déplacement des vacances de printemps du 12 au 26 avril pour toutes les zones.

La semaine du 6 au 12 avril devrait laisser place à une forme plus complexe de cours à domicile, quels que soient les niveaux. La rentrée, fixée au 26 avril, ramènera les enfants scolarisés en maternelle et en primaire, revenir à leurs salles de classe, quand les niveaux supérieurs resteront en distanciel. « C’est la solution la plus adaptée pour freiner le virus », s’est justifié Emmanuel Macron, avant de poursuivre : « nous avons tout fait pour prendre ces décisions le plus tard possible, et au moment où elles devenaient strictement nécessaires ».

Des terrasses et des lieux de culture rouverts dès la mi-mai ? 

Seul motif d’espoir, le chef de l’Etat a laissé entrevoir « le bout du tunnel » d’une crise, dont la sortie « se dessine enfin ». En effet, après de nombreuses minutes placées sous le signe des restrictions de libertés, ce dernier a placé la mi-mai, comme possible date de réouverture du pays. « Je reviendrais vers vous prochainement pour préciser un agenda de réouverture, pour que chacun puisse se projeter avec plus de visibilités, dans les mois qui viennent », s’est exprimé le Président de la République.

Dès la mi-mai, des lieux de culture, des terrasses pourraient ainsi être rouverts, selon des « règles strictes ». Suivraient alors les secteurs du sport, de l’événementiel, des cafés et des restaurants, fortement touchés depuis l’apparition du virus.

Une perspective d’amélioration, que l’exécutif espère accorder pas à pas, selon l’évolution de l’épidémie, mais aussi de la vaccination, un sujet sensible sur lequel s’est aventuré le chef de l’Etat. « D’ici la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans, pourront être vaccinés » a-t-il assuré, définissant au passage un large, mais précis, calendrier de vaccination.

A partir du 16 avril, « les rendez-vous seront accordés aux personnes qui ont entre 60 et 70 ans », a-t-il exposé, avant de fixer au 15 mai, l’accès aux vaccins pour les personnes de 50 à 60 ans. Resterons ensuite les Français les plus jeunes pour véritablement verser dans un vent d’optimisme. Plein de gourmandises. Un rêve que le chocolat nous aidera peut-être à désirer…

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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