Lyon. Les coulisses du premier meeting de Jean-Michel Aulas

29 septembre, 2025 | Actualités Lyon | 4 commentaires

Texte : Morgan Couturier – Après avoir acté sa candidature par un courrier adressé aux Lyonnais, Jean-Michel Aulas s’est offert un premier bain de foule, sur la scène du H7, à la Confluence. Un baptême du feu au cours duquel le candidat à la mairie de Lyon a pu prendre dresser les grandes lignes de sa campagne : sécurité, culture et réconciliation.

L’heure de vérité pour JMA, très concentré en arrivant à la tribune

« Quand ça ne va pas, j’agis ! » Après deux heures de meeting, ces quelques mots de Jean-Michel Aulas auront sûrement embaumé les rues de la ville. Ou du moins les chaumières de nombreux Lyonnais, lassés de ces « dogmes qui font régresser ». Comme annoncé par courrier au petit matin, ces derniers ont donc vu et entendu « un homme debout », prêt à devenir « le maire de la réconciliation ».

Escorté jusqu’à la scène par ce tube de Claudio Capéo et les « pour Aulas la mairie », entonnés par ses partisans de Génération Aulas, l’ancien président de l’OL a lui, pris la mesure de la mission qui l’attend. L’entrepreneur lyonnais l’a assuré : le voilà « prêt à rendre au centuple, ce que Lyon lui a donné ». Le facétieux journaliste Gérard Angel a immédiatement sorti sa calculette.

Le poignant témoignage de Laure Cédat a « scotché » l’assistance.

« Oui, je veux devenir votre maire en 2026 », réaffirma-t-il, son discours de 45 minutes tout juste entamé. Une manière aussi de remercier la toujours très captivante Laure Cédat, dont le bouleversant témoignage avait déjà résumé toutes les attentes de la salle. « S’il vous plaît, Monsieur Aulas, rendez-nous Lyon ! », supplia la maman de la belle Iris, que les fins connaisseurs de la vie lyonnaise verraient bien dans le rôle d’adjointe à la culture.

Rien n’est encore fait, mais à en croire les premiers rangs « qui ressemblaient fort à l’assistance croisée habituellement dans les salons de la tribune présidentielle du Groupama Stadium, époque   JMA », observe notre rédacteur en chef, Marco Polisson, Jean-Michel Aulas a réussi sa première mission : rassembler les représentants de la classe politique et de la société civile : le général Christian Peraldi et Evelyne, Grégory Cuilleron, Marco Chopin, Franck Hernandez…), choyés dès leur arrivée par Isabelle Sabran, la souriante reine du protocole.

« Comment construire le bien-être collectif sans nous parler, sans même nous considérer ? »

En effet, en contrebas de l’estrade, l’instigateur du mouvement Cœur Lyonnais a sûrement dû apprécier la présence de visages rassurants, à savoir son fils Alexandre, sa femme Ludivine, ses meilleurs amis Gilbert Giorgi, Serge Manoukian (en communion de pensée avec Jean-Paul Revillon), le duo Jean MartinonJean-Claude Anaf (photo ci-dessus), les anciens cadres de l’OL Olivier Blanc, Xavier Pierrot, Olivier Bernardeau, Patrick Iliou et Philippe Vorburger, sans oublier les indispensables Thierry Sauvage et Patrick Bertrand (au centre de la photo ci-dessous).

Mais aussi de nombreux visages de l’économie lyonnaise mise à mal par l’exécutif écologiste : l’ancien président de la CCI Emmanuel Imberton, le président des chefs Christophe Marguin, l’ancien duo du MEDEF 69 Laurent Fiard Jean-Louis Joly, l’hôtelier Jean-Claude Lavorel, l’assureur Francis Thomine, les horlogers Jean-Louis et Arthur Maier, Jacques Mottard (Sword), Marc-Antoine Ginon et son oncle Xavier, la commissaire-priseur Cécile Conan, François-Régis Ory ou Charles Couty… pour ne citer qu’eux.

Au rayon politique, au côté de son chauffeur de salle Pierre Oliver, se tenaient Véronique Sarselli rayonnante, non loin du ministre François-Noël Buffet, les anciens députés Marc Fraysse, Thomas Rudigoz et Emmanuel Hamelin, le sénateur Étienne Blanc, la députée Blandine Brocard, la conseillère régionale Catherine Laforêt et l’évidente Béatrice de Montille, enchantée du slogan de campagne de JMA, prolongement naturel du sien (ci-dessus avec le lanceur d’alerte Édouard Hoffmann).

Autre réussite de JMA : fédérer les maires de l’Est comme de l’Ouest lyonnais dont le mandat est piétiné depuis 2020 : Gilles Gascon (Saint-Priest), Pascal Charmot (Tassin), le jeune marié Jérémie Bréaud (Bron), Alexandre Vincendet (Rillieux), Marylène Millet (Saint Genis Laval), Sébastien Michel (Ecully), Marie-Hélène Mathieu (Saint-Didier au Mont d’Or), Mickael Paccaud (Mions), Laurence Fautra (Décines), Christophe Quiniou (Meyzieu), Oliver Araujo (Charly), Jérôme Moroge (Oullins-Pierre Bénite) n’étaient pas les moins enthousiastes.

De quoi créer une belle dynamique pour l’élection métropolitaine

Emmenés par l’ancien maire de Lyon Michel Noir (photo ci-dessus), et l’avocat André Soulier (avec un œil sur son petit-fils Samuel, ci-dessous), les élus des années Collomb – de sa majorité (Yann Cucherat, Franck Levy, Evelyne Haguenauer…) comme de son opposition ( les anciennes maires du 6ème Nicole Chevassus et Dominique Nachury, l’ancien député Christian Philip, la mystérieuse Florence Verney-Carron, Yves-Marie Uhlrich, Erick et Élodie Roux de Bézieux,..) sont autant de marqueurs d’une continuité retrouvée.

A leurs côtés, Sarah Peillon, Pierre Chambon, François-Xavier Penicaud, Christophe Geourgeon, les représentants de tous les partis qui lui ont apporté leur soutien : Parti Radical, UDI, Modem, Renaissance, Horizons, LR… Mais en choisissant « le plus bel arrondissement de Lyon pour son premier meeting », comme décrit par Pierre Oliver, Jean-Michel Aulas s’est surtout su très attendu sur le fond. Sur ces idées que les écologistes lui reprochaient de ne jamais exposer jusqu’alors.

Deux heures avant le coup d’envoi, le MoDem a paraphé son accord de soutien avec Jean-Michel Aulas. De g à d : Eric Desbos, François Xavier Penicaud, JMA, Pierre Chambon et Charlotte Hoffmann

« Aujourd’hui, notre ville agresse plus qu’elle ne protège »

Et de se gausser de ces critiques distillées par les trolls écolos, du type : « Aulas ne connaît rien à la politique ». « D’entrée de jeu, ils veulent nous mettre hors-jeu. Comme si faire de la politique, c’était ne pas s’appuyer tout simplement sur les principes de base de la vie en commun : écouter, servir, faire des choix pour le bien commun et non pas pour les uns et contre les autres », rétorqua l’intéressé.

Conscient des problématiques générées par six années « d’écologie dogmatique », le fondateur de la Cegid a alors établi quelques priorités. A commencer par la sécurité, dossier prioritaire du septuagénaire, las de voir « une ville où l’on hésite à sortir, dans certains quartiers ». Et à en juger les ovations et les approbations discrètes de certaines spectatrices, le président avait vu juste.

Alors il appuya ses dires, évoquant au passage, la nécessité de créer une police métropolitaine : « les incivilités explosent, les violences se diffusent, les peurs se répandent. L’insécurité ? Elle est telle que l’adjoint en charge a quitté le navire quelques mois avant la fin du mandat. Aujourd’hui, notre ville agresse, plus qu’elle ne protège ». Succès garanti !

Mettre en place une police métropolitaine

Finie donc « l’écologie punitive, passéiste et bloquée au siècle dernier », Jean-Michel Aulas a promis de réunir. « Je veux qu’on arrête d’opposer piétons et automobilistes, cyclistes et trottinettes, jeunes et anciens. Je veux une ville qui rassemble, qui crée du commun », a-t-il prononcé avant de lancer un message d’espoir à tous les entrepreneurs en difficulté : « je veux de la croissance, pas de la récession ».

« Face à leur endoctrinement, opposons notre envie d’agir », poursuivit ce « maire de passion », conforté dans son idée de maintenir des transports en commun gratuits pour tous ceux qui gagnent moins de 2 500 euros mensuels. Une proposition qui reste à chiffrer.

« Je veux une ville démocratique. Une ville où la décision se prend avec les habitants, pas dans le bureau d’un seul homme ». Je veux que demain, à Lyon, chaque année, il y ait un référendum sur les questions essentielles qui touchent l’ensemble des Lyonnaises et Lyonnais », poursuivit le dirigeant. Ou plutôt un candidat, prêt à s’inspirer des grands noms de sa ville.

JMA veut une « écologie joyeuse et qui donne envie »

Alors Jean-Michel Aulas a-t-il trop bien réussi dans sa vie pro, comme le lui reprochent ses adversaires biberonnés à l’assistance étatique ? « Je préfère cela à « Aulas a tout raté », répondit-il. Sur la question du meeting, la réponse est plus nuancée. A l’heure du debriefing, il aura sûrement relevé toute la difficulté de cet exercice où la passion prévaut parfois autant que les mots.

L’affluence était au rendez-vous. Avec un millier de personnes, le H7 était comble, et plus de 300 personnes sont restées dehors. Un certain nombre de fans ont fait demi-tour, il faudra envisager un peu plus grand pour le prochain rendez-vous. Et prévoir des verres d’eau fraîche pour l’orateur principal qui a délivré un discours fleuve de 45 minutes.

Alors, ce premier oral ? Souvent figé sur son prompteur, Jean-Michel Aulas a parfois manqué de spontanéité. A la sortie du H7, deux femmes débattaient d’ailleurs sur certains problèmes « d’expression orale » avant que son amie ne résume finalement l’essentiel de la soirée : ce n’est que le début, il faut désormais affiner.

S’il adjoint à son agence parisienne une équipe de campagne et des communicants 100% lyonnais, Jean-Michel Aulas ne peut que progresser. La première impression est déjà bonne, et c’est l’essentiel à retenir de ce premier meeting.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

4 Commentaires

  1. Vivant

    la supercherie,le menteur
    contrairement à l’affirmation d’Aulas il est bien le paravent de la droite la plus réactionnaire de lyon .
    celle qui soutien Macron avec le résultat que l’on connaît envolée de la dette et des inegalite. Rien d’etonnant Aulas fait parti des riches qui refusent de participer a l’effort .Son discours est un modèle d’hypocrisie

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  2. La droite la plus perdante de France

    Tout ceci ne nous rajeunit pas.

    Réponse
  3. Marie Bénédicte

    Mr Aulas incarne toutes les valeurs auxquelles les lyonnais sont attachées. Il a l esprit d entreprendre et il va permettre à Lyon de redevenir attrayante pour les investisseurs.

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    • vrailyonnais

      Oui on adore la bagnole !

      Réponse

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