Texte : Morgan Couturier – Préalablement à son 80ème Congrès national, l’Ordre des Experts-Comptables Auvergne-Rhône-Alpes en a profité pour dresser un tableau de la situation économique des TPE-PME de la région. Sans surprise, les tendances du moment n’incitent pas à l’optimisme. Pire encore, les douze départements sont concernés.

Sous les yeux du président de la Région, Fabrice Pannekoucke, le pensionnaire du 51 rue Montgolfier n’a donc pas eu à forcer le trait. L’évaluation trimestrielle de l’activité est implacable : aucun des douze départements de la région n’échappe à la crise.
Mentions spéciales à l’Ain et à la Haute-Loire, deux territoires où les PME-TPE sont les plus sévèrement touchées, avec une baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 3,4% et 3,5% au 2e trimestre 2025, par rapport au 2e trimestre 2024.
« Cela s’appelle une récession »
« Il s’agit du troisième trimestre consécutif de recul de l’activité pour les structures de l’échantillon. C’est également la plus forte diminution enregistrée depuis le 4e trimestre 2020, période de COVID », a présenté l’Ordre des Experts-Comptables Auvergne-Rhône-Alpes.
Habitué à sauver les meubles, le Rhône n’échappe pas à cette conjoncture négative, avec un CA en recul de 2,8%. « C’est du jamais-vu », pointa d’ailleurs Damien Cartel. Résultat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes figure dans la moitié basse du classement national, avec une diminution moyenne de l’ordre de 2%.

Comme ici à Montluçon, le Festival Région des Lumières a vocation à attirer les visiteurs sur le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Un score supérieur de 1,8 point à la moyenne du meilleur élève (la Bretagne avec -0,2%), mais tout de même meilleur que ses concurrents de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (-2,8%) et d’’Ile-de-France (-3%).
Ce constat dressé, peu de secteurs économiques échappent à la crise. Selon l’outil « Image PME » présenté par l’OECARA, seules les TPE-PME du secteur des travaux de terrassement courants (+1,1%), des commerces de détail de viandes (+1,4%) et les activités d’architecture (+0,3%) enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires sur l’année.
L’instabilité politique et la hausse des prix au cœur du problème
À l’inverse et en dépit des enjeux climatiques, les deux secteurs les plus touchés sont paradoxalement liés à l’installation d’équipements thermiques (-5,6% de CA) et les travaux d’installation électrique (-5,5%).
Sans surprise, la restauration traditionnelle souffre elle aussi, avec une baisse du chiffre d’affaires de 3,5% sur la période et une explosion du taux de défaillance (20,6%) au 2e trimestre 2025.
« L’impact du pouvoir d’achat fait qu’en réalité le séjour est maintenu, mais la consommation est en berne », a appuyé son homologue Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (ci-dessous).

Une embellie rendue possible grâce à l’augmentation du revenu par chambre (RevPAR) avec notamment un bond spectaculaire pour le segment du haut de gamme, où ce RevPAR grimpe de 20,2%.
Une once d’optimisme, dans lequel le président de la Région a voulu s’engouffrer : « On ne parle ici que de des TPE-PME et pas de l’activité globale qui a augmenté de +7% sur notre territoire contre +1,1% au national ». Une tendance que beaucoup d’entrepreneurs souhaiteraient sûrement apprécier sur leur comptabilité.


















Comme l’ état change continuellement les règles en vigueur, en passant d’un excès à un autre, le doute s’installe, les citoyens perdent confiance et se remettent à épargner.
Le résultat de ces multiples revirements de nos gouvernements nous conduit à une crise économique…