Texte : Morgan Couturier – Alerté dans la nuit du 24 octobre d’un incendie ravageant son entrepôt aindinois, le fleuriste Franck Hernandez a vu ses créations être emportées par les flammes. Sous le choc, le Lyonnais veut déjà rebondir. Pour son associé, le gérant de Mobbar Romain Salles, le coup est encore plus rude.

Mais alors que les mauvaises langues ont déjà commencé à envisager un scénario machiavélique, le fleuriste, lui, est déjà de retour aux affaires. Motivé, comme à son habitude. « Je garde le moral. Je n’ai pas le temps de m’apitoyer. Je suis dans le combat, je vais y arriver », explique le Lyonnais, malgré la perte de ses stocks et de ses créations.
Pas question donc, de baisser les bras. L’entrepreneur a bien l’intention d’honorer les commandes de ses clients. Et ce, sans ménager ses efforts.
« Du matin au soir, j’essaye de trouver des solutions. Ça me coûte les yeux de la tête, mais il faut tout racheter », explique-t-il, tout en chiffrant sa perte d’exploitation à plusieurs centaines de milliers d’euros. Rachat de sapins, de guirlandes électriques, commandes à la hâte de boules de Noël, Franck Hernandez a trouvé dans le travail, l’exutoire idéal pour tourner la page.
« Quand Romain Salles (son associé photographié, ci-dessous, lors de la première pierre de la Maison du Basket) m’a réveillé et qu’il m’a dit que tout avait brûlé, je me suis demandé ce qu’il me racontait. On n’a pas l’habitude. On n’est pas prêt pour cela. Là, il n’y avait plus un sapin, tout avait fondu. Il ne reste plus rien. C’était vraiment un gros truc », décrit le fleuriste.
« En une heure, c’était déjà fini, tout avait brûlé »
En effet, vraisemblablement lié à un problème électrique, l’entrepôt situé à Neyron dans l’Ain, a pris feu vers 3 heures du matin. Arrivés sur place une heure plus tard, les pompiers ont mis près de sept heures pour maîtriser l’incendie. « Les gendarmes m’ont appelé vers 4h45. En une heure, c’était déjà fini, tout avait brûlé », rembobine Romain Salles, gérant de l’agence Idego, spécialisée dans l’aménagement de bars à cocktail à domicile et du traiteur évènementiel Mobbar.

L’équipe de Mobbar mobilisée pour la première pierre de la Maison du Basket, fin septembre 2025
« On a perdu 98% de notre matériel. Ce n’est pas forcément évident, mais ça va le faire. On est chef d’entreprise, c’est comme cela, c’est une bonne épreuve de vie. On va tout faire pour honorer nos clients historiques et essayer d’accepter quelques clients supplémentaires si on peut le faire », poursuit le gérant, déjà au pied d’œuvre pour reconstruire ses bars.
Mais alors que les experts tablent sur « 18 à 24 mois de délai » pour reconstruire l’entrepôt que les deux associés venaient d’acquérir, les deux hommes bénéficient d’ores et déjà de la solidarité des Lyonnais. Romain Salles s’est fait prêter un local. Idem pour Franck Hernandez du côté de Rillieux.
« J’ai des grossistes qui me reçoivent gentiment. Aujourd’hui, on va changer notre manière de fonctionner. On va travailler chez eux et stocker dans l’atelier », présente le fleuriste. Car l’un comme l’autre, personne n’a pas le temps de gamberger. Alors malgré le traumatisme et le lourd bilan économique de cet incident, leur flamme intérieure reste plus vive que jamais !



















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