Mystic Collomb à Fourvière

11 septembre, 2008 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

01 Par Marc Polisson

 

C'est une tradition qui remonte à 1643. Chaque année, le 8 septembre, édiles et catholiques lyonnais montent à Fourvière pour renouveler le vœu des Echevins. Entre les volutes d'encens et les chants des enfants qui montent vers le ciel, frère Gégé est en paradis.

 

02 Le sénateur-maire est arrivé bien à l'heure. S'est installé au premier rang entouré de Jean-Dominique Durand, président de la Fondation de Fourvière et de sa garde rapprochée. A ses côtés, les autorités civiles et militaires (comprendre les poids lourds de la politique lyonnaise et quelques moustachus galonnés). On sent qu'il n'est pas malheureux d'être là. Qu'il ne fait pas semblant. Certes, il ne donne pas de la voix comme Patrick Louis quand résonnent le Tantum Ergo puis le Salve Regina, mais son œil en coin en dit long sur ses intentions (de prière).

 

03 Depuis 2001, il n'a jamais fait « sauter » cette cérémonie au parfum si particulier. Tout comme Evelyne Hagguenauer et un fort contingent de l'exécutif lyonnais, Jean-Louis Touraine, Pierre-Alain Muet, Gilles Vesco, Alexandrine Pesson ainsi que les bizuths Heidi Giovacchini et Thomas Rudigoz. Nulle trace de Thierry Braillard et d'André Gerin. « Et pour cause, nous ne sommes pas dans une année électorale ! » murmure-je à l'oreille de François Nicolas d'Alincourt (RCF), un brin négligé et fort dissipé par les jambes d'Inès de Lavernée

 

04 La basilique est noire de monde. Les grandes orgues déchainées. Le cardinal Barbarin fait son entrée en procession, précédé d'une vingtaine de séminaristes, d'une douzaine de chanoines et de trois évêques. Les Petits Chanteurs de Saint Marc sont à la manœuvre. Les ténors de la droite (Michel Mercier, Denis Broliquier, Albéric de Lavernée, le sénateur Elisabeth Lamure, Max Vincent, Michel Forissier, Dominique Nachury, Jean-Loup Fleuret, François Royer et Jeanne d'Anglejan) donnent de la voix, pour une fois dans le même sens. Dominique Perben en atteste volontiers : « J'aime beaucoup cet évènement, à chaque fois c'est bluffant ! » souligne l'ancien ministre, accompagné par les députés Michel Havard et Philippe Cochet, pas réputés pour être des enfants de chœur… Dans les travées UMP, les dagues sont rangées dans leur fourreau. Un ange passe.

 

05 Echange d'amabilité et de présents devant l'autel entre le cardinal et le maire. Le second, comme jadis son prédécesseur le prévôt des marchands remet au premier un écu, plaçant ainsi la cité sous la protection de Notre Dame de Fourvière dont la statue, trône majestueusement – jusqu'au 8 décembre – sur le parvis de la basilique. « Depuis 150 ans, elle veillait sur nous du haut de son clocher. Pendant 6 mois, nous veillons sur elle. » A ses côtés Gégé n'est pas en reste : « cette cérémonie témoigne des liens précieux qui unissent la basilique de Fourvière et l'ensemble de la cité. » A l'issue de la bénédiction de la ville, discours sur l'esplanade. Hymne à  la laïcité à la lyonnaise, évocation du père Couturier, une fois de plus Gégé fait un tabac. A se demander s'il n'a pas raté sa vocation !

 

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