Blandine Peillon et Jacques Chalvin. Secrets de vacances à KGB

1 juillet, 2013 | LES GENS | 0 commentaires

Photos © Fabienne Dumas

Propos recueillis par Benjamin Solly (Lyon People)

Pour ce nouveau rendez-vous de vacances, nous allons découvrir deux personnalités fortes. Deux tempéraments qui ont su s’écouter et se découvrir avec gourmandise. On dit que c’est le propre des grands voyageurs… Beaucoup de curiosité et de l’intérêt authentique pour autrui !

De Blandine Peillon on connaît son inépuisable engagement pour l’Asie et les enfants. On connaît aussi sa passion pour l’entreprise, son goût immodéré des challenges et des dossiers qui valent la peine d’être défendus. Blandine est une femme d’exception, nous aimons la voir et la revoir car chaque fois elle sait nous étonner et nous surprendre. Merci Blandine.

De Jacques Chalvin nous avions tous entendu parler de lui par des amis interposés. On savait qu’il était le repreneur des Puces du canal, qu’il sévissait au Double-Mixte, mais à part tout ça, pas grand chose, aussi c’est avec curiosité que nous attendions cet homme discret.

Petit résumé familial ?

BP : Je suis Normande d’origine, j’ai vécu entre Paris et la Normandie. Mon père était dans le nucléaire donc on a pas mal bougé, on s’est ensuite installé à Orange. Mes parents ont acheté une vieille ruine dans la Drôme, ils l’ont retapée de fond en comble et c’est l’endroit où nous nous sommes toujours retrouvés. J’ai un frère aîné, un autre frère et une sœur qui ne sont plus là, je suis la dernière.

JC : Je suis un Lyonnais pur jus, né à St Joseph, mes grands parents habitaient rue de la Martinière et je suis toujours resté dans la région lyonnaise. J’ai 4 frères. Mon père était expert comptable spécialisé dans la pharmacie.

Qu’est ce que le mot vacances vous évoque ?

BP : Asie !

JC : Relâchement, décompression.

Vacances et enfance, ça se passe comment ?

BP : Très famille, on partait souvent sur la Costa Brava ou au Portugal, on bougeait beaucoup. On louait des maisons où on allait voir des amis de mes parents. Très vite, quand mes parents ont fait l’acquisition de cette ferme dans la Drôme, on s’est sédentarisé lors de nos vacances. C’était des vacances plutôt bon enfant, on y restait tout le mois d’août. On partait aussi souvent en Corse, au dessus d’Ajaccio.

JC : On ne partait pas très souvent car mes parents travaillaient beaucoup et ce n’était pas leur tasse de thé. Lorsque nous avons déménagé à Dardilly, c’était plus sympa car à l’époque c’était la campagne, mais nous n’étions pas dépaysés. Finalement, je ne suis pratiquement pas parti. Mais j’ai de très bons souvenirs dans le jardin avec mes copains. Pour ne pas noircir le tableau, j’ai le souvenir d’être parti quelques fois dans le midi avec la vieille R16 familiale. Mais tout cela ne m’a pas laissé des souvenirs impérissables.

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Des souvenirs de vos vacances d’adolescent ?

BP : J’ai 2 souvenirs qui m’ont marquée, le premier c’était au ski. J’avais réussi à me faire embaucher à l’école de Varces ou je m’occupais du jardin des neiges, j’avais 16 ou 17 ans, de cette façon j’autofinançais mes vacances, c’était très sympa. Le deuxième souvenir, c’était l’année où j’ai passé mon bac. Je ne savais pas du tout quoi faire de mes vacances. Avec des copains, nous sommes partis à Mions dans la maison d’une copine. On y a passé 15 jours à faire des conneries et à bien rigoler. Par exemple, je conduisais sans permis, on passait aussi des nuits blanches à jouer au tarot. Sinon, je n’ai jamais beaucoup bu d’alcool donc pas de souvenirs de ce côté-là. Cet été-là restera gravé dans ma mémoire, c’était la liberté. Une de mes meilleures amies était venue avec moi je l’ai présentée à mon cousin, aujourd’hui, ils sont mariés, ils ont 7 enfants. A cette époque, mes parents étaient très occupés donc j’avais pas mal de liberté.

Des amours de vacances ?

BP : Oui, énormément, je suis un peu cœur d’artichaut. Le premier, c’était en voyage avec l’école en Irlande, c’était un Grenoblois, j’avais 14 ou 15 ans, il s’appelait Christophe. Je l’ai d’ailleurs revu dès années après. Nous étions dans une famille d’accueil et je me souviens que la mère de ma famille m’avait tout de suite prévenu de ne pas ramener de garçons. (Rires)

JC : L’adolescence, ce sont des moments inoubliables ! C’est la découverte de la liberté. Pour moi, ce fut vers mes 16 ans, à Bandol où j’ai passé, pendant 3 ou 4 ans, beaucoup de vacances, chez la grand-mère d’un ami. On était restreint financièrement, mais libre, c’était magique. Au départ, il n’y avait pas trop de filles et forcement à un moment donné on découvre les boîtes de nuits, et les filles… On partait à 2 et on se faisait un groupe d’amis c’était sympa. Je ne me souviens pas vraiment de ma première petite amie de vacances. Je me souviens seulement qu’elle n’était pas française. Plus tard, nous sommes partis à Saint-Tropez, en camping, entre potes et en 2CV. Depuis Lyon, il nous fallait plus de 6 heures pour y arriver. On faisait beaucoup la fête.

Comment se passaient vos vacances de jeunes adultes ?

BP : J’ai une anecdote. Plus jeune, ça ne m’intéressait pas du tout de découvrir le monde, mais j’avais un frère qui avait 5 ans de plus que moi et qui essayait toujours de me convaincre de voyager. Malheureusement, il est aujourd’hui décédé. Un jour, sa future femme a décidé de faire une mission sans frontière à la frontière Birmane en Thaïlande. Je décide donc d’aller en Thaïlande. Avec une copine qui partait en même temps que moi pour son voyage de noce,  alors qu’il n’était absolument pas prévu qu’on voyage ensemble, nous nous retrouvons sur le même vol. En arrivant à Bangkok, comme nous n’avions rien réservé, on se retrouve aussi dans le même un hôtel. Au moment de défaire ma valise, je vois des cafards dans la salle de bains et le je me dis que ce n’est pas possible. Je préviens mes amis, qui me proposent de passer la nuit dans leur chambre en attendant le lendemain. Et le lendemain, on se rend compte qu’ils ont passé leur première nuit de jeunes mariés avec moi. C’était assez drôle. On est toujours amis et lorsqu’on évoque ce souvenir, cela nous fait toujours rire. C’était en 1989. L’année suivante, j’y suis retournée pendant 2 mois avec mon mari. On a visité l’Asie. Aujourd’hui J’y vais une fois par an, car nous avons adopté 2 petites filles lors de nos voyages.

JC : Au départ, je n’étais pas trop vacances, un peu comme mes parents, mais j’ai eu la chance de rencontrer ma femme qui, elle, est programmée pour les voyages. Elle travaille pour une compagnie aérienne. Du coup, elle m’a fait prendre l’avion pour la première fois à 19 ans, et ensuite, à la moindre occasion, nous avons enchaîné voyage sur voyage. Nous avons fait entre 2 ou 3 voyages par an, un peu partout dans le monde. On part souvent l’hiver car j’adore m’évader et partir au chaud, ça dépayse. Par contre, je ne suis pas trop ski, mes potes se foutent toujours de ma gueule. A chaque tranche d’âge correspond un type de vacances. Quand mes 2 filles étaient petites, on était plutôt club, car c’est plus pratique, aujourd’hui elles sont 18 et 21 ans, donc on voyage différemment…

Coupez-vous vos portables pendant vos vacances, ou préférez-vous rester branchés ?

BP : Jamais ! J’ai toujours mon portable, je reste toujours joignable. Je suis stressée de ne pas être prévenue s’il se passe quelque chose, mais ça ne m’empêche pas de me déconnecter.

JC : Je garde mon portable pour les mêmes raisons. Je ne l’éteins même pas la nuit, pas tellement pour le travail mais plus pour mes proches.

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Qu’est-ce qui vous plait dans les voyages?

BP : Ce que je préfère dans les voyages c’est les rencontres et la culture. Je m’adapte à toutes les situations et j’aime apprendre des choses.

Des anecdotes ?

BP : Une fois, il m’est arrivé de dormir chez l’habitant sans parler la même langue. Dans ces cas là, on développe d’autres moyens de communication. Cela m’a toujours fascinée de voir à quel point l’homme peut s’adapter. Ici, on vit avec beaucoup de confort, je vous racontais l’histoire des cafards à l’hôtel, aujourd’hui les cafards ne me dérangent absolument plus.

JC : Je ne voyage pas pour les mêmes raisons, il y a un moment où j’ai besoin de me poser et là je deviens un peu limace. Comme je me lève toute l’année à 5h du matin, en vacances je fais de superbes grasses matinées. Je n’ai besoin de personne et de rien mis à part de la lecture. Ça c’est plutôt l’hiver, l’été c’est plutôt la découverte de la culture et des habitants. Je pars aussi de temps en temps avec des copains, ou sans les femmes pour faire du golf, mes vacances sont finalement très hétéroclites.

BP : Je lis beaucoup pendant les vacances, mais pas l’actu, j’aime aussi les jeux de société ce que je ne fais jamais le reste de l’année. Cela ne me dérange pas de ne pas partir en vacances sans mon mari (il ne faut pas qu’il entende ca, il va me faire la gueule). Je n’aime pas du tout la presse, et encore moins les magazines people. Je me force à lire les magazines d’actualité mais ça ne me branche pas. Sinon, je suis assez sportive, j’aime nager, faire du tennis, des choses assez simples. Pour mes 50 ans, que je ne fais pas, je sais, mes potes m’ont payé un voyage aux Maldives. Je me suis fait déposer en hydravion sur une île, et là je me suis vraiment demandée ce que l’on allait bien pouvoir faire pendant 10 jours sur une île… Finalement, j’ai découvert, pour la première fois, la vraie détente, je ne me suis pas ennuyée, c’était très bien. Je me suis étonnée moi-même.

Comment choisissez-vous vos vacances ?

JC : De par mon métier, je vois beaucoup de monde, donc quand je suis en vacances j’aime m’isoler un peu. Je deviens sauvage. Lorsqu’on est parti à Bali, on a croisé des potes qu’on connaissait et j’ai beau les apprécier ça me gave profondément de refaire ce que je fais toute l’année. Donc je choisis mes destinations par rapport à ça, j’essaye de croiser le moins de gens possible !

BP : J’aime bien voir des gens, et pendant des années, avec mon mari et mes enfants, on partait à l’aventure, en voiture sans trop savoir où on allait, on ne réservait rien. A l’arrivée, on restait là où l’on se sentait bien. Donc je choisis toujours de nouveaux lieux à découvrir. Je n’aime pas retourner aux mêmes endroits.

Y a-t-il un endroit qui vous ait marqué plus qu’un autre ?

BP : La Birmanie. C’est le plus beau voyage que j’ai fait. C’est un peuple qui m’a beaucoup marquée. Il y a une vraie spiritualité qui se dégage. Sinon, j’aime venir en aide aux autres, je me suis même demandée si je ne monterais pas une ONG… Lorsque je reviens de ces voyages, je m’interroge beaucoup sur le bonheur.

JC : Le sud de l’Inde, c’était un voyage en famille. On a découvert la pauvreté, mais à leur façon, avec le sourire. C’est ce qui manque en Europe. C’est un très bel endroit. Ma fille s’est fait mordre par un serpent, heureusement ce n’était pas grave, on a joué au foot avec les jeunes du village, de très bons souvenirs. La différence est toujours enrichissante.

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Quelles sont vos destinations pour cet été ?

JC : La Corse ! J’y retourne après 3 ans d’absence. Quinze jours avec des amis, dans une maison au bord l’eau.

BP : Bali. Du 1er ou 15 août. J’y suis déjà allée, mais seule et cette fois on part en famille avec ma maman, mes enfants, mon mari, et des amis.

Quel est votre pire souvenir de vacances ?

BP : Il y a 4 ou 5 ans, j’avais décidé de partir en Laponie pour Noël et faire du traîneau avec les chiens. C’était une surprise pour mes enfants et mon mari. Hélas, 15 jours avant de départ, le voyage s’annule, j’étais super déçue. Donc je cherche autre chose et je trouve 5 jours 4 nuits à Hamamet, ça a été l’horreur. C’était un « all inclusive », avec des Allemands, des Anglais etc… Ils étaient tous bourrés du matin au soir, toutes les activités étaient annulées car ce n’était pas la saison, et en plus c’était l’Aïd. Mes enfants m’en n’ont beaucoup voulu, on comptait les heures…

JC : Les mauvais souvenirs, c’est souvent à l’aéroport. Heureusement, on les oublie vite. Sinon une escapade en bateau, la traversée de Corse avec les enfants qui étaient encore petits, on s’est pris dans des filets dérivants, heureusement que nous étions partis à deux bateaux, on a réussi à se faire remorquer, c’était assez angoissant.

Êtes-vous du genre à ramener des souvenirs de vacances ?

BP : Oui, un voyage = un objet. Avec parfois quelques surprises… Je me souviens ainsi d’une boîte de mariage du Vietnam. Elle était magnifique. Je l’avais bien négociée. En France, au bout d’un mois, sans doute à cause de l’hydrométrie, elle ne ressemblait plus à rien… J’aime aussi beaucoup prendre de photos, je fais encore des albums…

JC : Moi pas du tout, mais ma femme s’en occupe pour moi. La seule chose que j’ai du ramener ça devait être au Seychelles, des coco fesses, aujourd’hui c’est interdit, je suis aussi photos, mais pas du tout albums, j’essaie de les trier de temps en temps, mais je ne suis pas aussi appliqué que Blandine !

Quel est l’endroit où vous aimeriez repartir ?

JC : Je dirais La Martinique, dans une maison coloniale posée dans un jardin fantastique, face à la mer d’un bleu exceptionnel. Mais j’ai encore tellement d’endroits à visiter !

BP : Bali, je suis ravie d’y retourner cet été, et pour l’émotion la Birmanie.

Si vous deviez choisir un endroit que vous ne connaissez pas ?

BP : Le Pérou me tente beaucoup pour la civilisation.

JC : Ma fille est à Buenos Aires, donc l’Argentine me dirait bien. Sinon j’adore l’Afrique, elle me fascine, j’aimerais y retourner un peu plus longtemps pour m’imprégner de la culture et des gens.

Maintenant que vous vous êtes découvert où est-ce que vous vous emmèneriez en vacances ?

BP : Je proposerais à Jacques les Maldives. A 4, et on se verrait uniquement quand nous en aurions envie.

JC : Pas en Inde, tu serais traumatisée. Donc plutôt New York, pour faire un peu la fête.

BP : Je ne connais pas en plus, pourquoi pas ! J’avoue que je n’aime pas vraiment leur culture, ils sont trop extrémistes mais je ne m’arrêterais pas à cette idée et j’irais volontiers avec Jacques comme guide !

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