Texte : Morgan Couturier – A quelques jours de la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL), l’opposition espère encore infléchir les écologistes. Le maire LR du 2ème arrondissement, Pierre Oliver demande son report.
Le temps a beau s’écouler, laissant poindre jour après jour l’installation de la ZTL sur la Presqu’île, l’opposition n’a pas l’intention de demeurer inactive, en se contentant de regarder les derniers grains du sablier s’écouler.
Le premier cadenas a été posé rue Port du Temple
Souvent l’un des premiers protagonistes à monter au créneau, Pierre Oliver en a fait une nouvelle démonstration ce mardi 10 juin, au travers d’un communiqué dans lequel le candidat aux élections municipales de 2026 réclame la suspension pure et dure de cette mesure.
Un manque criant de cartes magnétiques pour les ayant-droits
Alors que le projet imaginé par les écologistes doit entrer en vigueur samedi 21 juin 2026, le maire du 2ème arrondissement pointe « une mise en œuvre chaotique » et de « nombreux dysfonctionnements » incompatibles avec une application immédiate.
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L’édile LR (ci-contre) espère en effet, profiter de certaines incohérences pour convaincre les écologistes de reporter leur projet, et ce, « jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit trouvée pour tous les habitants concernés ».
Pour appuyer ses propos, Pierre Oliver s’appuie sur trois problématiques chroniques, parmi lesquelles figurent un « manque criant de cartes d’accès pour les riverains ». « Les mairies d’arrondissement ne disposent pas d’un nombre suffisant de cartes magnétiques, générant confusion et frustration parmi les habitants concernés », met-il en exergue.
« Absence d’anticipation et logistique manifestement défaillante »
En outre, le maire du 2ème arrondissement entend retourner à son avantage la lenteur des travaux, pour justifier une « mise en place précipitée ». Et pour cause, certaines bornes, notamment rue Childebert et rue Édouard Herriot, n’ont pas encore été installées.
Si certains automobilistes pourraient se faire piéger, Pierre Oliver déplore l’instauration d’une mesure dont le bon fonctionnement n’est pour l’heure pas garanti. Enfin, le conseiller municipal n’est pas en reste sur la question de l’injuste « exclusion des habitants des quais ».
En effet, de nombreux résidents des quais Saint-Antoine, Célestins et Jules Courmont se retrouvent privés d’accès direct à leur domicile.
« Certains devront effectuer jusqu’à 40 minutes de détour aux heures de pointe pour rentrer chez eux et seront dans l’impossibilité de stationner proche de leur domicile », reproche l’élu. « Une rupture d’égalité et un manque flagrant d’anticipation » que l’intéressé espère suffisant pour convaincre la municipalité et la Métropole de Lyon de suspendre à minima cette installation. Faute de mieux…
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