Texte : Marco Polisson – Alors que l’Elysée s’affaire pour réformer la loi électorale PLM qui régit actuellement les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, une indiscrétion médiatique n’est pas passée inaperçue des acteurs et observateurs de la politique lyonnaise, et plus particulièrement de l’un d’entre eux, tapi dans l’ombre en attendant son heure.

Dans son édition du mercredi 22 mai 2024, le Canard Enchaîné relate « une réunion ultra-sensible » qui s’est tenue autour de ladite réforme à l’Elysée, le 14 mai dernier. « Emmanuel Macron avait réuni ce soir-là, Rachida Dati, Dominique Faure et Sabrina Agresti-Roubache, toutes candidates putatives dans les trois plus grandes villes de France en 2026. »

Le Canard Enchaîné du 22.05.2024

Sachant que la ministre de la Culture ambitionne de bouter Anne Hidalgo de l’Hôtel de Ville de Paris, et que Sabrina Agresti-Roubache, née en 1976 à Marseille, et ci-devant secrétaire d’Etat chargée de la Ville, nourrit le même projet du côté de la Cannebière, reste le cas de Dominique Faure… Et si nos confrères ont la même lecture que nous concernant le positionnement de Lyon sur le podium « des trois plus grandes villes de France », il n’y plus de doute possible.

Alors à quell titre était-elle présente ? Au titre de ses fonctions ministérielles (c’est elle qui devra mettre en place la réforme) ou comme candidate putative, comme l’affirme le palmipède médiatique ? Nous n’avons pas la réponse, mais Intéressons-nous néanmoins au personnage.

Inconnue au bataillon lyonnais

La première question que vous vous posez, comme nous, est limpide : Qui est Dominique Faure ? Inconnue de nos services et transparente comme la quasi-totalité des ministres du « président jupitérien qui capte toute la lumière médiatique », nous avons cherché son matricule sur le moteur de recherches Google qui nous dresse son portrait en ces termes :

« Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée des Collectivités territoriales et auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Ruralité (depuis novembre 2022). »

Quand déclarera-t-elle sa flamme à Lyon ? Mystère…

Sur sa fiche Wikipedia, on apprend qu’elle est native de Carcassonne où elle a vu le jour, le 28 août 1959, et qu’elle est membre du Parti Radical. Mariée à Hubert Faure, et mère de trois enfants, elle est associée avec son mari dans un domaine hôtelier situé à Ramonville Saint-Ange (Haute Garonne). « En novembre 2022, elle est promue ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, remplaçant Caroline Cayeux. »

Du lard ou du cochon ?   

Voilà le paquet posé. Quelle crédibilité apporter à cette information parisienne et à cette candidature venue de nulle part ? Pour ce qui des certitudes, certaines d’entre elles sont avérées : notamment le fait qu’aucune personnalité macroniste ne se dégage à Lyon depuis la disparition de Gérard Collomb. Après la défaite, son dauphin, le gymnaste Yann Cucherat a enfilé son survêtement blanc et s’épanouit à nouveau dans son milieu naturel, la compétition sportive de haut niveau.

Pas sûr que les basses joutes électorales le fassent encore rêver. D’autre part, si les infos de notre confrère sont exactes, cela signifie que les députés macronistes lyonnais Thomas Rudigoz et Anne Brugnera ont également renoncé au fauteuil de Grégory Doucet. Depuis le prisme élyséen, la voie est donc libre pour un parachutage de foie gras. Le vegan Doucet et le viandard Oliver doivent s’en lécher les doigts. A suivre…

À l’occasion de la 2ème étape des Beauvau des polices municipales, Dominique Faure a rappelé dans la Gazette des communes « l’importance des policiers municipaux dans la tranquillité au quotidien 👮‍♂️ ». Cette intervention hors de son champ d’action est-elle un pur hasard ?