Par Alain Vollerin
Le musée d'art contemporain et Thierry Raspail accueillent Keith Haring, emblème d'une époque déjà éloignée. En effet, Keith Haring est une idole des années quatre vingt – quatre vingt dix. Il est né en 1958, et mort en 1990. Trente deux ans. Je ne doute pas du succès de cet hommage.
Art de la rue, art urbain souvent conçu dans le métro, toute une part de notre jeunesse devrait se retrouver dans l'écriture très contemporaine de ce New-yorkais très éloigné dans son style de Jean-Michel Basquiat, autre étoile filante de la scène artistique planétaire. Avec Basquiat, un temps son compagnon de route, nous sommes encore dans le monde de la peinture, avec Haring et son art critique de notre société consumériste, nous dépendons du graphisme, mais un graf construit, élaboré avec des personnages que nous pouvons identifier. Basquiat s'inspirait des grands courants de l'abstraction lyrique. Haring est plus proche de l'art Construit. Haring n'avait pas besoin d'un modèle, d'un gourou, comme Andy Warhol. Tout de suite sa manière s'imposa, pourtant on pense souvent à Robert Combas. Thierry Raspail et le commissaire de l'exposition Gianni Mercurio ont choisi de présenter une longue barrière spectaculaire composée et abandonnée sur place par Haring, à ses débuts, dans une rue de New York. La galerie Jérôme de Noirmont qui représente Haring à Paris a prêté quelques toiles. Nous sommes heureux de rappeler que notre ami Olivier Lorquin rendit honneur au parcours de Keith Haring, au musée Maillol, en 1999, un temps, où il était un peu marginalisé. Dans la salle de conférence du musée, vous pouvez assister aux projections de deux films : « Wild Style » et « Freestyle ». Nombreux concerts Hip Hop.
Pour tous renseignements – 04 72 69 17 17
Mac de Lyon – jusqu'au 29 juin 2008
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