Texte : Morgan Couturier. Depuis 2004, le Salon Luc tire sa réputation de son expérience du métier. Outre les personnalités venant rafraîchir leur barbe ou leur coupe de cheveux, l’établissement se singularise par la relation tissée avec ses clients.

Chaque âge à ses vertus, ses plaisirs et sa beauté. En 32 ans d’existence, le Salon Luc peut en témoigner. Comme Yves Saint Laurent en son temps, le salon de coiffure a vu plus d’une mode passer. Son style lui, est resté, en mémoire de son défunt créateur Luc Paupert, dont la vie d’artiste s’est arrêtée voilà deux ans. Loin du quai de la Pêcherie qui fut sien autrefois, le Salon Luc s’attèle donc à vivre avec son temps, et un quotidien rythmé par les tendances qui s’imposent à lui. Placé depuis 2004, sous la protection de la Chapelle de la Trinité, l’établissement se plie sans peine à ces orientations, animé par une passion que l’on dit inébranlable.

Il s’agit là de couper, de coiffer et d’embellir des clients qui ne s’en font pas prier. « Des amis », évoque même son gérant actuel, Thierry Conesa, coiffeur depuis près de 43 ans (ci-dessus). « J’aime le rapport humain », insiste-t-il, alors que des célébrités telles que Laurent Gerra ou Gwendal Peizerat viennent se refaire une beauté sous ses ciseaux, le tout, surveillé par « BB », Brigitte Bardot. Son visage gravé à l’entrée, l’icône du cinéma français participe indirectement à l’image de marque d’un salon historique, reconnu en ville comme étant l’un des premiers à raser. Une spécificité que le lieu conserve encore aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des habitués comme des actifs du quartier.

Le repaire de nombreuses personnalités lyonnaises

« Cela représente 15% de notre activité », témoigne Thierry Conesa, alors que le gros de l’activité trouve ses racines dans la crinière des hommes. Un énième clin d’œil au passé, le Salon Luc s’étant longtemps contenté de cette chevelure masculine. Depuis, le déménagement au 4 rue de la Bourse a fait son œuvre. Les femmes y sont désormais les bienvenues et bon nombre d’entre elles en profitent pour animer l’espace. Pour rajeunir aussi, par leurs demandes, une réputation autrefois construite « sur la coupe en brosse au ciseau ».

« Dans les années 80-90, on en faisait 20 à 25 par jour, à deux », se souvient le gérant. Fort heureusement, la mode est passée. De ce temps, ne subsistent désormais que les fauteuils en cuir et un somptueux mobilier en noyer. Preuve que tout n’est pas à effacer et que les tendances aussi, s’inspirent du passé. Associé de Thierry Conesa, Pierre Nallet sait néanmoins que le futur se construit maintenant. S’adapter est même devenu une nécessité, à plus forte raison en ces temps actuels, où Covid et le télétravail sont venus fragiliser l’édifice. Toutefois, le Salon Luc a su éviter la chute. Et balayer la crise.

« Aujourd’hui ça revient. Le monde appelle le monde ». Une bonne nouvelle à célébrer. Avec une petite coupe ?

Salon Luc
4, rue de la Bourse – Lyon 2e
Tarifs : 29€ la coupe homme, de 21€ à 33€ la coupe femme.
De 10€ à 15€ la taille de la barbe. 23€ le rasage à l’ancienne.
Tél. 04.78.39.01.31.