Gare des Brotteaux. Un restaurant festif à la place de l’hôtel des ventes ?

27 août, 2020 | INDISCRETIONS | 1 commentaire

Par Marco Polisson

C’est une nouvelle révolution industrielle que s’apprête à connaître l’édifice le plus emblématique du 6ème arrondissement de Lyon, construit entre 1904 et 1908.

Depuis sa désaffection par la SNCF en 1983, la gare des Brotteaux a eu la chance d’être chouchoutée par des passionnés (Paul Bocuse, Daniel Abattu, Marc Chabert, Jean-Paul Donjon, Sandrine Pouquine) qui lui ont offert une seconde vie festive heureuse, malgré l’ablation honteuse de sa majestueuse verrière…

Parmi eux, le commissaire-priseur Jean-Claude Anaf (ci-dessus) qui a signé un chèque de 8 millions de Francs en 1989 (au lieu des 30 millions réclamés par la SNCF) pour s’adjuger le plus beau morceau – à savoir la partie centrale et l’immense salle des pas perdus de 800 m2 – transformés en hôtel des ventes international.

Les années flamboyantes de Jean-Claude Anaf

Les ventes de mobilier d’exception et d’œuvres artistiques de premier plan (César, Buffet…) ont pendant 20 ans résonné sous les coups de marteau de cet homme raffiné qui réussit à placer Lyon parmi les plus grandes places mondiales du marché de l’art.

En juin 2008, Jean-Claude Anaf et son associé Jean Martinon choisissent de transmettre le flambeau à Claude Aguttes qui jouit d’une flatteuse réputation dans le milieu des enchères à Paris. Après 12 années d’exercice, marquées – entre autres – par de belles ventes d’automobiles de collection – le commissaire-priseur a décidé de louer le lieu à Laurent de Gourcuff « tout en gardant un bureau de représentation à Lyon » nous précise Maximilien Aguttes.

Son groupe Paris Society compte 1000 collaborateurs réalise 150 millions d’euros de chiffre d’affaires

L’immense salle des pas perdus va connaitre une troisième vie sous la houlette de cet entrepreneur parisien de 44 ans, à la tête d’un bel empire de la restauration comprenant notamment le restaurant gastronomique Apicius, rue d’Artois, le rooftop Perruche (sur le toit du Printemps Haussmann), le rooftop R2 (à Marseille) et une vingtaine de lieux de restauration et de fête.

« Faire renaitre des morceaux de patrimoine m’excite énormément. Tant que j’en trouverai, je continuerai. » déclarait-il récemment au magazine Gala, en dévoilant son projet d’hôtel dans la citadelle Vauban de Belle-Ile-en-Mer et le nouveau rooftop des Galeries Lafayette, sur les Champs-Élysées. On comprend mieux pourquoi il est tombé amoureux du site lyonnais qu’il compte transformer en restaurant sous l’enseigne CoCo Lyon (esquisse ci-dessus).

Ce concept existe déjà dans l’Opéra Garnier à Paris (ci-dessous). Sur le site internet de CoCo Paris, on peut lire en préambule : « Il y a d’abord CoCo. Deux syllabes pour un petit nom qui en dit long. À la dire, CoCo sonne comme une bulle de champagne, mélange de chic et de rieur. La bouche pétille, l’esprit se fait plus léger. À la vivre, l’instant d’un restaurant, CoCo ne sera pas une de ces adresses où l’on se contente de croiser les couverts. On y déjeunera, on y dînera et beaucoup plus encore. »

Il faudra encore attendre l’été 2021 pour savoir si la même promesse sera tenue à Lyon.

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

1 Commentaire

  1. Laurent

    Apicius n est pas du tout sur les champs Elysées mais rue d Artois… tres bonne table au demeurant !

    Réponse

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