Texte : Marco Polisson – Nous vous relations hier, sur cette antenne, comment la Presqu’île lyonnaise était déjà très impactée par la perspective de sa fermeture programmée au 21 juin 2025. Confirmation avec un autre témoin Fabrice Bonnot.
Il faut le voir pour le croire. La photo publiée en Une de cet article est à la fois sidérante et glaçante. Avant-hier, le chef du restaurant Cuisine & Dépendance, connu pour ses shows caritatifs (Soupe en Scène, On Bûche pour eux…) a sillonné les rues commerçantes de Bellecour à Cordeliers.
On le voit ici en grande conversation avec le patron de la boutique de prêt à porter Tramps, une enseigne historique de la rue de l’Ancienne Préfecture. Cette artère très commerçante que l’on découvre désertifiée alors qu’il est 11h45 a été totalement éventrée pendant plusieurs semaines. Son constat est accablant :
« Je me suis rendu auprès des commerçants de la Presqu’île. J’y ai vu des visages inquiets, des boutiques vides, des bilans effrayants : des baisses de chiffre d’affaires de l’ordre de 40 à 50% sont aujourd’hui constatées » raconte sur Facebook celui qui est également président de l’association de commerçants Bellecour Charité.
Une action pour engager un recours collectif en indemnisation
Un constat alarmant qui va de pair avec celui du Collectif des défenseurs de Lyon. Ses animateurs viennent de lancer une enquête auprès des entreprises et des commerces pour connaître de façon précise et factuelle « les préjudices subis » par les travaux qui impactent 30 rues simultanément.
« Objectif : mesurer l’ampleur des pertes et envisager un recours juridique collectif, encadré par des avocats. Ensemble, nous pesons plus fort et nous pouvons faire valoir nos droits » précise le collectif. Deux minutes suffisent pour remplir le formulaire.
Interrogé par Lyon People, le chef Fabrice Bonnot, confirme être lui aussi impacté. « Je n’ai jamais vu ça ! Mon restaurant vivote » dévoile-t-il. Membre des Toques Blanches Lyonnaises, il lance « un appel urgent en faveur des commerçants de la Presqu’île ». Le voici :
« Cette situation n’est plus simplement difficile, elle devient dramatique.
Derrière chaque rideau baissé, chaque comptoir déserté, ce sont des hommes et des femmes passionnés qui luttent pour faire vivre leur commerce, leur métier, leur rêve. Ce sont des artisans de la convivialité, du lien social, de l’identité même de Lyon.

Les commerçants de l’avenue des Frères Lumière sont également très impactés.
Face à cette crise, il ne suffit plus de constater : il faut agir. Des mesures concrètes, immédiates et visibles doivent être prises pour soutenir nos commerçants, pour redonner confiance aux Lyonnaises et aux Lyonnais, pour faire revivre nos rues, nos quartiers, notre ville.
Il en va de l’économie locale, mais aussi de notre patrimoine vivant.
Nous lançons un appel solennel aux institutions, aux décideurs et à toutes les forces vives de notre cité : unissez-vous pour soutenir ces femmes et ces hommes qui font battre le cœur de Lyon chaque jour. Il est encore temps d’agir. Mais il est plus que temps d’écouter. »
- Lien pour déclarer son préjudice : https://forms.gle/nan7vkeXrVBAbw349
« Cette enquête est confidentielle, sans engagement, réalisée à titre bénévole » précise le collectif.
malheureusement même en périphérie lyonnaise le commerce va mal, très mal ,les centres commerciaux aussi se vident et pourtant l’on nous parlent de taxer encore plus.