Texte : Morgan Couturier – Même si la marque s’inspire des valeurs et du nom du célèbre écrivain, l’Atelier Antoine de Saint-Exupéry veut surtout se démarquer par la qualité de ses vêtements. Des collections intemporelles qui pourraient rapidement séduire la clientèle masculine.

On a dit de lui bien des choses, à commencer par ce romantisme dont il serait le dernier des ambassadeurs. Alors lorsque le nom d’Antoine de Saint-Exupéry est apparu ces dernières semaines, sur la façade du 45 rue de Brest, la boutique éponyme ne laissa pas indifférente. Par son identité, celle-ci fait déjà craquer. La suite se passe à l’intérieur, dans cette alliance des pierres apparentes et des voûtes qui semblent charmer autant que l’histoire que la marque souhaite raconter.

Car si le nom du reporter séduit à lui seul, l’Atelier Antoine de Saint-Exupéry s’est fait une promesse : honorer la mémoire et la réputation du célèbre écrivain. De ce même aviateur qui eut écrit dans le Petit Prince que les hommes « achètent des choses toutes faites chez les marchands.

Mais comme il n’existe point de marchand d’amis, les hommes n’ont plus d’amis ». Alors n’en déplaise à l’illustre Lyonnais, la réalité ici-bas semble différente. Derrière cette marque nouvelle qui leur est entièrement dédiée, les hommes pourraient bien se faire des amis.

Deux au minimum, à savoir ces deux créateurs, Christophe Rondot et Jean Bléhaut, néanmoins partisans d’une autre théorie de Saint-Exupéry : faire de sa vie un rêve et d’un rêve une réalité. Soit ! À 58 ans, les deux entrepreneurs ont abandonné leur passé et leur carrière pour vivre leur rêve. Avec pour principal compagnon de route, l’heureux parent du Petit Prince.

« On est obligé de respecter une certaine qualité. C’est même un devoir, parce qu’on ne peut pas travestir l’image d’Antoine de Saint-Exupéry », explique Christophe Rondot, animé depuis 15 ans par ce projet de marque et de vêtements sortis de son imagination.

« Un vestiaire raffiné, conçu et façonné en France et en Europe »

« La plupart du temps, les vêtements sont chargés en logos. Et moi, je ne veux pas montrer ma fierté dans un logo. Je trouve cela statutaire. C’est à l’encontre de mes valeurs. Avec Jean, nous voulions avoir un champ de liberté et aller dans la direction qui nous plaît », expose ce globetrotteur, dont la découverte du monde n’aurait, à peu de choses près, rien à envier à celui qui valorise sa marque.

Voilà pourquoi six mois après avoir éveillé la curiosité des Lyonnais, à l’occasion d’une boutique éphémère installée rue Port du Temple, l’Atelier Antoine de Saint-Exupéry a décidé de voyager pour s’établir définitivement quelques mètres plus loin, sur la prestigieuse rue de Brest.

Un emplacement en adéquation avec cette image de marque « luxe accessible » souhaitée par les cofondateurs.

« Le client, lors de son acte d’achat, il doit y retrouver les valeurs de Saint-Exupéry. Ce n’est pas juste une idée marketing. Notre boutique, c’est un lieu de partage, où l’on va raconter des anecdotes et partager notre passion », dépeint Christophe Rondot.

« L’élégance naît de la simplicité et des belles matières »

Dès lors, autour d’un pantalon chino, d’une chemise en lin, d’un polo, d’un pull 100% mérinos, d’une saharienne ou d’une doudoune, les visiteurs devraient rapidement prendre plaisir à voyager. À s’éterniser un peu sur place pour comprendre le jeu de ces partenariats noués avec des fournisseurs français ou européens, garants d’un certain souci du détail et d’un travail fait main.

« On a l’ambition de proposer un vestiaire complet, avec des vêtements qui sont assez sobres et des collections qui sont intemporelles. La qualité des tissus et des matières premières doit permettre à nos clients de les garder longtemps. Nous, nous voulions des vêtements bien finis, vendus à un certain prix certes, mais qui permettent de consommer avec du sens », poursuit le cofondateur, déjà paré à faire décoller la marque un peu partout sur le territoire. Voire à l’étranger.

« Il y a un monde derrière ce nom-là et une multitude de possibilités », explique-t-il. En attendant, l’Atelier Antoine de Saint-Exupéry pourrait s’inspirer de ce baobab qui décore les rayons de sa boutique de 45m² pour reprendre à son compte une énième phrase du poète français : « les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit » !

 L’Atelier Antoine de Saint-Exupéry
45 rue de Brest – Lyon 2
> Plus d’informations sur www.atelier-adese.fr