Au premier plan, la résidence construite illégalement. A gauche, l’hôtel Métropole. Photo © Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Dernier épisode en date d’une vieille affaire qui fleure bon la corruption avec l’arrêt du Conseil d’Etat, en date du 19 février 2016.
La plus haute juridiction administrative en France a déclaré définitive l’annulation du permis de construire des immeubles du 84 quai Gillet construits par le promoteur Constant Giorgi, à côté de l’hôtel Métropole édifié lui aussi dans l’illégalité, comme nous l’a raconté Robert Batailly (lire interview). Une belle victoire pour l’association de défense des copropriétaires de la résidence construite en retrait qui avaient été roulés dans la farine à cette occasion. Répondant à Sophie Majou dans les colonnes du Progrès, Patrick Mignola et Jacqueline Vuillermet assurent qu’après cette étape, « ils vont former une action en démolition », les immeubles concernés se situant en zone inondable. Coupables d’avoir délivré le permis de construire illégal, Gérard Collomb et la Ville de Lyon sont également sur le coup d’une action en dommages et intérêts.
Après trente ans de compromissions, la justice va-t-elle mettre enfin un coup d’arrêt aux agissements de ce promoteur qui déshonore toute la profession ? L’exilé fiscal suisse Giorgi connaissant parfaitement les rouages de notre république bananière, rien n’est moins sûr.
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