Texte : Kevin du Coup-Voilà. Après le saccage et le début d’incendie de la mairie du 4e arrondissement de Lyon (reportage ici), Grégory Doucet a tweeté, le 17 mars : « je condamne avec la plus grande fermeté cette attaque contre un bâtiment public ». Un « bâtiment ». Pauvre petit monsieur !…
Certes, il a tenté de se rattraper sur BFM, le lendemain, en employant d’autres termes mais en rappelant son soutien aux manifestants. Tout comme sa semblable, Anne Hidalgo, l’avait affiché au fronton de l’Hôtel de Ville de Paris, au mépris de la loi interdisant à un élu de la République de profiter de sa fonction élective pour promouvoir une opinion partisane. Rien à f… Le 17 mars, donc, le maire de la 3e ville de France déplore (doucettement) que certains s’en soient pris à un « bâtiment public ».

Pauvre Maison commune !
Mais pour un élu de la République et pour des citoyens qu’on souhaite aussi nombreux que possible, une mairie ne devrait pas être qu’un bâtiment. Oui mais Doucet s’est rattrapé le lendemain à la télé ! Peut-être mais avant de tweeter plus vite que son ombre, on réfléchit une seconde au sens des mots.
Mairie d’arrondissement : c’est l’un des sièges de la démocratie locale qui abrite une assemblée élue, délibérante, et des services à la disposition de tous les habitants : état civil, élections, logement, aides sociales, éducation, cantines scolaires, etc. On dit aussi « la maison commune » (aujourd’hui remplacée par le sublime « tiers-lieu »), ce qui peut paraître désuet, peu dégenré mais que – pardon – je préfère à « bâtiment public ».

Allez, Monsieur le Maire, on vous laisse vaquer dans votre bâtiment public de la place des Terreaux…


















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