Par Morgan Couturier
Invité par le bureau consulaire du Japon entre Rhône et Saône le temps d’une conférence sur les différences entre la cuisine japonaise et la gastronomie française, baptisée « carrefour culinaire », le chef Yoshiharu Doï en a profité pour exposer les spécificités de l’art culinaire nippon.
« On cuisine japonais si on a compris le concept qui se cache derrière cette tradition culinaire ». Les mots se veulent précis, à l’instar de la culture japonaise, où le perfectionnement est quasiment élevé au rang de divinité. Deux heures durant, le célèbre chef nippon, Yoshiharu Doï s’est ainsi appliqué à détailler méticuleusement la cuisine de son pays, emportant ses invités réunis dans les salons rouges de l’Hôtel de Ville, chefs et élus, dans un voyage express au pays du Soleil levant.
« Au Japon, c’est une cuisine de tous les jours, une cuisine familiale. Il s’agit de transmettre la beauté de la nature telle quelle. On ne change rien ».
Une gastronomie aux antipodes de l’alimentation française, où les cultures du goût et de la sophistication sont plus prononcées, et ce, malgré les évolutions de l’art culinaire local. « Il y a une énorme influence de la cuisine française. Depuis, on assaisonne plus fort, on utilise plus de gras », a avoué celui qui a découvert la cuisine chez Paul Bocuse ou Daniel & Denise. Reste aux Japonais à trouver le juste ajustement entre tradition et modernisme. Invité l’an prochain de la toute neuve cité internationale de la gastronomie, l’Archipel aura tout le loisir d’y méditer.
Cuisine du Japon à l’Hôtel de Ville
Lundi 7 octobre 2019
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