NUPES Lyon. Marie-Charlotte Garin, l’égérie rouge de Grégory le Vert

1 juin, 2022 | POLITIQUE | 0 commentaires

Texte : Jean Paindemie – Les EELV lyonnais peinent à s’implanter dans la ville et accumulent échecs électoraux sur échecs électoraux depuis leur forfaiture municipale. Qui sème du vent récolte le fiasco. Aux législatives aussi ?

Mise en situation pour la gagne (ou pas).

Ils posent, avec leurs pelles neuves, devant les objectifs photos des médias locaux pour planter un arbre en chaussures de ville. Ils font tout leur possible en distribuant des graines dans les boîtes aux lettres des Lyonnais et les enivrer de leur incompétence. Mais rien ne pousse dans les urnes depuis leur hold-up accidentel sur la ville en 2020, conjugaison d’une abstention stratosphérique (plus de 60%) et envie d’en finir avec l’ère Collomb, vieux monarque incapable d’avoir su préparer sa succession à temps.

Les faits climatiques locaux des escrocs en chiffres : Fabienne Grebert se prend un râteau à Lyon, au premier tour des régionales en 2021, avec 22,66% des suffrages et une abstention toujours brûlante (65%). Laurent Wauquiez garde la Région sous son ventilo alors même que le cumul des alliés de gauche, eux implantés, Najat Vallaud-Belkacem (PS) et Cécile Cukierman (PCF, LFI) piquent à quasi 20%. Grosse brûlure, en avril dernier, sur l’élection présidentielle du parti riquiqui de Grégory : 7,67% pour un Yannick Jadot, trop à droite ou pas, alors même que le niveau d’abstention avait pris un coup de fraîcheur démocratique (18,07%). Comment éviter un « 203 » ou un « 69 » déroutant sur Lyon pour le minuscule maire de son seul fan-club nombriliste ? Les élections législatives.

En interne, au niveau national, chez les cadres du parti buvard (tout le monde peut aller chez EELV, la porte est grande ouverte à tout et, surtout à n’importe quoi), on fait le bilan : « Sur notre maillage associatif, sensible à nos thématiques, nos combats écologiques, ça ne suit pas dans les urnes. Ils nous apprécient mais ne votent pas pour nous mais chez les voisins ». Bien la peine, localement, d’arroser en subventions municipales et métropolitaines toutes ces associations satellites amies : vélos, composteurs, Alternatiba et autres structures ésotériques de l’anthroposophie si, au final, elles vont voter pour Mélenchon, le pape drogué par lui-même à la trumpisation des esprits.

Le principe de la subvention publique est, au minimum, de se garantir quelques retours électoraux.

Même pas chez Gregory qui passe par toutes les couleurs, ces derniers jours. L’objectif est d’arriver à gagner une élection intermédiaire, tout de même : « Les législatives ! Les législatives ! ». Et la 3ème circonscription du Rhône en particulier (sur les quatre que comptent la ville). Dès le lendemain du gadin EELV à l’élection présidentielle, le petit … a laissé les EELV nationaux, versant « droite », faire la manche pour le « Jadothon » et fait mille et une cabrioles pour placer SA candidate sur SA circonscription lors des négociations avec les témoins du mélenchonnat : la troisième du Rhône qui englobe une partie du troisième, septième et huitième arrondissement.

Il se dit, entre deux seaux dans des bacs à composts, que Fanny Dubot, la maire du septième arrondissement, repérable de loin car déguisée en fée, une baguette magique cravachant sa licorne comme monture de déplacement dans le quartier de la Guillotière (inclus dans « la circo de la gagne »), aurait envouté Grego : « La circo, tu vas la gagner ! ». Dans les chiffres, la lanceuse de paillettes et apprentie-artiste en urinoirs-poubelles et autres fresques naïves du septième, en tant que candidate, s’est plantée en 2012 sur la même 3ème avec 6.14% des suffrages puis 11,07 % en 2017. En progrès. Mais toujours perdante. Mais, « croix de quinoa, croix de vers à soie, la troisième circo, on va la gagner ! » est la facile affaire, devenue enjeu personnel et politique pour le maire des vélotafs et mangeurs de graines. Celle d’une mince preuve de l’implantation des écolos à Lyon.

Marie-Charlotte Garin dite Magarine, l’enfante girouette à bicyclette.

Le doigt divin de Gregory pour porter les couleurs EELV (vert, rouge, caca d’oie) sur le territoire de la « circonscription miracle » s’est portée sur Marie-Charlotte Garin, une jeune inconnue sortie de nulle part. Nulle part ? Pas tant que ça. Née sous le signe de la Vierge, Magarine a poussé son premier cri, un 3 septembre 1995 en Normandie selon l’interview qu’elle a accordé au quotidien Le Progrès pour se faire un peu connaître. Alors jeune étudiant de 22 ans à l’école de Commerce de Rouen, Grégo Le Vert ignorait que l’avenir électoral local de son parti se trouvait à quelques berceaux kilométriques de ses bancs d’apprentissage en futur vendeur de rêves.

L’enfante a grandi, fait Science Po, l’ENA du EELV local pour le plus bio du panier, comme la fée Fanny. Piquée par la maladie de la bougeotte, du voyage perpétuel, Magarine traverse le monde : USA (Boston, New York), Mexique, Inde, Afrique, toutes les capitales européennes (Londres, Berlin, Barcelone, Paris qu’elle adore). La déjà trop vieille pour plaindre des « bla bla bla » comme Greta et beaucoup trop jeune pour adopter le look de Mère Thérésa, se revendiquant, à tournée d’interviews aux médias locaux, de la « Génération Climat », pose un bilan carbone qu’un foyer modeste lyonnais avec enfants ne pourra jamais atteindre même avec son SUV familial et quelques barbecues estivaux.

Et, si par malheur, son Premier Ministre de Mélenchon à elle venait à vouloir imposer un « plafond carbone » pour chaque citoyen en France comme le « plafond numérique » vendu par le caliméro François Ruffin sur les « pornos d’Éric Piolle » via la 5G , la petite couvée serait clouée sur sa selle de vélo à vie. Mais voterait peut-être pour… si elle a le temps. À 26 ans, ce serait dommage de ne plus pouvoir poursuivre sa découverte du monde.

En 2018, Magarine est employée par Handicap International, la pépinière d’élus écolos

Au micro de RCF Lyon, elle explique avoir dû batailler pour entrer en contact avec son père spirituel, le goujat, avant qu’il ne devienne Maire des EELV alors même que les deux ont travaillé pendant presque un an et demi pour la même ONG. Mais, habemus papam, tout s’accélère ensuite : En 2020, la sainte ni touche de la 3ème circo est placée sur la liste des élections municipales du huitième arrondissement en position non éligible (25ème place sur les 36 candidats). Son engagement sur la campagne prend une forme originale, radicalement volontariste : un roadtrip à vélo jusqu’au pied de la Sagadra Familia de Barcelone à dix jours du scrutin. Pas vraiment envie d’être élue.

Compréhensible pour une femme de son sang : si c’est pour se taper les « gueux » du huitième, entre deux voitures cramées sur Mermoz et un pet de bombe à eau des Dalton sur Olivier Berzane, le maire Rantanplan casé par Grégory (ci-dessus), autant voyager. En suite de l’élection municipale victorieuse par défaut d’électeurs, la petite décide de rester à Lyon. Sait-on jamais, Greg pourrait lui trouver une place quelque part. Chose, illico, faite au sein du parti dans un bureau confortable jusqu’à un premier parachutage comme « cheffe de cabinet » du cinquième arrondissement (1ère circonscription du Rhône) en septembre 2021, un job à la hauteur qu’elle se porte, protégée de la populace, en toute discrétion médiatique.

Sans gêne aucune, elle explique au Progrès : « Je vois comment on a aidé les gens à Lyon. Je veux apporter mon expérience concrète, de terrain ». Oui, niveau « terrain », elle en connait un rayon et quelques expériences au niveau des hubs d’aéroports. Même si la jeune « éco-féministe » dévore les 2900 pages du dernier tome du GIEC dans son bureau sur la colline qui prie et développe une admiration sans borne pour de grandes intellectuelles comme Alice Coffin et Sandrine Rousseau, à l’approche du scrutin du 12 juin, elle se sent mûre pour briguer la députation. Deux petits mots à Greg et, hop, re-parachutage, vers la 3ème circo parce que sur le cinquième arrondissement, il y a trop de groupuscules d’extrême droite autour de Saint Jean.

Favorable au burkini comme sa copine Camille Augey

À l’instar de son christique chef de clan Mélenchon qui déserte Henin Beaumont après sa raclée en 2012 face à Marine Le Pen, Magarine veut lutter contre le RN mais de loin. Le baptême médiatique arrive, enfin, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle : plateaux télés, quelques apparitions publiques avec le …. Gregory mais pas trop non plus. En pleine campagne aujourd’hui, la candidate mouline le kit des éléments de langage fourni par LFI, défend la cause des personnes LGBTQI (elle pourrait aller en toucher quelques mots au copain Poutine, criminel, homophobe et transphobe notoire), se déclare favorable aux « vêtements couvrants », l’expression générique des islamo-gauchistes pour désigner le port du burkini, dans les piscines municipales lyonnaises et déclare sur LyonMagTV, être très sensible à la psychologie : « Moi, j’ai un intérêt très fort pour tout ce qui est, notamment, la santé mentale et je trouve que c’est très important ».

Marie-Charlotte toute « gaite » avec sa secte

On imagine bien que Madame Doucet de septembre 2020, déclarée « psychologue employée par Handicap International » (Encore ?) par le maire à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique  ne peut que plussoyer les ambitions de la petite fille candidate. En suppléant sur le scrutin législatif, Magarine doit faire avec Boris Miachon-Debard, élu communiste chez Fanny Pipot-Dubot et accord avec les LFI oblige, remarquable pour son récent abus de position d’élu face aux forces de l’ordre en picolant aux abords de la Stalincrack de la Place Mazagran à la Guillotière et soutien de l’installation d’un dépôt des trams de Bruno Bernard dans les Usines Fagor-Brandt, lieu culturel alternatif de Gerland sacrifié par les écolos métropolitains. Le pompon !

 

A SAVOIR

Marie Charlotte GARIN, dite Magarine, affrontera, sur la 3ème circonscription, Sarah PEILLON (ENS), Béatrice DE MONTILLE (LR), Marc CHINAL (DIV), Jean-Noël DUDUKDJIAN (DXG), Gérard VOLLORY (RN), Anaïs BARRALLON (DXG), Nadège GUILLAUMONT (ECO), Alexis GEFFRAULT (DIV), Valérie RAMOS (ECO), Olivier DELUCENAY (REC), Jean-François AUZAL (RDG) et Nicolas TODOROVIC (ECO).

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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