Texte : Morgan Couturier – Devenus parents, Léa et Kevin Bizet ont pris le parti de tirer un trait sur leur vie lyonnaise pour tout reconstruire au Moyen-Orient. Une reconversion alimentée en partie par l’impressionnante sécurité dégagée par Dubaï, dont l’environnement permet à leur fils, Gustave, de s’épanouir.
Ils n’auraient presque pas eu à parler ou à simplement laisser l’environnement s’exprimer à leur place pour dessiner le tableau. En choisissant la table du Fouquet’s, restaurant tricolore par excellence, pour lieu de rendez-vous, Léa et Kevin Bizet ne pouvaient trouver mieux pour affirmer leurs origines. Mais vint ensuite le décor extérieur, l’habillage du plateau, faisant apparaître le Burj Khalifa, son bassin et ses eaux claires.
Difficile, là aussi, de faire plus dubaïote. Le couple le sait et l’apprécie. Et tant pis si l’établissement choisi vient rappeler que le duo siégeait encore à Lyon il y a six mois, l’idée d’une quelconque nostalgie est rapidement éteinte, effacée derrière la plus haute tour du monde. « C’est trop bien ici », lance Léa, le teint plus coloré qu’il y a cinq ans, lorsque la jeune femme de 35 ans initiait le projet de son agence de communication, Gliddde.
Et même si les prémisses d’une nouvelle aventure aident souvent à voir la vie en couleurs, le secret du bonheur est à trouver ailleurs. La réflexion est plus profonde. Réelle même, lorsqu’une telle expatriation implique de tirer un trait sur tout un pan de sa vie, de boucler ses valises et de quitter son métier. Le confort du 6e arrondissement de Lyon était agréable. Dubaï est venue apporter un plus.
« Ici, il n’y a rien qui ne soit pas sympa », affirme d’ailleurs Kevin, pourtant réfractaire, au départ, à l’idée de s’expatrier à six heures d’avion. « Quand Léa m’a dit « on va vivre à Dubaï », j’ai dit non, ce n’est pas pour moi », se souvient-il, piégé comme beaucoup par les clichés véhiculés par les réseaux sociaux. Alors l’intéressé prit soin d’étudier la chose, quand sa compagne, elle, se projeta rapidement vers cet émirat aux airs de terre idéale au développement de son fils, Gustave.
« À Dubaï, tout le monde accepte la culture de l’autre »
« On avait besoin de sécurité. Il fallait un pays pour cela, où l’on puisse également trouver une école avec un certain niveau d’éducation et un minimum de niveau d’anglais. Et là, des amis nous ont parlé de Dubaï, en disant que c’est une ville vraiment intéressante », dévoile Léa, sitôt reprise par son mari.
« J’ai commencé à regarder des articles et des reportages sur la ville », rigole-t-il, bien que les nombreuses soirées passées à éplucher les avis publiés sur internet, ne purent ôter tous les doutes. Car même friand d’expéditions dans l’immensité du désert, à gré des étoiles, le Lyonnais voulut s’offrir des certitudes. Sans se fier aux astres.
Alors lorsque les vacances ouvrirent une brèche dans l’agenda, la destination fut toute trouvée. « On est parti une dizaine de jours pour se faire une idée », se souvient Kevin Bizet. Survint alors la définition même du coup de foudre. « J’en ai pleuré en partant. Je ne voulais pas rentrer », confesse Léa. Le temps, le mélange des cultures et la simplicité des locaux avaient séduit.
Et comme en amour, les sentiments ne purent être contrôlés. « Je voulais garder Gliddde et ouvrir à l’étranger. Mais avec l’arrivée de Gustave, il y a eu une vraie remise en question et l’envie d’entamer une nouvelle aventure. Je me suis dit que c’était le moment de faire quelque chose qui me tient à cœur. Dans cette démarche-là, je regardais sans regarder les offres d’emploi et je suis tombée sur le lycée international Georges Pompidou. J’ai vu qu’il cherchait une directrice de communication », rapporte la mère de famille.
Bingo ! Après plusieurs échanges, le poste au sein du plus vieil établissement français de Dubaï s’ouvrit à elle. Et si celui-ci facilita l’installation de Léa, Kevin Bizet dut se mettre au pli. « J’étais à 100 % en télétravail, alors j’ai quitté le navire », explique l’ex-manager de l’éditeur de logiciels MyUnisoft. Avant de poursuivre : « Je voulais une vie pleinement consacrée à Dubaï. Très rapidement, j’ai eu un ami qui venait de monter sa société dans le trading automobile et qui a voulu que j’entre dans l’entreprise ».
Les planètes alignées, la petite famille put alors se reformer, animée depuis par l’ambition peu commune d’importer une petite part de Lyon. Et pas n’importe laquelle. En effet, au fil des rencontres faites au sein du French Social Club, le couple s’est donné un projet. Un rêve : « lancer le premier mâchon du Moyen-Orient » !
Leurs adresses :
- Les Marionnettes: « le seul spectacle de guignol de Dubaï », installé au Sunset Mall
- Riviera by Jean Imbert avec vue sur le canal de Business Bay, à l’intérieur de l’hôtel The Lana
- Tomaholic by RR, pour faire un énorme barbecue dans le désert
Bonjour
Merci pour la qualité de vos articles.
Toutefois je me permets de soulever une erreur.
L’ami Kevin n’est pas dans le trading automobile mais il est IT au lycée français. On travaille en famille chez les bizet !
Ma source
https://ae.linkedin.com/in/kevin-bizet/en?original_referer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F