Texte : Morgan Couturier avec MP – La magie du foot aura rempli bien des livres, animé d’innombrables discussions sans que l’on sache vraiment où se situent ses limites. Dans un hiver inhabituellement dédié au ballon rond, celle-ci aura de nouveau fait l’étalage de toute sa grandeur dans la chaleur du Qatar.
De sa capacité à transcender les corps, à emporter les cœurs des pulsations insoupçonnées en dépit des appels au boycott. Et pourtant, alors que le 18 décembre aurait pu s’écrire en chiffres d’or dans les manuels d’histoire, longtemps cette date restera à proscrire. Un soir de fête sans lendemain, la faute à un match longtemps catastrophique de la part des Bleus.
Fort heureusement, le foot est irrationnel ! Et les bleus dotés de forces insoupçonnées !
Certains parleront alors de la chance irrationnelle du sélectionneur Didier Deschamps. D’autres du talent du Mbappé. Qu’importe ! En 2 minutes, la France s’est enflammée. Comme un volcan mis en sommeil pendant 80 minutes. Soit ! L’euphorie n’en fut que plus belle. Souffrir pour mieux rugir, l’instant n’en est que plus délicieux. Car au bout du temps réglementaire, l’instant permet d’écrire ces quelques lignes : la France peut encore être championne du monde !
Tant pis pour les cardiaques. Il faut s’accrocher. 2-0. 2-2. 3-2. 3-3. Ce soir de foot promettait d’être éternel. Il fallait y être (sur place pour une poignée de Lyonnais, dans son canapé ou dans un bar pour la grande majorité). Il fallait souffrir. Il fallait vibrer. Car au final, les Bleus ont réussi à arracher les prolongations et les tirs au but. La suite, vous la connaissez… Lionel Messi accroche à son tableau de chasse le trophée qui lui échappait.
LE FIL DU MATCH
Pendant deux heures, les supporters de l’Equipe de France sont passés par tous les étages d’un ascenseur émotionnel vertigineux
Tirs au but
Mbappé : comme un symbole, le héros français s’élance en premier. Mbappé transforme, la France prend les devants
Messi. Pour répondre au génie français, l’Argentine envoie l’idole de tout un pays, Messi. Le septuple ballon d’or égalise tranquillement.
Coman. Premier coup dur pour la France, le tir de Coman est repoussé par le gardien.
Dybala. L’Argentine peut prendre le dessus. Dybala s’élance et marque. Les Bleus courent après le score.
Tchouameni. Place à Tchouameni. Le jeune milieu de terrain a la pression. Résultat, son tir finit à côté du but. Les espoirs de victoire finale sont réduits à peau de chagrin.
Paredes. Milieu détesté du grand public, Paredes ne tremble pas. L’Argentine prend deux buts d’avance.
Kolo Muani. Héros de la demi-finale, Kolo Muani s’élance pour entretenir l’espoir et marque. Le République veut continuer d’y croire.
Montiel. Si l’Argentine marque, la troisième étoile est à elle. Malheureusement pour le peuple bleu, l’Argentin ne tremble pas.
La France ne berce pas dans l’euphorie. La Coupe du Monde revient à l’Argentine.
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