Texte : Bernard Gouttenoire avec MdJ – Né le 23 juillet 1933, l’ancien conseiller général Yves Bruyas nous a quittés le 17 aout 2025 à l’âge de 92 ans.
Yves Bruyas est le fils de Florian Bruyas (à qui l’on doit une « Histoire de l’Opérette en France » 1885-1965, (jusqu’à Anny Cordy), en 700 pages, (éditée en 1974, à Lyon, chez Emmanuel Vite). Florian Bruyas, sénateur et ancien administrateur du Conservatoire de Musique de Lyon, donne à son fils une solide base estudiantine, qui amène le jeune homme dans la carrière « d’agent d’assurances ».
Le conseil général en 1993. A la tribune : Yves BRUYAS, Michel MERCIER, Roger FÉNECH, Xavier HAMELIN. Devant la tribune : Catherine VOISIN (secrétariat), Christine BARBIER (secrétariat). A l’arrière-plan, de gauche à droite : M. Michel GUICHERD-CALLIN (administratif), Georges BOLON (administratif), Pierre GOFFINET (directeur général adjoint), Pierre JAMET (directeur général des services), Philippe MICHEL (directeur général adjoint), Marcelle TISSIER (secrétariat).
Et comme il a touché à la politique, le jeune Yves ambitionne de faire carrière. Il est brillamment élu au poste de conseiller général du Rhône (canton de Lyon VIII) et brigue le poste de la culture avec, dans ses attributions, le Musée Guimet, le Musée de Saint Romain-en-Gal, sans oublier le Musée Gallo-Romain de Fourvière.
En 1990, il s’attache un « chargé de mission » pour dégrossir ses activités. Celui-ci s’attèle au projet du « Prix du Livre », avec le concours de libraires comme Robert Bouvier et Georges Péju, puis il peaufine un projet « pharaonique », celui de l’embellissement de l’église de Saint-Jacques-des-Arrêts, qu’il confie au peintre lyonnais Jean Fusaro.
Parallèlement, le Conseil général s’adonne une autre mission, la résurgence de sa collection de tableaux qu’il voit s’enrichir de 250 tableaux lyonnais.
Pendant tout son parcours, il travaille sous la présidence de Benoit Carteron, Jean Palluy et Michel Mercier. De 1971 à 1989, il est élu au Conseil municipal, de Lyon et siège auprès de Louis Pradel et de Francisque Colomb. De même, il est adjoint communautaire de 1973 à 1989, année de la défaite de la majorité centriste par le RPR Michel Noir.
Membre de Lyon 93 *, ce gentleman affable et discret présida l’association royaliste légitimiste Présence du Souvenir Bourbonien en Rhône-Alpes ** de 2000 à 2003. Il était l’un des fidèles de la messe célébrée chaque année à Saint Bonaventure, en l’honneur de Louis XVI, le 21 janvier, où il accueillait son altesse royale le prince Rémy de Bourbon Parme.
Loïc Bernard de Thugny, président de Présence et Souvenir Bourbonien, SAR le Prince Rémy de Bourbon-Parme, l’abbé Eric Pepino et Yves Bruyas (Lyon 93) à Saint Bonaventure en 2005.
Mais, voulant se rapprocher de « sa » terre, il finit par se réfugier dans la Loire, à Bonson, qu’il arpentera en véritable « homme des bois » cherchant à se défaire de toute cette carrière politique, finalement épuisante. Atteint de la maladie de Parkinson, il a fini par s’éteindre, chez lui, dans sa dernière demeure. La messe de funérailles a été célébrée jeudi 21 août, en l’église Saint-Martin d’Oullins (69).
* L’Association Lyon 93 agit pour le maintien du souvenir des victimes lyonnaises de la période révolutionnaire. En savoir plus ici
** Cette association culturelle a pour objet de faire connaître le Principe, incarné par l’Aîné de la Maison de BOURBON, avec des études, des réunions, des conférences à caractère historique relatives à l’histoire des Capétiens. Elle réunit tous les Français fidèles à la Monarchie. En savoir plus ici
0 commentaires