Par Marco Polisson

Exclusif. L’enseigne lyonnaise de restauration rapide, dont le succès ne se dément pas, s’apprête à tourner une page symbolique de son histoire à Gerland.

Ses détracteurs aiment le surnommer le Mac Do de la bière, mais ça n’entame pas la bonne humeur de Christophe Fargier. Le créateur du concept a toujours revendiqué le côté popu de ses restaurants qu’il multiplie comme des petits pains dans toute la région.

Ces derniers mois, l’enseigne a poursuivi sa croissance à marche forcée en ouvrant de nouveaux points de vente à OL Vallée (directeur : Olivier Milesi), mais aussi en Savoie (Chambéry et Gresy sur Aix), à Macon (à la place du restaurant A la bonne heure).

Mais le cœur du réacteur se situe toujours à Lyon 7. C’est à Gerland que tout a commencé pour Christophe Fargier

Le premier « lieu de brassage » situé à cheval sur le square du Professeur Galtier et la rue Marcel Mérieux mixe bière, burgers et musique depuis 1997. Pouvant accueillir 1800 personnes, il est situé dans une ancienne usine de transports transformée en lieu de vie inédit avec une fabrique de bières, un restaurant et une salle de concert de 700 places, le Kao.

C’est là aussi que les écologistes ont établi leur QG de campagne durant la campagne des municipales et qu’ils ont festoyé après leur victoire. Autant dire que les relations de son fondateur avec la secte verte sont au beau fixe. Cette bonne entente se concrétise au niveau business, comme en témoigne le projet de démolition-reconstruction du site en un temps record.

Le petit Doucet sur la scène du Ninkasi, le soir de sa victoire

Selon nos informations, Christophe Fargier a obtenu l’accord de la Métropole pour démolir le bâtiment existant qui sera reconstruit avec des bureaux au-dessus et 2 niveaux de parking. Ce projet nécessite le déclassement du domaine public de voirie métropolitain de deux emprises situées square du Professeur Galtier, ce qui n’est habituellement pas simple à obtenir.

Mais quand on est écolo-compatible, c’est plus facile. Et pour accélérer le mouvement, « l’autorisation a été donnée au futur acquéreur de déposer les demandes nécessaires au dépôt du permis de construire ».

Ce n’est pas la première fois que la connivence Verts-Ninkasi éclate au grand jour.

Pour rappel, en novembre 2020, le groupe Ninkasi a été bénéficiaire de subventions issues du Fond d’urgence culturel… sur fond de polémique car la structure de Christophe Fargier est également actionnaire du Petit Bulletin, qui a reçu 100 000 euros alors même que l’hebdomadaire culturel, présent à Grenoble et à Lyon a compté parmi ses pigistes un certain Elliott Aubin, aujourd’hui chargé de mission de Nathalie Perrin-Gibert, adjointe à la culture de Grégory Doucet…