Obsèques de Bernard Lacombe. « Une part de l’OL s’en va avec toi »

26 juin, 2025 | Actualités Sportives | 0 commentaires

Texte : Morgan Couturier – Au lendemain de l’annonce de la relégation de l’OL en deuxième division, Lyon a eu la peine additionnelle de dire adieu à Bernard Lacombe, ce mercredi 25 juin 2025. En l’église Saint-Louis de Fontaines-sur-Saône, ils furent ainsi nombreux, anciens partenaires, joueurs, amis et supporters à pleurer celui qui fut pour beaucoup, un « repère ».

C’était un moment que l’on redoutait, comme l’eut rapidement décrit son « ami et frère », Jean-Michel Aulas. Un triste spectacle, comme ces matchs perdus sous les yeux de cet esthète du beau jeu. Hélas, en ce mercredi 25 juin, il fut, malgré lui, l’acteur principal de ce tableau, dépourvu de buts et de sourires, mais avec les pleurs en plus.

Guy Genet, l’intendant collector de l’OL, revêt le cercueil du maillot frappé du numéro 9

Dès lors, même Grégory Coupet, d’ordinaire rude gaillard, ne sut retenir ses larmes sur le parvis, lorsque la chaîne du club lui demanda de décrire son Bernard. « C’était un guide », exposa-t-il simplement, la voix chancelante, aux antipodes de sa joie de vivre habituelle.

Et si les fortes chaleurs se sont chargées de sécher ces pluies de sanglots, l’assemblée dut se résoudre néanmoins à prendre la mesure de l’instant. À savoir accepter le départ de « ce grand monsieur », comme l’eut décrit le sympathique et passionné prêtre Régis Charre.

 « Tu aimais profondément Lyon »

Au diable les derniers instants compliqués, passés la mémoire chancelante du côté de l’hôpital d’Albigny, nombreux furent les proches de Bernard Lacombe à venir rendre un dernier hommage à « ce footballeur hors norme », ce « détecteur de talent hors pair » qui eut « cette générosité de faire grandir les autres ».

Jean-Michel Aulas pleure «  »plus qu’un ami ».

De fait, si les supporters, conscients de son influence sur la réussite de leur club, n’ont jamais cessé d’honorer sa mémoire, nombreux furent les gloires du ballon rond à faire le déplacement. Ceux de sa génération, de Jacques Santini à Raymond Domenech, en passant par Rolland Courbis, son ami Fleury Di Nallo, Luis Fernandez, Marius Trésor, le Stéphanois Dominique Rocheteau, Alain Cavéglia, Rémi Garde ou Bruno Génésio.

Puis vint sa génération dorée, celle des titres et des grandes épopées. Le Brésilien Sonny Anderson, accompagné de Jérémie Bréchet, avait d’ailleurs fait office de premier arrivé. Lui succédèrent ses amis, les légendes des années 2000 que sont Florent Laville, Pierre Laigle, Cris ou Steed Malbranque.

> Lire aussi : le double reniement de Grégory Doucet aux obsèques de Bernard Lacombe

Le tout, accompagné de quelques noms plus contemporains, à l’instar de Bafétimbi Gomis, Clément Grenier ou Maxime Gonalons. « Avec les jeunes, tu ne flattais pas, tu transmettais. Tu voulais qu’ils comprennent ce que veut dire l’effort. Le travail et toujours le travail », avoua Jean-Michel Aulas.

« Tu es pour nous le lion dans toute sa splendeur et le lion ne meurt jamais »

Du balcon du Ciel, Bernard Lacombe aura sûrement noté l’absence de son ami Serge Bex, malheureusement cloîtré à son domicile, mais aussi et surtout des représentants du board de l’OL (à l’exception de Pierre Bideau) et de l’effectif actuel, il est vrai en vacances. Ou encore la décision de son petit protégé, Karim Benzema, de ne pas pénétrer dans l’église.

Peut-être est-ce une preuve qu’avec son décès, une « part de l’OL s’en va avec lui ». « En te perdant, je perds plus qu’un ami », rappela d’ailleurs l’ancien président de l’OL fort d’une « amitié rare » de 37 ans. Avant de poursuivre : « Tu aimais profondément Lyon, le Lyon populaire, le Lyon du travail bien fait et des promesses tenues ».

Dans son sillage, son Jean-Yves Delorme (photo ci-dessus), dirigeant de Parcs et Sports, eut d’ailleurs bien du mal à accepter cette sentence, ce dernier se demandant « comment dire adieu à celui avec qui j’ai partagé tant de rires pendant ces années ».

La raison ? « Bernard Lacombe a eu « cette générosité de faire grandir les autres », dixit le père François, en référence à l’engagement de l’ancien buteur de l’Équipe de France en faveur du Docteur Clown. Mieux, il fut un « guide » pour sa famille, son épouse Mireille et ses enfants, Arnaud et Sébastien.

« Tu pars avec l’OL gravé sur le cœur. Ton puissant caractère n’empêchait pas l’émotion. Tu es pour nous le lion dans toute sa splendeur et le lion ne meurt jamais », témoigna Pascale Félix, assistante historique de JMA et compagne d’Olivier Blanc, ex dircom de l’OL à l’heure de prononcer le discours des enfants.

Hélas, Lyon dut bel et bien se résoudre à voir son dirigeant s’envoler. À rejoindre le ciel, où l’on veut « bien croire qu’il y a une pelouse bien tondue et un ballon qui l’attendent ». Alors dans une ultime salve d’applaudissements, les mots les plus simples furent aussi les plus forts : « au revoir Bernard » !

 

Église Saint-Louis
Fontaines-sur-Saône (69)
Mercredi 25 juin 2025

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

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