Sculpture de Jacky Chevasson devant des œuvres de Veimberg, Odile Daventure et Jacqueline Duroza
Par Alain Vollerin
Déjà, en 1996, j'avais démontré, par une mémorable exposition au Fort de Vaise, que Lyon, cité bigote et marchande, comme disait l'inoubliable critique d'art René Deroudille, était avant tout une ville d'artistes Singuliers (peintres et sculpteurs).
Après Joannès Veimberg, Thérèse Contestin, Henri Ughetto, Dereux, il fallait mettre en valeur : Alice Gaillard envoûtée par la nature et ses légumes pléthoriques, Marie-Thérèse Bourrat éternellement retenue dans ses peurs d'enfant, Jacky Chevasson peintre et sculpteur porteur de personnages hurleurs d'émotion et de couleurs , Ariel et ses relectures schizophréniques de la Bible, Favrène l'observateur libre et caustique de notre société, Jean-Marc Brugeille et ses mondes bousculés, Myriam Bros fée et alchimiste, Thierry Lambert sorcier rouge proche d'Augustin Lesage, Christophe Renoux illustrateur de ses découvertes charmantes et naïves, Georges Darodes, Eric Chomis, prisonnier d'un univers chaotique, Jacqueline Duroza qui dit aimablement l'état de notre univers, Marc Josserand aux obsessions habitées par des oiseaux, des papillons, Eric Martin, tenant de l'Art brut qui alimente ses phantasmes par la recension des potins du milieu artistique lyonnais. Dans l'Art Contemporain, ces authentiques créateurs, éprouvant tous un violent désir de témoigner, sont la véritable originalité de notre cité. Ils en forment l'incomparable patrimoine. Ces êtres hantés par leur différence, souvent marginalisés, trouvent peu à peu leur place face aux grands événements médiatisés, comme la Biennale d'Art Contemporain.
Jusqu'au 26 février 2008
Du mardi au samedi et de 15 h à 19h.
Galerie Nouvelle Echelle d'Or – 124, rue de Sèze – Lyon 6ème
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