Open Parc. Thierry Ascione : « Lyon aura encore un grand champion cette année »

13 mai, 2024 | Actualités Sportives | 1 commentaire

Texte : Morgan Couturier – Lancé en 2017, l’Open Parc s’apprête à tirer le rideau, à l’occasion de sa septième et dernière édition, prévue du 18 au 25 mai 2024. Fidèle à ses habitudes, le tournoi prévoit de réunir un plateau de joueurs de haut niveau. Si le tennis doit dire adieu au Parc de la Tête d’Or, la petite balle jaune n’entend pas s’éloigner de Lyon trop longtemps. C’est la promesse du directeur, Thierry Ascione, dont les équipes planchent déjà sur un retour en force.

LP : Dans quelques semaines, l’Open Parc fêtera son 7e anniversaire. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
TA : On est impatient ! Pour nous, c’est un moment assez exceptionnel dans la saison. On a hâte parce que ça va encore être une très belle édition. On a un très beau plateau sportif. Il y a toujours la même excitation, la même énergie pour pouvoir faire un bon tournoi.

Cette édition 2024 est un peu particulière car elle marque la fin d’une histoire. Peut-on s’attendre à une grandiose closing ?
Ce serait une forme d’irrespect de dire que l’on va en faire beaucoup plus que les années précédentes. On a toujours essayé de faire le maximum. Et d’ailleurs pour nous, ce n’est pas du tout la fin d’une histoire, dans le sens où l’on travaille pour pouvoir continuer avec le tennis de haut niveau sur Lyon. Des informations seront communiquées dans les mois à venir. Pour nous, c’est la fin de l’Open Parc, mais pas du tout celle du tennis sur la région.

On peut donc dire que Lyon ne fait pas ses adieux au tennis ?
Pas du tout !

L’inauguration de votre All In Country Club peut-elle être une piste ?
Non. On organisera plutôt un magnifique ATP Challenger dans une période qui sera différente de l’Open Sopra Steria organisé par Lionel Roux (du 10 au 16 juin 2024 au TCL). Nous sommes amis, alors il est hors de question que l’on se concurrence en termes de timing. Après, bien évidemment, on a aussi créé un site comme celui-là pour ramener un magnifique tournoi à l’intérieur. C’est évident d’avoir une structure aussi belle et d’en faire quelque chose de bien. Ce sera la première étape avant quelque chose d’encore plus beau.

 Il y a aussi une salle de basket et multisports qui n’est pas très loin également…
Par exemple ! Il y a pas mal de choses qui se disent en ce moment à propos de l’avenir de cette salle. On va laisser Jean-Michel Aulas finir ce qu’il a entrepris comme c’est apparemment écrit dans de nombreux médias. On interviendra après…

 La LDLC Arena peut donc faire partie des pistes à explorer ?
Potentiellement, oui ! Mais c’est important d’attendre et de respecter les délais par rapport aux personnes qui mettent de l’énergie dans ce projet. On verra en fonction, pour discuter avec les différents acteurs, afin de pouvoir refaire un tournoi comme Lyon en a toujours eu.

 Vous avez annoncé la présence de très beaux joueurs (Tiafoe, Auger-Aliassime, Bublik, Fognini, Bautista Agut, Monfils et Humbert). Le plateau semble déjà bien se construire…
Grâce au système de fonctionnement des tournois et avec Roland-Garros juste après, on a chaque année de très belles Wild-Card. On va donc continuer à travailler jusqu’à la dernière minute pour proposer ce qui se fait de mieux. Ces Wild-Card nous permettent de faire de bonnes surprises aux spectateurs.

Qui succèdera à Arthur Fils en 2024 ?

Quand on regarde les éditions précédentes et le palmarès de l’Open Parc, on voit que le tournoi a toujours attiré de grands noms du tennis. Alors pourquoi cet arrêt ?
Nous louions une date. La personne avec qui on la louait
et avec qui on devait prolonger cette location, est décédée il y a deux ans. Son fils, qui a voulu récupérer les rennes du projet, a décidé de mutualiser sa date avec un tournoi à Munich pour en faire un plus gros tournoi.

Etiez-vous sur la même longueur d’onde ?
Nous, ce n’est pas du tout notre désir. C’est important de le dire. On n’a pas fait comme le tournoi WTA (L’Open 6eSens) qui l’a revendu à Strasbourg. Nous, on ne voulait vraiment pas partir. C’est aussi pour ça que les autres tournois, nous en sommes propriétaires. Ici, nous étions un peu tributaires des désirs du propriétaire. Vousvous imaginez bien que pour nous, avoir construit le All In Country Club à Lyon, qui nous a demandé autant d’investissements, ce n’était pas pour faire disparaître le tournoi six mois après.

« Si Nadal veut jouer le tournoi, évidemment que l’on lui gardera une invitation ! »

Ce n’est donc pas une histoire d’argent ?
Du tout ! Cela s’est joué à la dernière minute. Il y avait des rumeurs et ces dernières étaient compliquées à valider de notre part. Malheureusement, cette fusion entre deux ATP250 demandait un gros apport économique vis-à-vis de l’ATP. Jusqu’à la dernière minute, ils n’étaient pas sûrs de le trouver. C’est pour cela que tout s’est fait 10 minutes avant la réunion avec l’ATP.

Ce qui explique une communication un peu tardive ?

Oui, c’est pour cela que l’on ne pouvait rien annoncer. Rien n’était joué. Si la fusion ne se passait pas, on repartait sur une location de 5 ans pour l’Open Parc. On nous a un peu reproché cette communication, notamment les collectivités, sauf que jusqu’à la dernière seconde, on y a cru.

Malgré tout, la réalité nous ramène à une triste fin. Le public peine à comprendre. L’an passé, Jo-Wilfried Tsonga assurait que le tournoi pouvait encore durer 100 ans…
À ce moment-là, le contrat pour une prolongation de 5 ans était encore sur la table. C’est comme cela… Ce n’était vraiment pas un souhait de notre part. C’est pour cela que l’on se bat, dès maintenant, pour continuer à développer le tennis sur la ville et dans la région.

 

Revenons aux joueurs. L’an passé, un jeune Espagnol de 38 ans, du nom de Rafael Nadal, a failli poser ses bouteilles au sein du Parc de la Tête d’Or. Peut-on se remettre à rêver ?
C’est une carte à jouer, oui ! L’an passé, à la même époque, on était en discussion avec lui pour potentiellement jouer le tournoi. Trois semaines et demie avant, j’avais son agent au téléphone pour discuter de la sécurité, etc… Aujourd’hui, il va jouer semaine après semaine pour voir dans quel état il est. En fonction, on pourra entrer en contact avec lui, si on sent qu’il a besoin de jouer. Malheureusement, on est très passif. Ça vient surtout de ses équipes. Il faut respecter la personne, le joueur. S’il a besoin de jouer, ce n’est pas notre appel qui fera la différence,ce sera son désir à lui. C’est ce qui rendra la chose encore plus belle ! S’il veut jouer le tournoi, évidemment que l’on lui gardera une invitation ! Et on fera le nécessaire pour qu’il se sente bien !

Qu’il vienne ou non, vous avez toujours su attirer de grands joueurs. Est-ce une fierté pour vous ?
C’était un vrai pari au début. Il y a eu un gros risque. Certaines personnes disaient que c’était impossible de le faire à cet endroit-là, à cette date-là. Mais on a prouvé, grâce à notre énergie, que l’on était capable d’avoir de très grands noms. On a eu une quinzaine de Top10, deux finalistes de Roland-Garros. On a fait ce qu’il fallait pour respecter nos partenaires, les collectivités. Nos vainqueurs, nos finales, l’engouement, les spectateurs, ont prouvé que c’était un tournoi assez important dans le tennis mondial.

 

Au lancement de l’Open Parc en 2017, pensiez-vous réaliser de telles éditions ?
Oui j’y pensais, parce que je faisais partie des joueurs et des gens qui avaient grandi avec le GPTL. Je connaissais cette énergie tennistique qui existait à Lyon, avec ses carences et ses besoins. J’avais plus de peurs dans la logistique au Parc de la Tête d’Or que dans l’engouement. C’est assez spécial de tout construire et tout détruire en moins d’un mois. Le Parc de la Tête d’Or est un site exceptionnel mais extrêmement compliqué à travailler. Mais je savais cette tristesse qu’il existait lorsque le Grand Prix de Lyon a disparu. Et encore une fois, c’est pour cela que l’on travaille tous les jours pour ramener un tournoi.

À l’aube de cette 7e édition, quels souvenirs gardez-vous de ce tournoi ?
Il y en a quelques-uns. Après, c’est sûr, je repense à Jo’ (Jo-Wilfried Tsonga) qui gagne la première édition et son premier tournoi sur terre, avec toutes les difficultés que l’on avait eu, la pluie, les courts d’entrainement qui avaient explosé pendant le tirage au sort à la Région… On avait pris six heures de retard pour lancer les matchs. Elle était incroyable cette première édition ! Et que ça finisse en apothéose avec Jo’ qui gagne le tournoi en battant Berdych,c’était dingue ! C’était une sacrée première édition, même si elles ont toutes été magnifiques. On a toujours eu le beau temps, des beaux vainqueurs, des belles finales, un public au rendez-vous.

Preuve que ce tournoi a toujours été placé sous une bonne étoile…
On a fait tout ce que l’on pouvait. Et on est encore sur notre faim. D’où notre envie, dans l’avenir, de continuer d’organiser ce genre d’événement sur Lyon.

En attendant, on peut annoncer que Lyon aura encore un grand champion cette année ?
Lyon aura encore un grand champion cette année. Quand on est dans les 40 meilleurs joueurs du monde, on est un grand champion. Ou un champion en devenir, comme on a pu l’avoir avec Arthur Fils l’an passé. On a eu Thiem qui a été 3e mondial, Tsitsipas, Del Potro, Cameron Norrie ou Nick Kyrgios. On a eu beaucoup de chance et ce sera la même chose cette année.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

1 Commentaire

  1. Mme VÉRIEUX Françoise

    la météo prévue étant catastrophique pendant la semaine de l’open parc de lyon, un plan B est-il envisagé ? pour la première fois (et dernière !) on m’a offert un billet pour la finale… ce serait vraiment pas de chance !!! N’habitant pas Lyon, je dois prendre un train et un bus, pourra-t-on avoir des infos ? Merci

    Réponse

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