Métropole de Lyon. David Kimelfeld, président par intérim

10 juillet, 2017 | POLITIQUE | 0 commentaires

Par Morgan Couturier et Marc Polisson

Depuis quelques semaines déjà, les rumeurs faisaient état du couronnement de David Kimelfeld à la tête de la Métropole de Lyon. Les résultats de l’élection, organisée ce lundi matin, sont limpides. Le maire de la Croix-Rousse, un temps pressenti pour s’emparer des clés de la ville, récolte 92 voix sur les 157 exprimées.

L’emprise de Gérard Collomb sur la capitale des Gaules ne s’est pas perdue en route, sur le chemin de la place Beauvau. Après avoir placé bon nombre de ses proches à l’Assemblée, le président sortant est parvenu à installer David Kimelfeld au sommet de la hiérarchie métropolitaine. Un joli lot de « consolation », pour celui dont l’avenir s’orientait un temps, du côté de l’Hôtel de Ville. Avec 92 voix sur les 157 exprimées, le maire de 4e arrondissement s’octroie « l’une des belles fonctions », dixit Gérard Collomb, dans ce qui s’apparente à l’une de ses dernières tirades au sein de l’hémicycle lyonnais… pour le moment. « Avec David Kimelfeld, la présidence est entre de bonnes mains », a-t-il ajouté, avant de passer la main. Son successeur a lui évoqué une « émotion intense », malgré le faible suspense entourant son élection.

Son plus proche concurrent n’est autre que la républicaine Véronique Sarselli, repoussée à 52 voix de son adversaire (40 voix).  Mais le groupe LR parvient à faire le plein des voix de droite, ce qui est déjà une mini victoire pour le groupe présidé par Philippe Cochet. Seule défection notable, celle de Michel Havard qui aurait voté pour Kimelfeld, selon le journaliste Michel Rivet-Paturel. Le centriste Christophe Gourgeon recueille 10 voix dont celle de Denis Broliquier. Les communistes de Bernard Genin (9 voix) et les socialistes villeurbannais représentés par Richard Llung (6 voix) sont laminés (comme aux législatives) mais par souci d’apaisement Jean-Paul Bret est nommé 3ème vice-président ! Christophe Boudot, élu FN, était absent. « Kim » peut se féliciter – tout comme Gégé – d’avoir verrouillé les votes des « petits maires de centre droit » regroupés sous la bannière Synergie. Leur représentant Marc Grivel a dû une nouvelle fois se justifier tout en jouant les Caliméro de service (lire article). Sa servilité est récompensée : il obtient le poste de premier vice-président.

Si nous titrons sur le caractère éphémère du mandat de David Kimelfeld, c’est parce que la mission du locataire de la place Beauvau l’est tout autant. Jamais un ministre de l’Intérieur n’est resté 5 ans en place. En cas de remaniement ou de défaillance, Gérard Collomb, de retour à Lyon, reprendra ses fonctions de président de la Métropole. Les conseillers métropolitains l’ont bien compris. C’est dans les urnes – et sur son nom, en 2020 ou 2021, que David Kimelfeld devra chercher sa légitimité, si Gégé lui prête vie. Signe qui ne trompe pas : la prise de parole de 20 minutes du ministre de l’intérieur juste après l’élection de son dauphin ! Ce n’est pas un manque de politesse mais un marquage de territoire. A la culotte !

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<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

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