La moue de François Turcas et le lâchage de Mercier

30 juillet, 2008 | INDISCRETIONS | 0 commentaires

turcas François Turcas passe à l'eau minérale, l'heure est grave…

 

Par Philippe Dibilio

 

François Turcas approuve la loi de modernisation de l'économie mais ne déborde pas d'enthousiasme quand il en parle. Interrogé par le « Progrès », le bouillant président de la CGPME Rhône-Alpes n'y est pas allé d'une ces formules enlevées dont il a le secret. Au contraire il donnait l'impression de faire la moue.

 

Après une approbation qui rappelle simplement qu'il s'agit là d'une initiative qui vient de son camp politique et qu'il est donc solidaire, il passe vite à autres choses. C'est à dire à ce qui ne va pas pour les PME. Et de mettre en avant le problème récurant des charges que subissent les entreprises. Mais d'une manière plus générale, c'est le moral des entreprises qui est dans les chaussettes selon le leader régional. Des PME surtout qui ne se sentent pas soutenues par les dispositions mises en place par le gouvernement, il est vrai que dans l'ensemble elles avaient fondé beaucoup d'espoir sur l'arrivée de Nicolas Sarkozy et leur déception n'en est que plus grande. « Les entreprises n'ont pas le moral » conclut François Turcas qui prédit même « un automne chaud ». Ainsi le syndicat patronal se met à l'unisson des syndicats de salariés en vue de la rentrée. Voilà qui pourrait effectivement créer les conditions d'un automne très chaud.

 

Mercier enfonce Perben

Interrogé par Tribune de Lyon sur son opposition à l'A45, l'autoroute qui doit relier Lyon à Saint Etienne, Michel Mercier rappelle ses arguments et pose quelques questions assassines. « Je ne suis pas contre l'A45, déclare-t-il, mais je voudrais que l'on m'explique comment cette autoroute va arriver à Lyon ». Et d'énumérer les inconvénients au demeurant bien connus : le site choisi est classé en zone Seveso, il n'y a pas de pont pour franchir le Rhône à ce niveau. Pour lui une conclusion s'impose « je ne vois pas le temps que les Stéphanois vont gagner, puisque les bouchons les attendront à leur arrivée à Lyon ». L'argument, il est vrai, est imparable. Puis il enfonce le clou : « je ne comprends pas pour quelle raison on ne peut pas réaliser le TOP (tronçon ouest du périphérique) du fait de son passage en zone Seveso alors que l'arrivée de l'A45, également en zone Seveso ne pose pas de problème. Je ne savais pas que l'on déclassait ces zones en fonction de l'humeur du jour. » Ces propos de bon sens seraient anodins si ces décisions incohérentes n'avaient pas été prises par un ministre des transports dénommé Dominique Perben, ci-devant premier vice-président UMP du conseil général que préside le centriste Mercier. Le silence de Perben durant la séance de l'assemblée départementale qui abordait ce sujet n'a donc pas suffi à Mercier qui enfonce un peu plus Perben en rappelant ces décisions à géométrie variable. Il est vrai que Michel Mercier, futur ministre de Sarkozy, vient d'être au cœur du jeu de la révision constitutionnelle et qu'il n'a ménagé aucun effort pour que son groupe unanime vote le texte. Cela lui a valu moult contacts avec Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée et avec le président lui-même. Et au final les remerciements de Roger Karoutchi, ministre des relations avec le parlement qui lui a déclaré après le vote : « Michel, je te remercie pour tout ce que tu as fait ». Voilà qui lui donne des ailes, alors Perben dans tout ça !…

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