Le tout Lyon pour applaudir Georges Képénékian, chevalier de la Légion d’Honneur

17 septembre, 2018 | Les fêtes à Lyon | 0 commentaires

Par Gérard Angel

Médecin humaniste par conviction et maire de Lyon (presque) par hasard, il n’a pas choisi Alain Mérieux par hasard pour lui remettre sa médaille, le vendredi 7 septembre 2018.

Habituellement, personne ne l’avoue, mais on s’ennuie grave lors des cérémonies de remise de décoration. En attendant de pouvoir accéder au buffet, il faut subir coup sur coup, en feignant l’intérêt, les discours du parrain et du récipiendaire. Et quand, comme c’est souvent le cas dans les grands salons de l’Hôtel de ville de Lyon, Gérard Collomb croit utile de prononcer « quelques mots » qui durent finalement une éternité́, on souffre trois fois au lieu de deux, chacun retraçant avec plus ou moins d’éloquence les mérites du nouveau médaillé.

Pour une fois, on le reconnait bien volontiers, tel n’a pas été́ le cas vendredi à l’occasion de la remise de décoration du maire Georges Képénékian. On avait pourtant toutes les raisons de s’inquiéter quand le ministre de l’Intérieur a pris la parole en promettant de ne pas être long. C’est le genre de formule que l’on glisse trop souvent en introduction d’un propos qui n’en finit pas. Mais cette fois, Collomb s’est contenté de se jeter quelques fleurs en évoquant l’aide que lui apportée Képé pour mener à bien les extraordinaires réalisations grâce auxquelles « l’Europe admire Lyon ». Pour le reste, il a laissé́ à Alain Mérieux la charge de raconter la vie de Képé et d’expliquer par le menu les raisons qui lui ont valu d’être fait légionnaire.

Preuve de l’incontestable qualité́ du discours de Képénékian, rares sont ceux qui ont déserté́ les grands salons avant la fin de son propos. Avant même de parler de lui, de ses convictions, de son attachement à la République « qui nous donne la liberté́ de penser et d’être », de « l’homme d’action qui veut faire grandir les héritages qu’il a reçus, avec toujours chevillée au corps cette même foi en l’humanité́ », le chirurgien qu’il est a rendu un hommage émouvant à la dynastie familiale de son parrain. Il n’a pas choisi Alain Mérieux par hasard pour lui remettre sa médaille. Il a voulu par ce geste dire son admiration pour l’histoire d’une famille qui de MarcelChristophe, en passant par le docteur Charles et son fils Alain, « a su mettre la puissance industrielle et le génie scientifique au service de l’humanité́ ». Tout est dit en quelques mots.

Quand on écoute Alain Mérieux, on constate rapidement que l’admiration est réciproque.

Avant de passer de l’autre côté́ du miroir comme élu à la mairie de Lyon, Georges

Képénékian a été́ un grand médecin. Il était apprécié́ autant pour ses qualités professionnelles que pour l’humanité́ dont il a toujours fait preuve vis-à-vis de ses patients. Jusqu’à sa promotion comme premier adjoint, il continuait à passer presque chaque matin à l’hôpital. Quand on connaît son passé, ses combats pour défendre la cause arménienne et la passion dont il a toujours fait preuve pour aider les autres, on comprend qu’il ne triche pas quand il évoque ses engagements humanistes.

Mais que nos lecteurs se rassurent. L’hommage sincère que nous rendons aujourd’hui à Képé ne nous empêchera pas demain de le brocarder quand il nous fera croire que c’est de gaieté́ de cœur qu’il a adhéré́ à l’association collombiste « Prendre un temps d’avance ».

Extrait des Potins d’Angèle du 13 septembre 2018

 

Vendredi 7 septembre 2018

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Cliquez ici pour SIGNALER UN ABUS
Vous pouvez nous adresser un email afin de signaler un contenu. Merci de préciser l’adresse de la page dans votre email. Votre signalement sera pris en compte au plus tôt.

Aujourd’hui

jeudi 18 avril

Saint Parfait


Recevez la newsletter

Restez informé en temps réel !

View More Results…