Texte : Morgan Couturier – Longtemps dans l’agroalimentaire, Younes El Hafdi a profité d’une opportunité professionnelle de sa femme pour changer de parcours de vie. Reconverti dans l’immobilier depuis la crise du Covid, le voilà parmi les meilleurs agents de la prestigieuse agence britannique, Betterhomes.
Le tracé de l’Autodrome, posté au bas de ses bureaux pourrait lui monter à la tête et lui faire dire que la vie mérite d’être vécue à 100 à l’heure. Mais ce décorum a beau accompagner son quotidien, Younes El Hafdi est de nature plus terre à terre. « Je suis quelqu’un de simple », se décrit-il. Et ce, au point de connaître une certaine nostalgie de la France, l’image parfois « bling-bling » de Dubaï lui causant quelques désagréments à son arrivée.
« C’est venu progressivement. Au final, tu te rends compte qu’il y a une vraie qualité de vie », confesse cet ancien Viennois, passé par les bancs de l’école de commerce des 3A. Il faut dire que l’intéressé dut prendre un vrai virage lorsque sa femme, Mariam, reçut une belle offre du géant américain de l’extraction pétrolière Baker Hughes.
« Elle ne pouvait pas refuser », avoue-t-il. Restait alors à prendre l’aspiration, à se glisser dans le sillage de sa femme pour filer jusqu’à Dubaï. Hélas, la réalité fut bien plus complexe. Lui, l’expert de l’agroalimentaire, passé par Danone pendant 15 ans, dut se résoudre à revoir sa copie.
À tirer un trait sur une carrière professionnelle bien établie. « J’arrive ici, je ne trouve pas d’emploi, j’ai du mal à m’intégrer. Au bout de trois mois, j’ai vu une opportunité dans l’immobilier. À la suite du Covid, beaucoup de personnes ont perdu leur job ici, et beaucoup se sont mises à vendre », dévoile Younes El Hafdi.
« Quand j’ai commencé, je n’avais aucune expérience, je ne parlais pas un mot d’anglais »
Qu’importe si l’expérience du métier était aussi limitée que son niveau d’anglais, le Lyonnais sut faire preuve de pugnacité. La complexité d’un métier où seules les commissions viennent apporter du beurre aux épinards fut rapidement avalée. La pression diluée dans la sérénité financière de sa moitié, Younes El Hafdi put ainsi se construire l’image d’une personne de confiance, attirée par la qualité plus que par le financier.
« J’essaye d’apporter quelque chose de nouveau, de me différencier. Je veux être l’agent immobilier que je voudrais avoir. J’ai envie d’entendre le client me dire : « Je veux vivre ici les cinq prochaines années »», clame ce nouvel as de l’immobilier, classé 10e meilleur agent de l’agence dès sa première année.
« Mon objectif est d’apporter la meilleure offre. Je deviens ami avec mes clients. Ici, ça compte beaucoup, la recommandation », enchaîne-t-il, certains devenant même des voisins, au cœur de sa « communauté » (un quartier sécurisé, ndlr) de Damac Hills, à l’intérieur de laquelle fleurissent des piscines, des terrains de tennis, de padel ou de beach-volley, au milieu des villas et des appartements.
Un cadre de choix pour nourrir une vie de famille enrichie depuis deux ans par la naissance d’une petite fille. De quoi apporter un peu de décompression à ce professionnel investi, pris jusqu’à 14 heures par jour par son travail. « C’est un job extraordinaire, parce que tu rencontres des gens totalement différents, mais c’est très prenant », souligne cet amateur de sorties à vélo dans le désert. La mine radieuse, son épanouissement semble même être le meilleur argument de vente. Le charme des villas présentées dans son secteur de Dubaïland aidant, on comprend mieux alors la réussite de ce dernier. Une belle victoire, digne des pilotes sillonnant à ses pieds.
Ses adresses :
- Dubaï Hills Mall, « un centre commercial agréable avec des boutiques très sympas »
- Couqley, une brasserie française située dans le quartier de Business Bay
- Al Qudra Cycling Track : 86 kilomètres de pistes cyclables, parfaits pour apprécier le coucher du soleil dans le désert
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