Texte : Marco Polisson Comme nous vous l’avions annoncé en début d’année, Grégory Doucet et Bruno Bernard ont convoqué les pelleteuses sur le pont qui relie la place Maréchal Lyautey au quartier de l’opéra et à l’Hôtel de Ville. Un nouvel épisode de la série #Lyonécolo.

L’absurdité de leurs réalisations est sans limite, le gaspillage d’argent public également. Après avoir créé une voie sans issue à même le boulevard de Stalingrad pour 100 000 euros (lire ici) et au carrefour des Monts d’Or (lire ici), les écologistes vont dépenser 1 million d’euros pour bloquer la circulation automobile sur le Pont Morand.

Jusqu’à présent, tout le monde cohabitait harmonieusement sur ce pont

Cet ouvrage construit à la fin des années 70 est une référence en matière de « multimodalité » pour reprendre les expressions des technocrates de l’urbanisme. Combinant en son sein un double tube métro, et en surface 3 voies automobiles (2+1) avec une piste cyclable de 3 mètres à double sens ainsi que de grands trottoirs, on pouvait légitimement penser qu’il serait épargné. Il n’en sera rien.

Les travaux de suppression d’une voie de circulation automobile vont durer jusqu’à la fin du mois de mai 2023

Connu pour son compas dans l’œil, le taliban du vélo Fabien Bagnon, estime à son sujet « que le trottoir est trop étroit et qu’il y a un conflit d’usage entre les cyclistes et les piétons ». Vous avez bien lu ! Un « conflit d’usage » alors que chacun dispose de sa propre artère de circulation. Aux grands maux, les grands remèdes, et devinez la nature de la prescription, je vous le donne dans le mille : « le trottoir doit être élargi en lieu et place d’une voie de circulation ».

Des murs tagués, des femmes voilées, etc… le visuel du nouveau pont créé par la Métropole illustre parfaitement la ville rêvée des islamo gauchistes

La première phase du chantier qui a débuté le lundi 6 mars 2023 s’étendra sur une durée de sept semaines pendant laquelle une seule voie de circulation automobile sera maintenue du 6e vers le 1er, en direction de la Presqu’île, tandis que dans le sens inverse, « les automobilistes auront la possibilité d’utiliser le pont Lafayette ou le pont Winston Churchill pour traverser le Rhône », annonce sans rire, la Métropole.

Il existait une solution alternative, mais le dogmatisme l’a emporté

Pendant les quatre dernières semaines des travaux, les deux sens de circulation seront rétablis, avec suppression de la seconde voie qui permettait aux automobilistes de rejoindre facilement la presqu’ile depuis le quai Sarrail et la place Maréchal Lyautey. Les élus verts ont, une nouvelle fois, privilégié la gestuelle dogmatique anti-voitures au geste architectural. On ne retiendra de leur passage que les marquages au sol et les potelets en plastique qui défigurent nos rues.

Le Département du Loiret va doter le pont de Châtillon-sur-Loire et Briare d’une passerelle pour accueillir les piétons, cycles et personnes à mobilité réduite (PMR) accolée au pont existant.

En effet, si la municipalité écologiste avait voulu uniquement faciliter la marche et élargir l’espace dédié aux piétons, sans arrière-pensées politiciennes, il suffisait d’aménager une estacade ou une passerelle contemporaine adossée au pont existant, ce qui aurait eu le mérite d’améliorer son esthétisme (comme l’illustre l’exemple ci-dessus). Tout le monde y aurait trouvé son compte, et la fluidité de cet axe aurait été préservée.

Quel intérêt de faire du vélo ou de la marche dans les gaz d’échappement ?

La nouvelle configuration 1 + 1 ne va pas manquer d’aggraver les bouchons et la pollution sur le secteur déjà très encombré. Ces minutes supplémentaires de surplace, multipliées par les milliers d’automobiles qui empruntent cet axe se rajouteront aux 201 heures perdues, – ou plutôt volées aux Lyonnais – chaque année, dans les embouteillages, selon le dernier rapport de trafic édité par Tom Tom.

Une seule voie bien étroite pour rallier la Presqu’ile depuis la place Lyautey

D’autre part, le pont reconfiguré en 2 fois x 1 voie sera impraticable par les véhicules d’urgence et de secours aux heures de pointe. En résumé, les contribuables vont débourser 1 million d’euros pour faire passer une piste cyclable de 2,80 m à 4 mètres de large… Là, je dis respect !