Le 53ème Salon d’Hiver célèbre Eugénio

21 janvier, 2009 | LES EXPOS | 0 commentaires

salon-dhiver-2009 Par Alain Vollerin

 

Originaire du Sud de l'Italie, où il est né en 1944, Eugénio Detto utilise des tons chauds pour décrire des sentiments humains simples et naturels. Musicien professionnel, il fut l'ami de Marie Laforêt, Guy Beart, Lény Escudéro, et Graeme Allwright. Il vient de participer au Salon Comparaisons à Paris au Grand Palais.

 

L'Hivernal de Lyon inauguré cette année par le député Christophe Guilloteau est présidé par Lara Rolland et Valéry Gaujard (avec le concours de l'indispensable secrétaire général Daniel Petit). Il illustre parfaitement ma position pour ce qui concerne cet événement patrimonial représenté par le Salon. Il s'agit d'un des rares lieux d'exposition en dehors des circuits officiels où des artistes peuvent être repérés. Quand on prend le temps de regarder. On fait toujours des découvertes. Cette année, nous avons remarqué une élève de l'école Emile Cohl, Chloé Malard et ses plantureuses et truculentes bonnes femmes nues. Parmi les valeurs basiques Gilbert Abric qui vient de recevoir le Prix du Public dans le cadre de l'exposition organisée aux Halles de Lyon par Claude Martinet qui nous a surpris par la qualité de son évolution. Elle se libère donnant libre cours à son inspiration tournée vers le monde de l'enfance. Son manège est un rêve aussi captivant que ceux de Joannès Veimberg, de Paul Siché ou d'Alice Gaillard. Il faut voir son théâtre qui révèle une nature poétique riche et jusqu'alors trop discrète. Autres indissociables : Maxime Signaire dont les compositions attendent qu'il les décline dans de plus vastes formats. Janie Petit, Michelle Paillard-Carré complète cet apanage d'adeptes du dessin avec Macha Belsky qui, par une nature-morte solide démontre une autre face de son indiscutable métier. Jean Meunier-Curtinet est constant dans sa démarche que nous célébrons depuis plusieurs années. André Llamas dispose d'un incontestable don pour traduire les demi-tons, les ambiances feutrées. Sa régularité nous enchante. Jean-Pierre Eygonnet, Lara Rolland, Simone Mallet-Guy, Jacky Pécheur sont les symboles forts de la présence de l'Abstraction à L'Hivernal. Ils sont rejoints par Chantal Hayette, Lucie Larson, Céline Pouget, Danielle Simide, et par Fanny Bailly récompensé par le Prix des Jeunes. Marie-Jo Rouvière se passionne pour la ligne d'horizon, ses paysages sont une douce mélodie entre ombre et lumière. Nathalie Roure-Perrier peint des fruits comme vous n'en mangerez jamais, sa phénoménale extravagance surprend et rapidement parvient à convaincre. John Salter nous confirme que son intérêt pour la provocation ne faiblit pas. La sculpture de Christine Baillon emprunte trop à celle de François Stahly et de Parvine Curie, et la peinture de Jean-Pierre Gouget à Hilary Dymond. Le savoir faire du céramiste Michel Bonnefoy est infiniment respectable et sa constance nous rassure. Louis Houpert est un singulier de l'art qu'il faudra suivre. Le premier prix fut attribué à Michelle Poncin-Alvès paysagiste inspirée, et à Renée Delomier. Parmi les nouveaux venus, Catherine Lesaffre, Annick Morize, Romain Schaller, Léon Piesowocki qui a reçu le prix Jean Forey, confirment mon propos. Il est encore possible au Salon de découvrir des talents lorsqu'on aime la peinture libre et créative.

Jusqu'au 4 février 2009

Palais municipal – 20 quai de Bondy – Lyon 5e

 

 

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