Portrait. Philippe Schein, connecté avec son bolide

18 novembre, 2025 | Actualités People Lyonnais | 0 commentaires

Texte : Morgan Couturier – Fondateur historique d’Opsi Informatique, Philippe Schein entretient une passion profonde pour l’automobile. Depuis quatre ans, le Lyonnais a même réalisé son rêve d’enfant : s’offrir une Ferrari.

Ce n’est peut-être pas anodin si le rouge est indubitablement assimilé au plaisir et s’il excite tel un taureau. Ce même rouge, Philippe Schein l’a d’ailleurs dans le sang. De l’hémoglobine d’un genre nouveau, tant le Lyonnais carbure à la dopamine plus qu’aux molécules de CO2. Une couleur vitale à son bonheur. À un épanouissement que le fondateur de la société de maintenance informatique, Opsi, associe depuis février 2021 à la carrosserie brillante d’un cheval cabré. Soit le logo de ces Ferrari qui détourne le regard et fait frétiller les appareils photo.

Stationnée sur le parcours du golf de Mionnay, non loin de son domicile, l’Italienne génère même bien des paris. Pour s’emparer de ce bijou à quatre roues, les joueurs du coin rivalisent alors d’ingéniosité. Dans le lot, une proposition osée : réaliser un trou en un en échange de son volant. Bien essayé ! Hélas pour eux, on ne peut pas avoir assouvi un rêve en s’acquittant de ce carrosse écarlate et s’en séparer au moindre simple swing, aussi parfait soit-il. Il suffit d’ailleurs d’un geste à Philippe Schein pour raviver la flamme : appuyer sur le bouton start de ce volant tout en carbone semblable aux Formule 1 de Prost, Lauda et autre Schumacher. La suite, un bruit, une explosion de cylindres et un sentiment profond : l’amour.

Une R5 pour première voiture, une Nissan 100NX pour premier achat

Pour cette California T donc, pour qui le Lyonnais et son inconditionnelle chemise blanche, n’hésites pas à mettre en lumière son souci du détail. L’illustration ? Le choix de chaussures à la célèbre semelle rouge pour appuyer sur la pédale d’accélérateur et exciter en une pression, 560 chevaux. « Ferrari, c’était un rêve d’enfant. C’est pour ça que je l’ai prise rouge. Quand tu achètes ta première Ferrari, tu la veux nécessaire de cette couleur », se livre l’ancien prince de l’informatique.

Retraité depuis juillet 2022, l’instigateur du réseau de business SportBiz Connexion a trouvé dans ce carrosse, l’idéal compagnon pour s’occuper. Un modèle confortable, fiable, capable d’assouvir ses trajets quotidiens. D’impressionner ses adversaires aussi, le joyau de Maranello l’aidant depuis quelques mois à se déplacer de terrain de padel en terrain de padel. Une autre passion, de plus en plus prenante. « Je prends des cours toutes les semaines », expose ce sportif aguerri, à la silhouette toujours très affutée.

Pour autant, dans cette idylle prenant avec les activités physiques, Phillipe Schein n’a jamais souhaité ajouter le pilotage sur circuit. La vitesse pure n’est pas sa tasse de thé. Ni son kiff, comme disent les jeunes. Celui-ci est à trouver ailleurs, dans la puissance d’accélération de sa Ferrari. Soit ces 3 maigres secondes qui vous collent au siège pour basculer de 0 à 100km/h. Mais à l’écouter, ce grand fan de l’Olympique Lyonnais pourrait améliorer cette marque. Comment ?  En succombant à la mode de l’hybride, une idée de de plus en plus prenante dans son esprit. Son coup de cœur du moment : la Ferrari 296. 830 chevaux, 2,9 secondes pour atteindre le mur du 100.

De l’incendie de ses bureaux aux joies de la retraite

« J’aime beaucoup les voitures, mais j’aime surtout la modernité », se justifie-t-il, lorsqu’on vient à le titiller sur ce choix certes progressiste, mais contestable pour tout puriste qui se respecte. L’intéressé n’en a que faire. Le succès de sa société, lui a permis de se faire plaisir. Tant bien même le bilan fut-il noirci par un tragique incendie en octobre 2020. « J’avais loué une partie de mes locaux à un vendeur de trottinettes. Ils les ont laissé branchées la nuit et tout a pris feu. J’ai tout perdu et l’assurance a remboursé zéro. Dans mon malheur j’ai eu de la chance que personne ne soit blessé. On était au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation alors il y aurait pu avoir des morts. Là ce n’était que du matériel. Mais je n’ai pas eu de chance parce que ça faisait 30 ans que j’étais à Lyon, sans aucun sinistre et là je venais de donner mon préavis. J’avais trois mois à tirer et je partais. L’avantage, c’est que j’ai gagné un temps fou pour le déménagement », préfère en sourire cet éternel optimiste.

Un mauvais souvenir à abandonner au passé. Car aujourd’hui, Philippe Schein se dit épanoui par cette vie faites de courses en supermarché (en Mercedes SLK), de sortie en bateau ou de farniente dans la piscine. « Le week-end, c’est la famille ou l’OL », précise-t-il. De quoi passer en un éclair, des déboires de son club fétiche à la réussite de sa petite protégée, Laureen, fondatrice de La Belle Boucle. « Ma fille, c’est une star, elle est dans votre Top 500 des Lyonnais alors que je n’y suis pas », plaisante-t-il.

Et tant pis si cette dernière est plus branchée vélo et écologie que belles voitures, les divergences d’opinion ne se sont pas de nature à le brouiller avec ses enfants, Rollin, Malene et donc Laureen. Ses trésors, ou la concrétisation d’un objectif de vie. « Lorsque j’ai monté Opsi à 27 ans, je m’étais dit qu’à 30 ans, j’aurais mes enfants et une Porsche dans le garage », témoigne l’intéressé. La mission fut accomplie. Aisément même, alors que ce dernier eut entre ses mains, pas moins de sept Porsche. Des 911 pour beaucoup.

Ses filles, son fils, sa bataille

« Quand j’étais jeune, il y avait la 356 de James Dean, les meurtriers dans Colombo roulaient souvent en Porsche. À cette époque, dans beaucoup de films, c’était la voiture mythique ! Tu ne voyais pas beaucoup de Ferrari », soutient celui qui figure toujours dans le fichier du Club Porsche. Preuve que l’histoire n’est pas tout à fait finie. D’ailleurs, dans ses caractéristiques, le choix de la California T ne fut pas anodin. La « Rossa » se rapprochait fortement de l’expérience de conduite de ses consœurs allemandes. « Je cherchais un cabriolet toit dur, une voiture dans laquelle j’aime passer du temps. Alors l’intérieur compte beaucoup pour moi. Je veux mon confort. Je cherche des voitures avec lesquelles je peux conduire tous les jours avec », persiste et signe cet amoureux du ballon rond.

En ce sens, ce n’est pas anodin de voir son réseau Sportbiz s’acoquiner avec le foot. La clé de son succès depuis 9 ans. En effet, grâce à ses 47 abonnements à l’OL, le réseau s’est enrichi, les rencontres avec les joueurs facilitant les rapprochements entre les membres (plus de 120 aujourd’hui). Et ce, tout en permettant à Philippe Schein de réaliser quelques vieux fantasmes. Parmi eux, la possibilité de rencontrer Jean-Michel Aulas, qu’il put même interviewer sur l’un de ses événements. « J’allais à Gerland, j’avais 5 ans. Alors forcément, c’était un rêve de le rencontrer ».

Internet et les réseaux sociaux ont aidé. Un virage que l’intéressé eut du mal à prendre au début des années 2000. Ses concurrents de l’époque, XEFI en tête, ont largement profité. Sans regret, le Lyonnais se refusant de critiquer ses opposants. Sûrement les bienfaits de la retraite. Ou de ses évasions à l’italienne, sur les traces d’Enzo Ferrari. Ce dernier avait un mot : « si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire ».

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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