Couvre-feu à Lyon. Les nouveaux horaires des restaurants le soir

15 octobre, 2020 | BARS & RESTAURANTS | 0 commentaires

Par Morgan Couturier et Marco Polisson

La mise en place d’un couvre-feu à compter du samedi 17 octobre 2020, vient compliquer encore un peu plus l’activité des restaurateurs. Contraints de fermer leurs portes à 21h, ces derniers planchent d’ores et déjà sur des alternatives. Envoyez-nous vos infos !

Ouvrir le soir ou demeurer fermé, telle est la question à plusieurs milliers d’euros de ce « confinement nocturne ».

La nuit fut agitée et le sommeil difficile à trouver ce mercredi soir, une fois les annonces d’Emmanuel Macron ressassées en boucle. Au menu, de nombreux cauchemars sur ce fameux couvre-feu instauré à compter de ce samedi, une fois entendus les douze coups de minuit. Une terrible nouvelle pour les restaurateurs qui, face à la nécessité de fermer leurs portes au public à 21h, revoient leurs horaires d’ouverture.

Une mesure attendue, et peut-être nécessaire, que les principaux concernés ont néanmoins du mal à accepter, en raison notamment de l’horaire de ce couvre-feu. Il n’y aurait pas eu de polémique s’il avait été fixé à 22h. Contactée par Lyon People, la Préfecture du Rhône précise que les patrons et employés des restaurants pourront assurer le ménage et le rangement après le départ des clients à 21h. Ils devront être munis d’une attestation signée de leur employeur.


SPÉCIAL COUVRE-FEU
LYON RESTAURANTS
Ouvert ou fermé le soir ? Amis restaurateurs, envoyez-nous vos infos par mail : morgan@lyonpeople.com

L’Atelier du Square

Face aux nouvelles mesures sanitaires, l’Atelier du Square et son chef Guy Benayoun se réinventent. Si le restaurant reste ouvert le midi du lundi au vendredi, le gastronome joue la carte des afterworks du mercredi au vendredi, de 18h à 20h30, où les convives pourront apprécier des marmites (vendues 10€, ndlr) ou des croque-monsieur revisités. Sans oublier la livraison à domicile de foie gras (35€ les 500g), de soupes (9€ le litre) et plateaux repas en bocaux (22€, le coffret entrée, plat et dessert). Des mets également vendus à emporter, directement au restaurant.

Le Café du Jura 
Le couvre-feu n’aura donc pas raison de l’iconique décoration du Café du Jura. Ce dernier reste ainsi ouvert le midi du mardi au samedi de 12h à 13h30, alors que ses dirigeants, Brigitte et Benoît Josserand assureront un service à la nuit tombée, le vendredi et le samedi soir. « Nous accueillons les clients de 18h30 à 19h15, pour une fin de service à 20h45 au plus tard », précisent-ils. Enfin, le mâchon ne pouvait être galvaudé. Sur réservation, celui-ci demeure toujours possible tous les samedis, à partir de 9h. À apprécier, sans modération !

Le Café du Peintre
Élu bouchon lyonnais de l’année en 2013, le Café du Peintre ne veut se laisser abattre par la crise actuelle. Ravis de continuer à recevoir clients et habitués pour le déjeuner, du lundi au vendredi, Florence et Maxime Périer, entretiennent ainsi cette tradition du mâchon lyonnais, laquelle anime depuis 11 ans, le quotidien du restaurant établi au 50 boulevard des Brotteaux. Comme à l’accoutumée, il est donc possible de mâchonner dès 8h30, alors qu’un service « spécial couvre-feu » est aménagé en soirée, de 18h à 20h.

À Notre Table
Suite au couvre-feu, le restaurant À Notre Table, basé au 28 rue Notre Dame (Lyon 6e), estime « ne pas pouvoir maintenir les services des jeudis soir et vendredis soir dans de bonnes conditions ». Devant cette réalité, les dirigeants ont néanmoins décidé de maintenir la vente à emporter de leurs plats (13€) et autres menus (19€, entrée, plat, dessert), du lundi au vendredi midi ainsi que les jeudis et vendredis soir. Désireux de maintenir une certaine proximité avec ses clients, le restaurant a pris la décision d’étendre son service du midi au dimanche, et ce, à compter du 1er novembre 2020.

L’Etoile d’Orient
La cuisine orientale est à l’honneur entre Rhône et Saône du mercredi au dimanche. L’Etoile d’Orient décale simplement son service du soir d’une heure, de manière à accueillir ses clients de 18h à 21h. La vente à emporter de couscous et de tajines devrait également être dynamisée par l’instauration du couvre-feu.

Le Comptoir d’Ainay et le Bouchon Palais Grillet
Le couvre-feu est lancé mais Claire Dreyer n’entend pas se laisser abattre. Malgré les mesures restrictives imposées par le gouvernement, la gérante du Comptoir d’Ainay et du Bouchon Palais Grillet poursuit son service du mardi au samedi. Les deux établissements demeurent ainsi ouverts les midis. Pour le service du soir, l’accueil des clients est assuré de 18h à 21h. La vente à emporter est également imaginable.

La Table d’Ambre
Le plaisir de la dégustation n’a pas disparu, au 46 rue Franklin. Bien au contraire, si l’on en croit les mesures prises par le restaurant La Table d’Ambre. Basé dans le 2e arrondissement, le restaurant met à disposition un menu du soir et une carte de plats permettant « de faire un service agréable sans presser nos clients », dévoile Damien Bastianini, le responsable de salle. D’un point de vue horaires, La Table d’Ambre conserve son service de 12h à 14h30 à l’heure du déjeuner, et ce, du mardi au samedi inclus. Le soir, apprécier la préparation des poissons et autres suprêmes de pintades rôtis du chef Florent Gilbert, sera possible dès 18h.

Les Belles Volailles
Rôtisserie et restaurant basé au 23, rue Pierre Corneille (Lyon 6e), les Belles Volailles s’adaptent elles aussi, aux nouvelles règles sanitaires. L’établissement a décidé d’ouvrir tous les midis (sauf le mardi), sur place et à emporter de 11h30 à 14h. Quant aux dîners, le restaurant accueille ses clients sur place de 18h30 à 19h30 du vendredi au lundi, une période pour laquelle la vente à emporter y est également possible de 18h30 à 20h30. 

La Mère Brazier
Le célèbre restaurant doublement étoilé de la rue Royale adopte de nouveaux horaires pour le dîner : 18h15 à 20h45. « Fermer, c’est mourir ! » assure le chef Mathieu Viannay qui régale ses clients du mardi au samedi, midi et soir.

 

Cellerier Halles de Lyon
L’écailler.cellerier vous informe de ses nouveaux horaires.
– du lundi au jeudi de 9H00 à 19H00 (non stop)
– Le vendredi et samedi de 9H00 à 20H00 (non stop)
* Fin de la vente à emporter à 20H30
– Le Dimanche de 9H00 à 16H00 (non stop)
* Attention dernier service à 15H00.

Christian Têtedoie
A l’Antiquaille, toute l’équipe de Christian Tetedoie (ci-dessous) est prête pour vous accueillir, au dîner, dès samedi à partir de 18h. « Nos menus ont été choisi pour vous offrir, comme à l’habitude, un vrai moment de plaisir et de détente, avec un rythme de service adapté ».

Le Café du Marché et Nano Tratorria
« Ils sont en train de tout nous sucrer ». Ainsi est le constat dressé par Antoine Maillon. Si le couvre-feu devrait avoir un impact minime sur le Café du Marché, dont l’amplitude horaire atténue les effets, l’ex-directeur général du groupe Georges Blanc s’attriste à contrario des effets occasionnés sur sa prochaine acquisition, le Nano Tratorria, censé ouvrir à Vaise, le 15 novembre prochain, en lieu et place du restaurant L’Endroit. « Nous sommes en train de voir pour revoir notre copie », glisse le gérant, actuellement en pleine période de recrutement. « C’est un peu dur, on réfléchit à des solutions. Mais c’est complètement aberrant ! 22h, ça permettait de faire un service complet. Là, ils font comme les autres, ils sont dans leur cage dorée, alors que nous, on va devoir adapter nos horaires ou fermer. On va voir pour faire du service à emporter », projette celui qui est associé sur ce projet au pizzaiolo Jérémy Viale, champion du monde de la discipline en 2019. Inquiet quant à la fréquentation de son futur établissement, Antoine Maillon regrette également que le gouvernement ne soit plus efficace dans l’élaboration de ses aides. « Il serait opportun qu’ils nous accordent un allègement de charges pendant deux ans, de façon à ce qu’on puisse se refaire la cerise », soutient-il.

La Caborne
Laurent Bouvier
et Laurie Pupier peuvent nourrir de regrets. « On bossait bien, c’est pénible », évoque la propriétaire, qui jusqu’à présent, se gargarisait d’une centaine de couverts par jour. Hélas, le couvre-feu vient perturber la bonne marche de l’établissement limonois. « Maintenant, tu n’as plus de bonheur à aller au restaurant, t’es fliqué en permanence », regrette la gérante, déjà privée de son habituel rendez-vous équestre à Equita. Alors si cette dernière peine à comprendre pourquoi le couvre-feu n’ait pas été établi à 22h, elle tient toutefois à garder le sourire. Résultat, le service du soir débutera à 18h30 et prolongé jusqu’à 20h30 – 20h45, en attendant de mieux comprendre le fonctionnement des dérogations. « On voit également avec Laurent pour établir une carte de plats à emporter. On s’est dit que se serait bien de déplacer le restaurant jusqu’au domicile des gens », relate Laurie Pupier. Une mesure qui elle, fait d’ores et déjà le bonheur des clients. « C’est un peu la tendance, les clients disent qu’ils viendront nous voir le midi », avance-t-elle. Promesse tenue ? Réponse dès samedi !

Le Commerce
C’est là, la triste nouvelle du soir. Les habitués de ce bistrot de quartier, où s’apprécient également une belle sélection de plats de saison, faits maison, se contenteront dès lundi, d’un service exclusivement concentré sur le midi, de 11h45 à 14h30. La crise sanitaire et le couvre-feu ont donc eu raison du diner. L’établissement basé au 53 rue de Marseille, dans le 7e arrondissement, tient néanmoins à conserver son ambiance festive. Pour ce faire, « on reste ouvert aux déjeuners avec un déjeuner PLATS CANAILLES, copains & DJ tous les jeudis à midi », promet le gérant des lieux, Geoffrey Clavel.

Le Grill du Château et Jols
« C’est encore trop tôt », pour Patrick Mehu. L’instauration du couvre-feu décidée par Emmanuel Macron et son gouvernement nécessite une véritable concertation. « On travaille dessus », promet le gérant du Grill du Château à Limonest et des restaurants Jols Limonest ou Jols Gerland.

Daddy Poule
Philippe Gauvreau
n’est pas du genre à se laisser abattre. La crise née du Covid-19 est venue nous le rappeler, le propriétaire du Daddy Poule ayant décidé de maintenir le service du soir tout au long de la semaine. Pour contrebalancer les effets du couvre-feu, le gastronome a néanmoins décidé de décaler ses horaires de service, avec une ouverture du restaurant désormais programmée de 18h30 à 21h.

Chez Moss
« Avec ce terme de couvre-feu, on se croirait en temps de guerre, surtout que 4 à 6 semaines, c’est très long. C’est injuste, c’est toujours nous qui prenons », regrette Françoise Pupier-Sibilia, bien qu’il semblerait qu’au détour des nombreuses interrogations formulées au déjeuner, le client ait partagé son envie de procéder à quelques concessions. « Les réservations jouent le jeu, les clients arrivent vers 18h45 – 19h. Nous, nous serons en place dès 18h30, pour une fin de service fixée autour de 21h, le temps de ranger. On fera la mise en place le lendemain. On va s’adapter, voir comment s’organise la clientèle », poursuit-elle. Une acclimatation qui devrait être effective dès le samedi, avec la mise en place d’un service non-stop à compter de midi.

L’Affaire du 6
« On va encore dans le mur pour des conneries. Mais ils ont tellement peur des procès, que c’est encore ceux qui sont en première ligne qui prennent les balles, vu qu’ils parlent de guerre. Et à côté, tu as Napoléon qui regarde tout ça de haut. Après tout, c’est tellement plus facile d’aller voir ceux qu’on peut pénaliser », regrette Albert Dray. Pour le restaurateur, « on aurait très bien pu continuer jusqu’à 22h » ! « C’est malheureux mais on ne peut rien faire. On va continuer à faire à manger et essayer de tirer les marrons du feu. Tous les clients sont les bienvenus ». Pour les accueillir, l’Affaire du 6 devrait ainsi garantir un service « jusqu’à 20h30 – 20h35 », à condition de pouvoir bénéficier de dérogations le temps de fermer boutique et de rentrer chez soi. Dans le cas contraire, la fermeture pourrait être avancée à 20 heures. « Si on a ces dérogations, on s’en sortira pas trop mal on dire », conclut-il.

Cuisines et Dépendances
« Une fois de plus, c’est notre profession qui est montrée du doigt », glisse ainsi le chef Fabrice Bonnot, chef du restaurant Cuisines et Dépendances, 68 rue de la Charité (ci-dessous), qui malgré tout, accueillera ses clients avec plaisir du lundi au samedi de 18h30 à 20h30.

Casa Vito
Même son de cloche chez Vito Morreale (139, rue Bugeaud), pour qui un couvre-feu établi à 21h30 permettait au moins de « faire un service de 19h à 21h ». « On va voir ce que font les clients, mais d’habitude, ils arrivent entre 19h30 et 20h. Là, à 20h, je ne peux pas les servir, alors on va travailler comme d’habitude le midi, et on va attaquer plus tôt le soir, autour de 18h30 et jusqu’à 20h30. On va voir ce que donne la première semaine et s’organiser avec le personnel. Si je vois que ça ne va pas, je ne ferais plus rien », regrette-t-il.

Le Théodore et le Bistrot du Théodore
Des regrets que semblent partager Marco Chopin, dont la teneur des événements vient complexifier une situation déjà tendue, à plus forte raison du côté de son bistrot de l’Hôtel-Dieu, où les clients habituels, à savoir les salariés des sociétés attenantes, délaissent de plus en plus leurs bureaux au profit du chômage partiel et du télétravail.

« Ça va être très compliqué ! On va essayer de faire face, mais 21h, c’est trop juste pour faire un service ! On va sonder les clients ce midi. Pour le Théodore (cours Franklin Roosevelt), on va peut-être ouvrir plus tôt, on va voir. Mais ça va être une période très compliquée », expose-t-il, rapidement soutenu par son confrère du Président, un certain Christophe Marguin, dont le timbre de la voix laisse filtrer un faciès des mauvais jours.

Le Président
« J’espère juste qu’ils paieront quand ce sera à eux de payer », grommelle le président des Toques Blanches Lyonnaises. « Il n’y a pas que nous qui sommes touchés, il y a aussi toute la chaîne qui est derrière, les fournisseurs, etc… On nous dit qu’on ne nous empêche pas de travailler, mais on ne peut pas le faire, c’est nous prendre pour des imbéciles. Alors on va essayer d’ouvrir à 18h30, on va voir. J’aimerais qu’on soit dans le jus, mais cette mesure tombe en plein milieu des vacances scolaires. On va voir ce qu’il va se passer », peste le patron du Président, basé avenue de Grande-Bretagne qui a publié sur Facebook ses nouveaux horaires (ci-dessus).

33 Cité
Un avis également partagé par Frédéric Berthod, du coté de la Cité Internationale. « On va essayer, mais 21h, c’est nous faire mettre un genou à terre. À 1h près, on pourrait assurer un service. Là, ça peut-être jouable, à condition de démarrer un peu plus tôt. Ce n’est pas dans nos gênes de manger à 18h30. Tout ça est bien compliqué », assure le chef qui, face à la crise, a néanmoins pris le parti d’ouvrir son établissement le midi (de 12h à 14h) du lundi au dimanche. « Nous sommes désormais ouverts du jeudi au samedi soir de 18h30 à 20h », poursuit-il. Possibilité de réserver sur internet. Un système de ventes à emporter devrait également « arriver d’ici peu », promet le chef lyonnais.

F2 Restaurant
La situation plus que complexe, le casse-tête ne fait que commencer. « Nous sommes au bord de la crise de nerfs », soutient Frédéric Fass, lui-aussi embarqué dans une réunion de crise avec son personnel. Ses résultats déjà plombés par la crise, le directeur du F2 (place de l’hôpital) espère sauver ce qui peut encore être sauvé. Quitte à réduire les marges. « Notre métier, c’est donner du plaisir, je préfère sacrifier mes marges. On réfléchit à mettre en place des happy hours de 17h à 20h, avec la vente de trucs un peu travaillés, comme des accras de morue, des escargots, ainsi que des plats du jour à emporter. On peut vider les frigos avec des plats du jour à petits prix, à 10€ ». Le but ? Attirer quelques clients, et limiter les pertes. Être heureux ou malheureux, là n’est plus la question. Aujourd’hui, il faut vivre ou survivre.

 

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Comme pendant le confinement, nous allons mettre à jour quotidiennement vos horaires d’ouverture et vos spécificités dans cet article

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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