Téléphérique de l’Ouest Lyonnais. Le maire de Francheville contraint les opposants au silence !

21 avril, 2021 | POLITIQUE | 0 commentaires

Par Morgan Couturier

Alors que l’opposition au projet de téléphérique écolo est déjà probante à la Mulatière et à Sainte Foy, des Franchevillois affichent également leur opposition, malgré les menaces de leur maire Michel Rantonnet.

« L’opposition, c’est la vie ». Tenus jadis par Honoré de Balzac, de tels propos semblent toujours d’actualité, à en croire la révolte des Franchevillois. Plus encore, celui qui fit de sa lutte principale, le combat de la misère avec sa plume, se révèle particulièrement inspirant pour les habitants de la commune, dont l’opposition au projet de téléphérique imaginé par le Sytral et son président, l’écologiste Bruno Bernard, se fait de plus en plus voyante. Un véritable rebondissement pour une commune longtemps réputée consentante à cette initiative, du fait de l’adhésion plus que prononcée de son édile, Michel Rantonnet.

Dans les faits, la réalité s’avère pourtant bien différente. En effet, si le maire LR soutient « cette excellente nouvelle », les habitants, dans le sillage de l’association « Touche pas à mon ciel », se montrent beaucoup moins permissifs, en témoigne cette banderole « Non au téléphérique », apposée sur l’allée du Jardin des Hespérides. Une contestation qui manifestement, ne semble pas du goût de la municipalité, chahutée par la « publicité », d’une telle pancarte.

La crainte d’une prolongation vers Chaponost et d’une pollution visuelle

La réaction fut limpide : dans une lettre datée du 16 avril 2021, Michel Rantonnet somme ainsi les auteurs d’ôter ladite banderole « sous 24 heures », sous peine de « faire procéder d’office » et à leurs frais à son enlèvement. « L’autorité de police peut aussi prendre un arrêté ordonnant la suppression du dispositif sous astreinte de 200€ par jour de retard », peut-on lire sur ce courrier.

Une tentative de censure caractérisée qui depuis, a du mal à passer du côté des opposants, lesquels affirment avoir reçu de multiples visites de la police municipale et/ou reçu des appels téléphoniques des élus locaux. Une pression que peine à digérer le collectif « Touche pas à mon ciel », persuadé d’agir dans son bon droit.

Un point contesté par la mairie, laquelle estime que l’allée du Jardin des Hespérides se « trouve dans un périmètre de servitude d’utilité publique », interdisant de facto, l’affichage de toute publicité. Un terme, là encore controversé, au sens que la directive 84/450/CEE du 10 septembre 1984 définit la publicité comme « toute forme de communication faite dans le cadre d’une activité commerciale industrielle, artisanale ou libérale dans le but de promouvoir la fourniture de biens ou services ». Bien que sujette à diverses interprétations, une telle définition serait donc de nature à disculper un tel affichage, exposé qui plus est, sur un terrain privé.

L’opposition prête à s’engager devant le Conseil d’Etat

Toujours est-il que la mairie ne semble pas vouloir déroger à son point de vue. De même pour l’association, qui pointe là, une atteinte à la liberté d’expression. Certaine d’obtenir gain de cause, cette dernière se dit même prête à « aller jusqu’au Conseil d’Etat ». Une bien triste… publicité pour la ville pour le téléphérique, qui décidément, ne cesse de gagner en impopularité. Déjà fortement discrédité à Sainte-Foy-lès-Lyon, le projet avance donc contre vents et marées. Mais avec de telles rafales, pas sûr que les cabines tiennent bien longtemps…

LYON PEOPLE ENQUÊTE
Notre équipe (Morgan, Eva, Marco…) se téléporte sur zone, jeudi 22 avril dans l’après-midi pour rencontrer les riverains impactés par le tracé médian, passant par le centre de Sainte Foy Les Lyon. N’hésitez pas à les interpeller !

Votre contact : Morgan Couturier (morgan@lyonpeople.com

> A SUIVRE
Dossier spécial Téléphérique dans le magazine Lyon People de mai 2021

 

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Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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