André Soulier, mauvais Conseil ?

13 mai, 2008 | TRIBUNE LIBRE | 0 commentaires

soulier Par Philippe Dibilio

 

Il n'est pas sûr qu'André Soulier ait été de bon conseil en acceptant d'écrire une lettre menaçante à Michel Forissier après les déclarations de ce dernier à propos du Grand Stade de Décines.

 

Le maire de Meyzieu, mais aussi secrétaire départemental de l'UMP, avait, en effet, déclaré que le dossier du stade était « bloqué » et qu'un plan B se préparait pour une modification de Gerland. Si ce dernier propos a été démenti aussi bien par l'OL que par le Grand Lyon, c'est la prise de parole de l'élu qui a particulièrement énervé le président d'OL Groupe. De là à aller jusqu'à écrire une missive qui met en demeure l'élu de cesser ses déclarations et le menace de poursuites car la société étant cotée en bourse ses propos peuvent entacher le cours des actions et cela est puni par la loi, il y a un pas qu'André Soulier aurait pu éviter à son client de franchir. Le très expérimenté avocat lyonnais a aussi passé une longue partie de son existence en tant qu'élu et responsable politique. Il sait donc mesurer l'impact d'un courrier sur un sujet sensible qui engage largement la collectivité publique qui sera appelée à participer financièrement aux aménagements connexes mais indispensables à l'OL Land de Décines. Cette initiative a, comme on pouvait s'y attendre, relancé la polémique sans y apporter d'éléments nouveaux. Michel Forissier a clamé son bon droit de parler dans la droite ligne de sa campagne municipale sur un sujet qui le concerne en tant qu'élu. Dès lors il a obtenu le soutien d'André Gérin, le député-maire de Vénissieux qui n'a pas digéré l'abandon du site du Puizoz dans sa commune. Et puis Philippe Meunier, député de la circonscription concernée, s'est fendu d'une lettre au Premier ministre pour l'alerter sur les « menaces » adressées à un élu par le Président de l'OL. Bref, une polémique bien inutile sur un dossier qui demande plutôt un consensus. La seule vérité en effet réside dans le travail nécessaire pour régler un à un les problèmes qui sont inévitables s'agissant d'un projet de cette envergure. L'heure est à la paix des braves, il est temps d'y travailler.

 

Retard

Décidément Thomas Nardone est fasciné par le pouvoir de l'ombre. Il signe un article de Lyon Mag consacré à l'entourage de Gérard Collomb tant à la ville qu'au Grand Lyon, sujet certes d'actualité. Mais justement à propos d'actualité, il est un peu hasardeux de me remettre dans un dispositif auquel je ne participe plus. Alors quand Nardone écrit : « on peut aussi signaler Philippe Dibilio, un homme de l'ombre qui est chargé au sein du cabinet des relations avec les élus », il se trompe. Mais il lui fallait un « homme de l'ombre » et c'est le statut qu'il m'accorde depuis longtemps. Une erreur d'autant moins pardonnable qu'en 2004 il me consacrait un portrait, au demeurant sympathique, où il annonçait mon départ à la retraite. Une retraite qu'une intervention chirurgicale non sans conséquences a accélérée. Depuis, même si j'ai participé à la campagne des élections municipales, je n'occupe plus ce poste. Il n'est pas vacant pour autant. Alors à titre d'information je précise donc que depuis juillet 2004 c'est la directrice adjointe de cabinet du président du Grand Lyon qui assure cette responsabilité avec efficacité. Elle s'appelle Arabelle Chambre-Foa et elle est appréciée de tous. Quant à moi, je ne souffre d'aucune nostalgie et m'intéresse toujours autant à la vie politique lyonnaise mais de chez moi.

 

Triste

C'est avec une réelle tristesse que j'ai pris connaissance du résultat de l'élection municipale de Rome. Que cette ville éternelle, berceau de tant de cultures dont en partie la nôtre, soit dirigée par un homme qui arbore la croix celtique m'est douloureux. Elu sur un slogan raciste : « redevenir maître chez nous », le nouveau maire affirme s'être éloigné des idées fascistes et déclare que son modèle « c'est Sarkozy ». Voilà qui en plus est blessant mais d'autant plus vrai que juste avant son élection il était venu à Paris pour rencontrer, entre autres, Brice Hortefeux. On a connu de plus riches relations entre la France et l'Italie et entre leurs deux capitales.

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