Lyon-Turin. Le restaurant Danielle d’Apote : une grande histoire de famille !

8 juin, 2024 | VOYAGES ET WEEK-END | 0 commentaires

Texte : Morgan Couturier – Installés à quelques pas du Mercato Centrale, Danielle d’Apote et son mari Antonio dirigent, depuis huit ans, le ristorante Antica Bruschetteria Pautasso dont la cuisine, typique du Piémont, fait le bonheur des amateurs de gastronomie italienne. Une vraie prouesse pour ce couple, initialement tourné vers l’automobile.

Le mot est fort et bien accentué : se lancer dans la restauration fut « un défi immense », que le dressage des 120 couverts laisse imaginer. Et plus encore, lorsque ce même ristorante est implanté non loin du ventre de Turin, depuis maintenant 30 ans. Mais puisque les halles et le marché font gargouiller les estomacs, un léger détour par la piazza Emanuele Filiberto se défend facilement. D’autant que la bonne humeur de sa propriétaire, Danielle d’Apote, facilite le passage à l’acte.

Place alors à une découverte insoupçonnée. La porte en bois vissée au rez-de-chaussée d’un immeuble des plus classiques s’ouvre, en effet, devant un décor déconcertant, où les quelques marches à dévaler, mènent à un incommensurable décorum. À un enfilage de tables aux nappes blanches et rouges, évoquant brièvement les bouchons lyonnais. La référence n’est d’ailleurs pas anodine.

Le restaurant et ses 120 couverts

« Je me sens Lyonnaise, mais l’Italie m’a adoptée »

Et pour cause, si Danielle d’Apote connait Turin comme sa poche depuis son installation en 1983, la charmante sexagénaire n’a jamais oublié ses terres. À savoir cette capitale de la gastronomie, et l’Hôtel-Dieu qui l’a vu naître, comme sa fille Laura. « Je me sens Lyonnaise, ce sont mes origines, mais l’Italie m’a adoptée », confesse-t-elle, désormais pleinement installée dans un petit village de 800 habitants, à 15 minutes en voiture de ses fourneaux.

Pour autant, Lyon n’est jamais bien loin, les appels quotidiens avec sa sœur, Stéphanie Plaza, aidant à se replonger dans de vieux souvenirs de cette vie d’avant. Dans les vieilles coutumes locales aussi, alors que la restauratrice s’amuse à célébrer depuis deux ans, le lancement du Beaujolais Nouveau, en présence du chef étoilé, Romain Barthe (Auberge de Clochemerle à Vaux-en-Beaujolais) ou de notre collaboratrice gastronomique, la journaliste Odile Mattei (ci-dessous).

« Quand on fait la différence entre la vie que l’on a, à Turin et celle de ma famille, on sent que c’est plus agréable et sociable, ici. Les gens prennent plus de temps pour vivre », nuance-t-elle. Une manière aussi d’expliquer la réussite de cette affaire, bercée par l’envie de faire autre chose. « La restauration, on ne connaissait pas du tout », avoue-t-elle, l’intéressée comme Antonio, son mari, étant également propriétaires d’une société spécialisée dans la construction de moteurs.

Si bien que depuis huit ans, le leur semble tourner à plein régime, malgré l’aide de quatre cuisiniers et de dix personnes en salle. Des jeunes pour beaucoup, que le couple aime à former et à éduquer au goût du travail. Tout cela, chapeauté par leur autre fille, Thérèsa (à laquelle s’ajoute Julia, ndlr), autrefois prédisposée à l’équilibre des comptes.

Présentateurs télé et joueurs de foot viennent apprécier les plats de la maison

« Elle avait été embauchée par notre comptable, qui avait également la gestion du restaurant. Par son biais, on a appris que l’ancien propriétaire cherchait à vendre. Et nous, on avait envie d’investir », poursuit Danielle d’Apote. Un placement risqué, que la quête de qualité aide à relever. Pas question de lésiner sur les saveurs, la famille s’imprégnant d’un fait irréfutable : « quand on mange bien, on ne va pas ailleurs ».

Résultat, journalistes, présentateurs télés et même quelques joueurs de foot, se pressent pour déguster la recette maison du vitel tonnè (des tranches de veau, coupées très fines), les raviolis del plin au jus de rôti, l’incontournable Bagna Cauda (des légumes crus trempés dans une sauce à base d’ail et d’anchois) ou le Brasato al Nebbiolo et sa sauce au vin rouge.

Les fromages de la Mère Richard, exportés jusqu’à Turin.

« Nous proposons une cuisine simple et caractéristique », soutient la gastronome, dont les dires sont immortalisés sur la carte du restaurant. « La cuisine typique ne signifie pas seulement regarder vers le passé, mais savoir proposer des plats riches en histoire, revisités et conçus pour vous. Vous trouverez ici des produits qui valorisent nos agriculteurs. Notre philosophie est de faire connaître et découvrir les accords du territoire avec amour et passion à tous », peut-on lire, un bon verre de vin piémontais servi en accompagnement.

L’équipe du restaurant, en compagnie de sa soeur Stéphanie Plaza et du chef rhodanien, Romain Barthe.

Soit ! Mais à l’heure de régler la note, le plus apprécié demeure souvent le sourire de la Lyonnaise. Une joie de vivre revisitée à toutes les sauces dans la famille, mais dont les parfums aident nécessairement au succès de ce défi ! Un pari rappelant que l’appétit vient en mangeant ! Si c’est Lyonnais, on aurait tort de ne pas apprécier !

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

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