Texte : Marco Polisson – Les oukases empreintes de familiarité et de condescendance du commissaire politique vert Lugenstrass au sujet de l’âge de Jean-Michel Aulas n’ont trouvé aucun écho auprès de la jeune génération.
Démonstration en a été faite, hier soir, lors de la soirée de lancement des « Jeunes avec Aulas » organisée par Samuel Soulier, adjoint au maire de Lyon 6 et Jean-Arnaud Niepceron, cofondateur de Génération Aulas à la Maison Mère, une petite discothèque située derrière les Halles de La Martinière, un quartier du 1er arrondissement hier prospère et aujourd’hui totalement paupérisé.
« L’actuelle majorité municipale divise, exclut, isole » Samuel Soulier
Il est 19h et déjà une dizaine de jeunes gens s’activent pour transformer la boite de nuit en salle de meeting informel. Et ce n’est pas simple vu la configuration « traboule » des pièces de l’établissement. Très vite la foule grossit sous le drapeau lyonnais installé sous la marquise de l’entrée.
Un joyeux mélange et une ambiance bon enfant avec des visages politiques connus : les élus du 6ème Isabelle Burtin, Jean-Michel Duvernois et Hervé Brun, ainsi que Béatrice de Montille, conseillère municipale (photo ci-dessous), rejointe par le restaurateur Christophe Cedat (Café 203) dont les établissements sont la cible des écologistes.
La quasi-totalité des médias lyonnais sont présents pour cette première rencontre – saluée en vidéo par JMA – qui fait office d’échauffement pour « toute une jeunesse lucide et engagée » qui appelle « solennellement Jean-Michel Aulas à se porter candidat à la mairie de Lyon en 2026 » dixit le petit-fils d’André Soulier, actuel adjoint à la jeunesse de Pascal Blache, à la Mairie du 6.
« Jean-Michel Aulas représente une réussite à la lyonnaise : exigeante, populaire, courageuse » Jean-Arnaud Niepceron
Même son de cloche du côté du cofondateur de Génération Aulas, dont le héros « parle aux jeunes, aux familles et aux grands-parents : « Dans une ville abimée par six années d’improvisation, d’isolement et de clivages, Jean-Michel Aulas incarne le sursaut que nous attendons », et de conclure sur la nécessité de l’union et du rassemblement sous les applaudissements des 300 personnes présentes.
Jean-Michel Aulas sur grand écran : « Très vite on va se revoir et travailler ensemble »
Un appel à l’union et au rassemblement
Des propos qui font écho à ceux d’Emmanuel Hamelin (ci-dessous avec Jean-Arnaud Niepceron). Dans la journée, l’ancien député a lancé « un appel à tous ceux qui défendent les principes d’une large union, mais qui continuent à avancer en solitaire ». Le délégué départemental du Rhône du mouvement Horizons (Edouard Philippe) estime que « le temps du rassemblement devient de plus en plus urgent et nécessaire ».
Un appel destiné très précisément au maire LR de Lyon 2 Pierre Oliver qui poursuit sa campagne tout en administrant son arrondissement très impacté par la fermeture imminente de son centre névralgique : la presqu’île. Mais aussi au centre gauche représenté par Georges Képénékian, maire de Lyon pendant l’épisode ministériel de Gérard Collomb, place Beauvau.
Renforcer la dynamique de premier tour ou attendre le second tour ?
Vous l’avez bien compris : deux stratégies s’opposent alors que la campagne officielle n’est pas commencée. Pour Emmanuel Hamelin, une seule option est gagnante : « Je lance un appel à ceux qui pensent que plusieurs listes au premier tour des élections ratissent plus large au 2ème, pour qu’ils n’oublient pas que l’histoire, y compris récente, nous a montré que seule la dynamique avant le premier tour est source de victoire. »
Et de rappeler, en conclusion, que « les divisions et les ambitions personnelles ont fait basculer notre ville et notre métropole en 2020, au détriment de nos territoires ». Un bis repetita, en mode inversé, de l’élection municipale de 2001.
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