Lyon. Le coût du périodique municipal fait tousser les contribuables de CANOL

22 décembre, 2021 | POLITIQUE | 0 commentaires

Par Kevin du Coup-Voilà

A la parution, le 7 décembre dernier, de notre article sur l’appel d’offre pour la réalisation du périodique municipal Au fil de Lyon, la CANOL, association de contribuables chatouilleux, a toussé fort.

Pour la calmer, la Ville de Lyon lui a prescrit, via Le Progrès du 21 décembre, une pilule homéopathique. Pour ne pas dire : un placebo. Nos confrères de Lyon Mag ne se sont pas laissé endormir. La cause de la quinte de toux de la CANOL : le montant maximum du marché sur 4 ans recopié par nos soins sur l’appel d’offre, soit 3,4 millions d’euros ! Reporté à une année, cela fait, si je compte toujours bien avec ma calculette Goglée : 855 000 euros.

Voui mais, rétorque la Ville de Lyon, « c’est une valeur indicative pour fixer le seuil maximal aux répondants ». Ah quoi je redis : ben ma vache ! Des fois que les répondants se mettraient à délirer en proposant des prix deux fois et demi supérieurs au marché, prenons tout de suite de grosses précautions. C’est ça ? Est-ce que par hasard on ne nous prendrait pas tout de même un petit peu pour des billes ?

4 parutions plus chères que 10

Comme si cela ne suffisait pas en matière d’approximation, il est dit que l’ancienne formule du canard municipal coûtait, quand la terre était plate : 580 000 euros par an. C’est possible mais je crois me souvenir qu’en ces temps reculés (avant juin 2020), cette somme couvrait 10 parutions, de pagination et tirage comparables, soit 58 000 € pour un numéro de Lyon-Citoyen et 75 800 € pour un opus d’Au fil de Lyon… Tout augmente, mon bon monsieur…

On récapitule : budget prévisionnel ou prétendu tel par la Ville de Lyon pour 1 numéro : 75 800 euros ; montant maximum sur l’appel d’offre : 213 000. Eh bien moi je dis et je répète : il y a un os !

On nous sort ensuite l’argument massue du papier 100% recyclé PEFC, choisi par la mairie écolo au grand contentement de toutes et tous, matériau hypocrite qui était déjà utilisé pour l’ancienne formule si j’en crois la mention indiquée dans l’ours. Allez, on ne veut faire de peine à personne mais n’importe quel imprimeur vos confirmera que le papier recyclé vaut plus cher que le papier neuf. C’est donc un leurre. Mais un leurre gentil puisqu’il est censé éviter un peu de déforestation.

Et la diffusion sur la métropole, qu’en pense-t-elle la CANOL ?

Baste. N’empêche que si j’étais la CANOL, je remettrai une couche de contestation sur ce point qui semble passer inaperçu alors qu’il me pique sévère : à chaque parution trimestrielle, disais-je dans mon article du 7 décembre, le périodique municipal lyonnais sera à dispo dans les stations stratégiques du métro.

Métro largement fréquenté par des voyageurs non Lyonnais (je ne leur en fais pas reproche) qui n’ont que faire d’Au fil de Lyon. Tandis que les contribuables lyonnais seraient fondés à ruer dans les brancards à l’idée de financer avec leurs sous la diffusion de leur média municipal au-delà du territoire de la commune à des gens à qui il n’est pas destiné ! Personnellement, ça me f… les b…

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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