Texte : Margaux Nourry – Ces artistes apportent un peu de douceur et de légèreté aux enfants hospitalisés. L’association Docteur Clown fête ses 30 ans.
C’est un personnel assez hors du commun que l’on peut croiser dans les couloirs des hôpitaux lyonnais et de la région. Un personnel paré d’un nez rouge et d’un costume excentrique. Ils ne sont pas là pour soigner les blessures physiques mais plutôt apaiser les cœurs. Ce sont les clowns hospitaliers.
Leur mission est d’accompagner les enfants, adolescents et nourrissons dans leur parcours de soin à travers des interventions humoristiques. Concrètement, un duo de clowns se rend chaque semaine dans un hôpital pour rencontrer une dizaine d’enfants lors de séance adaptée à leur état de santé. Des clowns hospitaliers, auparavant décriés, qui fêtent aujourd’hui leurs 30 ans et une belle réussite.
Des clowns intégrés au parcours de soin
En complémentarité des soins médicaux, ils rendent une hospitalisation moins traumatisante pour les enfants, surtout en cas de maladies ou blessures graves. Pour leur permettre de garder leur âme d’enfants. Même si cela peut être perçu comme du simple divertissement, la science prouve aujourd’hui les effets thérapeutiques du rire à travers la production d’endorphines, aussi appelées hormones du bonheur, et la diminution du stress. D’ailleurs ce qui vaut pour les petits vaut également pour les parents, aussi accompagnés par les clowns formés en conséquence.
« Il faut être passé dans les services pour comprendre à quel point ils atténuent les effets de l’hospitalisations sur les enfants et les parents », témoigne le docteur Olivier Claris, vice-président de l’association, à l’origine sceptique. Marion Beaufort, coordonnatrice associations-animations à l’OHOPe de Lyon, relate de son côté : « Pendant la pandémie de Coid-19, c’est ce qui manquait le plus aux enfants et aux parents. »
Un besoin croissant de clowns
Trente ans plus tard, la demande d’intervention ne fait qu’augmenter. L’association Docteur clown compte aujourd’hui 18 artistes contre seulement deux lors de sa création en 1995 par Mireille Imbaud, pour une centaine d’interventions par mois et plus de 15 000 enfants accompagnés par an dans le Rhône, l’Ain, l’Isère et la Loire. David Kleiner, dit Carlo, est l’un des pionniers : « Nous sommes là pour offrir des rires et du bonheur. On me dit bravo, je dis merci. »
A l’occasion de cet anniversaire, Nadia Alibay, présidente de l’association, rappelle le besoin de donations, seul financement de l’organisation, et de nouveaux artistes : « L’objectif aujourd’hui est de faire connaître leur travail et de recruter car la demande est forte et certains saturent. » Cette large politique de communication passe notamment par deux évènements majeurs : une exposition photographique des interventions à Tassin-la-Demi-Lune le 15 mars pour la Journée du Bonheur, ainsi qu’un dîner de gala au Matmut Stadium le 15 mai.
marco en docteur clown serait parfait
peut être un duo avec Nico (ce serait du lourd)