Texte : Marco Polisson – Le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer sera présent à Lyon, ce jeudi 21 mars 2024. Son lieu de destination est sujet à polémique.

On ne connait pas encore le programme complet de Gérald Darmanin dans la capitale des Gaules. Mais avant de se rendre dans le 8ème arrondissement, peu de chance qu’il ait envie d’aller vérifier si son dispositif policier mis en place à la Guillotière porte ses fruits. Et pour cause : le quartier est toujours miné par les trafics et la violence, avec encore une agression suivie d’un décès le 22 février dernier.

Pas sûr non plus qu’il rende visite à Grégory Doucet. Tendues depuis 4 ans, les relations entre les deux hommes sont exécrables depuis juillet 2022, après l’agression de plusieurs policiers à la Guillotière que l’éphé(maire) n’était pas allé soutenir.  « Gérald Darmanin avait accusé l’élu écologiste d’un manque de considération envers les policiers de sa ville » rapporte le JDD. Là encore, aucune amélioration notable depuis 2022.

La récente décision du petit Grégory de stopper les travaux de la rue Paul Bert pendant le ramadan a suscité une nouvelle polémique nationale.

Et replacé Lyon sur la carte de l’islamo-gauchisme. Transition toute trouvée pour expliquer la présence du ministre de l’Intérieur à Lyon. A l’invitation du recteur Kamel Kabtane, il participera jeudi 21 mars à 20h au repas de l’IFTAR (la rupture du jeûne) dans les salons d’honneur de l’Institut Français de Civilisation Musulmane aux côtés de nombreuses personnalités politiques et de diplomates.

Mais alors que l’IFCM et la grande mosquée de Lyon sont, depuis un an, au cœur de plusieurs polémiques non closes, la présence du ministre en ces lieux est problématique. « Kamel Kabtane, à la tête de ces deux institutions, entretient une confusion des genres qui fait craindre à la métropole un détournement de l’argent public. » rappelle Le Figaro en juillet dernier, dans une longue enquête.

Selon notre confrère, « Kamel Kabtane qui est recteur de la Grande Mosquée de Lyon (mitoyenne avec l’IFCM) entretient une étrange confusion des genres entre les deux institutions – l’une, pourtant, étant vouée au culte quand l’autre est supposée n’être qu’un établissement culturel, financé par ailleurs en majeure partie par les deniers du contribuable.

« Une grave situation de conflit d’intérêts » à l’IFCM

Une situation globale qui a conduit l’expert-comptable en charge de la certification des comptes de l’IFCM à présenter aux administrateurs une note pointant une « grave situation de conflit d’intérêts ». Après avoir un temps envisagé de signaler les faits au parquet, le comptable a fini plutôt par jeter l’éponge, et sera remplacé en septembre. »

Inauguré en 2019, l’institut musulman a été financé par les contribuables lyonnais à l’insu de leur plein gré, via les 2 millions d’euros versés par la Métropole de Lyon (David Kimelfeld) et la Ville de Lyon (Gérard Collomb). Laurent Wauquiez avait refusé d’associer la Région AURA à ce projet controversé qui s’avère être depuis une mascarade culturelle et un gouffre financier.

Une institution financée par les Lyonnais et… une organisation islamiste

Alors que sa programmation s’apparente à un désert culturel, « le montant total de ses dettes atteignait en 2021 près de 6 millions d’euros. L’IFCM a dû emprunter 1,5 M€ à la Ligue islamique mondiale, ONG proche du régime saoudien dont le secrétaire général Mohammed Al Issa était d’ailleurs présent lors de l’inauguration de l’IFCM. » précise Le Figaro.

Un puits sans fond alimenté par les contribuables lyonnais. La polémique est repartie de plus belle en novembre, au moment de l’attribution par la Ville de Lyon d’une subvention de 45 000 euros à l’IFCM, dénoncée par l’ancien maire du 2ème Denis Broliquier, au nom du groupe Groupe droite centre et indépendants (Tribune de Lyon du 16 novembre 2023).

Ces éléménts auraient dû être transmis par la préfète du Rhône à Gérald Darmanin. Sa présence à l’IFCM au côté de Grégory Doucet sera considérée par Kamel Kabtane comme un blanc-seing donné à sa gestion polémique. Mais pour le maire (honni par la communauté juive) et le ministre (dont le parti rame derrière le RN), le vote musulman est sans doute à ce prix…