Texte : Morgan Couturier – Ancien designer artistique pour la maison de maroquinerie de luxe Beynat et Janniaux, Guillaume-Victor Laplace perce aujourd’hui à Dubaï via la société de conciergerie Azraq. Une reconversion réussie pour ce trentenaire investi, prêt à embellir l’expérience dubaïote de ses clients français.
Il y a pire comme bureaux, que de pouvoir profiter du soleil, vue plongeante sur l’eau claire d’une piscine résidentielle. Alors bien sûr, si l’usage de la profession impose à minima le port d’une chemise plutôt qu’un tentant maillot de bain, Guillaume-Victor Laplace ne boude pas son plaisir, depuis un an. Et même si l’immeuble en lui-même est encore en construction, témoignant ainsi de la volonté dubaïote d’aller vite de l’avant, ce cadre de travail n’est pas sans rappeler qu’ici, « tout est possible ».
Y compris de profiter de ce confort, un an à peine après la création de cette société de conciergerie, appartenant au groupe tricolore, Blue Estate, spécialisé dans l’immobilier haut de gamme. Il n’empêche que Guillaume-Victor Laplace n’est pas étranger à tout cela, ce dernier ayant participé à l’édification de cette société, officiant au profit de clients saoudiens ou dubaïotes souhaitant séjourner en France (en Savoie notamment, ndlr) comme de clients français, attirés par un périple au Moyen-Orient.
« Tout est fait pour que les résidents se sentent bien », expose cet ancien pensionnaire de La Martinière, parti s’exiler à Paris pour les études, avant d’entamer une riche expérience au sein de la maison de maroquinerie de luxe Beynat et Janniaux. Un autre temps, que seul un porte-documents aux couleurs d’une grande enseigne vient réveiller.
Et pour cause, la page a bel et bien été tournée, le jeune homme ayant senti le besoin incompressible de se renouveler, pour toucher à nouveau du doigt, l’excitation d’une vie professionnelle épanouie. Dès lors, lorsque le covid l’aida à cogiter, l’ancien résident du 3e arrondissement prit la décision de migrer ailleurs. Direction la Suisse d’abord et Glion, la prestigieuse école hôtelière, théâtre d’une nouvelle formation en « Hospitality Business ».
« Pour autant, je ne me projetais pas de travailler dans un hôtel. J’ai hésité à diriger des cliniques en Suisse. J’ai même eu un entretien pour prendre la direction d’une clinique de réhabilitation neurologique, mais ce n’était pas hyper joyeux. J’avais envie de quelque chose de plus excitant », rembobine-t-il.
Soit ! Alors lorsqu’un ami lui présenta Florian Traudich, le CEO d’Azraq, Dubaï apparut comme une évidence. « J’ai retrouvé un certain dynamisme. Puis Glion étant une école internationale, c’était une suite logique, avec un côté multiculturel », soutient-il. La connaissance du Moyen-Orient ne put qu’aider. À plus forte raison dans une ville « attractive mondialement », où l’univers de la conciergerie ne peut que se développer. Qui plus est, pour des clients fortunés.
« Ce poste de directeur exécutif était une translation de mes savoir-faire. C’était passer de la création d’un produit de luxe à créer une expérience de luxe. Ici, les gens ne vont pas vous attendre. Il faut être disponible tout le temps. Quelque part, ça correspond bien à mon parcours », poursuit ce fils de promoteur immobilier, animé par l’exigence.
Dès lors, bien qu’aidé par le prestige et la renommée de sa holding, Guillaume-Victor Laplace est parvenu à se faire une place, épaulé par son associée, la charmante Inès Ghili, d’origine suisse. À deux, Azraq poursuit ainsi son développement, justifiant des prestations parfois plus élevées que la concurrence, par l’offre « d’expériences complètes ».
« On veut proposer une autre vision de Dubaï. On ne veut pas que nos clients arrivent pour aller à l’Atlantis ou aller faire du jet ski. Ils le peuvent s’ils en ont envie, mais l’idée, c’est de s’inscrire dans un respect de la culture. On veut organiser des expériences culturelles avec les locaux, les amener vers les autres émirats. Le but, c’est que le client arrive avec n’importe quelle exigence et nous, nous allons l’aider à lui créer une expérience incroyable. On veut avoir une personnalisation à 100% », explique-t-il, Azraq proposant également, comme la maison mère, de trouver des biens sur lesquels investir.
Et ce, même si Guillaume-Victor Laplace se défend d’être un agent immobilier. « On est une société d’immobilier, avec un fort ancrage sur le tourisme », précise-t-il, son livre promotionnel sous la main. Apparaissent alors en lettres d’or, les 3 valeurs sacrées de sa structure : Héritage, excellence et croissance. Un bagage de qualité, digne de ces sacs, que le Lyonnais eut longtemps dessinés. À la différence qu’aujourd’hui, c’est bien son plaisir, qui est un luxe.
Ses adresses :
- L’hôtel Atlantis The Royal
- Lune Lounge
- Last Exit
- Josette, un restaurant parisien dans le quartier de DIFC
- Fish Market Jumeirah
- Ninive
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