Texte : Morgan Couturier – Fidèle à son attachement pour la gastronomie lyonnaise, le Plus Grand Mâchon du Monde a livré une nouvelle version ultra festive pour sa 4e édition. Au cœur du village du LOU Rugby, les organisateurs ont ainsi fait honneur à l’ADN de la ville, en sublimant ses plus beaux produits.
Il en faut peu pour être heureux. Et vraiment peu, lorsqu’arrive au printemps, la douce musique de l’incontournable Plus Grand Mâchon du Monde. Il faut dire que dans l’antre de Gerland, dans ce village irréductible qu’est l’espace réceptif du LOU Rugby, se satisfaire du nécessaire n’a rien de bien compliqué. Aux aurores, un peu de vin et de cochonaille et voilà les Lyonnais prêts à prendre la vie du bon côté. Rire, sauter, danser, chanter, cette quatrième édition fut à nouveau l’illustration d’un événement très bien léché, comme le veut la coutume depuis son instauration en 2017.
En effet, la cloche à peine sonnée, son instigateur, Maxime Caminale, n’eut aucun mal à voir ses requêtes appliquées. « Mettez Gerland en feu ! », somma-t-il à une salle en ébullition, prompte à faire tourner les serviettes aussi facilement que les plats. Une succulente mise en bouche pour cet événement ô combien festif, où la convivialité et le divertissement forment d’inévitables accompagnements à ces agapes. De quoi appuyer encore un peu plus, cette phrase incontournable de Monsieur Paul, conviant les 1546 mâchonneurs à respecter cette pensée : « bon appétit et large soif ».
« Les épicuriens sont là, pas les mangeurs de quinoa »
Un hommage supplémentaire aux nombreuses coutumes de la capitale des Gaules et à son ADN, que sont « la gastronomie, les plats raffinés, la viande et le bon vin ». « Le peuple lyonnais est là, les épicuriens sont là, pas les mangeurs de quinoa », appuyèrent les organisateurs, en référence à un rendez-vous très peu propice à la présence d’élus écologistes. Tout le contraire de Christophe Guilloteau, Julien Smati, Véronique Sarselli ou Alexandre Vincendet, venus honorer cette grande tradition du mâchon lyonnais, en compagnie des quelques références de la cuisine locale
Parmi elles Christophe Marguin, et une délégation Toques Blanches lyonnaises, Fabrice Bonnot, Frédéric Berthod ou encore Arlette et Éric Hugon. Reste que les vedettes du jour furent à trouver ailleurs. En cuisine évidemment, où Olivier Paget eut tout le loisir de lancer les hostilités, avec son délicieux gâteau de foie de volaille aux écrevisses. Les dés jetés, appuyés des partitions sonores du DJ Damien Guilloux, le propriétaire de l’Âme Sœur put alors passer la main à Sandrine Huit (Café Lobut), pour la confection d’un somptueux jambon braisé et pommes boulangères, sauce vigneronne.
30 000€ reversés au profit de deux associations
Sitôt les assiettes terminées, et alors que les inévitables Saint-Marcellin de la Mère Richard et la fourme de Montbrison finirent de remplir les panses, le succès de ce Plus Grand Mâchon du Monde se devina par ses innombrables scènes de liesse. Toutefois, si la Pena Baiona finit d’emporter le banquet dans une profonde communion, les organisateurs n’omirent pas de rappeler le caractère solidaire de ce rendez-vous.
Une valeur forte partagée par les différentes confréries, que le Plus Grand Mâchon du Monde sut rappeler au profit des associations Les Étoiles Filantes de Sandrine Tourondel et SOS Prema de Régine De Seyssel, à qui tous les bénéfices furent reverser. En somme, 15 000€ chacune, de façon à rendre la fête encore un plus folle.
Et d’étendre plus encore, les frontières du mâchon, un « art de vivre » visant son inscription au patrimoine immatériel et culturel de l’UNESCO. Lyon serait alors on ne peut plus heureux. Les organisateurs également. Le rendez-vous pour l’année prochaine est déjà pris : « Vive le mâchon, et vive le mâchon libre » !
Village du LOU Rugby
Samedi 12 mai 2023
bravo pour ce beau reportage et cette belle action pour le Plus Grand Mâchon.