Texte : Philippe Lecoq – Bien sûr il y a eu quelques aménagements depuis 1927… Chaque génération a mis son empreinte sur cette belle adresse de Montcet, Chez la Mère Bouvier, connue aujourd’hui bien au-delà des frontières de l’Ain.
Mais quelle fierté pour Marie Bouvier, elle qui penche parfois la tête par-dessus son nuage de repos éternel pour épier faits et gestes des clients venus saluer la cuisine de son arrière-petit-fils Lionel.
Car après Marie il y a eu sa belle-fille Yolande de 1946 à 2001, rejointe par sa fille Marcelle – épouse Paccoud – maman de Lionel qui a pris la suite de sa grand-mère Yolande, en 2001 donc, avec sa maman Marcelle. Vous suivez ? Tant pis.
L’essentiel est que la maison Bouvier située juste à côté de la mairie du village – à moins que ce ne soit l’inverse – participe de ces sagas familiales qui donnent une âme au lieu, et plus encore. Car ici les parents y ont convié leurs enfants, qui ont convié les leurs avec des souvenirs à la pelle, bref, La Mère Bouvier est une maison de transmission.
Mais l’histoire ne serait pas fidèle si on oubliait de raconter Lionel. Avant de rentrer au bercail, Lionel a en effet pris la route, Vonnas d’abord, mais aussi de belles adresses de la Côte d’Azur. Il en est revenu avec un goût et un savoir-faire marqué pour la cuisine de là-bas qu’il propose en parallèle aux plats traditionnels de l’Ain.
Avec ce bagage de « deux cuisines » sa patientèle s’est élargie comme la réputation de la maison à la façade rouge de Montcet.
19, rue de la Mairie – 01310 Montcet
Tel 04 74 24 22 61
SON PLAT SIGNATURE
Cuisses de grenouilles sautées comme en Dombes
C’est le plat qu’il a concocté en extérieur sur une simple plaque de cuisson dans la célèbre émission « les potagers de Julie », synonyme de « quart d’heure de gloire » comme aurait dit Andy Warhol, et donc d’un afflux soudain d’une clientèle nouvelle venue des Savoie et de l’étranger. Rien à dire sur la recette, c’est une sommité familiale, sans farine, avec du beurre d’Etrez, et le même fournisseur depuis plus de vingt ans… A déguster, c’est tout.
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