Détective privé : Les coulisses d’une profession méconnue avec Barbara Léonard

14 mars, 2024 | Actualités Juridiques | 0 commentaires

Texte : Philippe Lecoq – Vous connaissez un détective ? Moi oui. Une détective. Barbara. Mais je ne vous montrerai pas sa trombine, imaginez qu’un jour elle vous suive… j’aurais juste spoliée son identité. Plus sérieusement, vous devriez avoir le 06 de Barbara dans vos contacts. Car c’est fou l’étendue des services qu’elle peut vous rendre… Des services recevables en justice, ce n’est pas rien.

Vous êtes chef d’entreprise, responsable RH, vous avez des doutes sur un arrêt maladie longue durée, vous êtes DAF et courrez après un gros impayé suspect, ou encore vous êtes mari ou épouse, vous venez de divorcer et votre ex a organisé son insolvabilité ? Vérification de CV, respect des clauses de non-concurrence, enquête financière, enquête sur des vols, et même client mystère…  Barbara Léonard est là. Créatrice de l’agence « Quaeritas », elle s’est lancée après un long parcours dans l’hôtellerie qui lui a beaucoup appris.

Appris sur la vie de chef d’entreprise – elle a tenu deux hôtels simultanément – un non loin de Lyon, l’autre à Annecy – avec parfois des salariés indélicats ; appris sur la relation clients avec des rêveurs qui « oublient » de payer leurs nuitées ; appris aussi sur les jeux de rôles puisqu’un directeur d’hôtel « entre parfois en scène » quand la situation l’oblige… L’hôtel c’est aussi la discrétion, voire le secret. L’hôtel c’est enfin le service apporté aux autres, à l’autre, avec un C majuscule au mot client. Bref, au bout d’une vingtaine d’années Barbara vend ses deux hôtels.

Et comme elle ne « sait pas rester inactive » elle choisit vite de « faire quelque chose qui me plaise vraiment ». Et là, malgré ses quatre enfants, son mari avec un job chronophage, elle se forme pendant deux ans au métier de détective. Direction Montpellier, à l’IFAR, une des deux écoles françaises de ce métier mal connu. Pourquoi ce choix ? « J’aime l’ordre, le respect de la loi, et je déteste l’injustice », plaide Barbara. Entendez par là que si vous êtes la victime d’un préjudice, quel qu’il soit, elle volera avec plaisir à votre secours.

Parce que c’est dans ses gènes de lutter contre les contrevenants, les mauvais payeurs, les mauvais coucheurs, les menteurs.

En plus, elle adore le droit, matière noble qu’elle trouve « passionnante » et dont elle se plait à suivre la moindre évolution de texte, une sorte de « veille législative ». Et enfin, comme évoqué un peu plus haut, puisqu’elle ne déteste pas « jouer un rôle », « monter un scénario », ce métier était fait pour elle.

Juste un aparté sur son job. Quand elle est en « filoche » comme dirait un lieutenant de police, Barbara se « dé-silhouette », entendez par là : elle ne ressemble à rien. Mieux, elle sait changer d’aspect ou d’apparence en un tour de main. Les cheveux en vrac deviennent chignon, ou se dissimulent sous un foulard, la veste est réversible, les lunettes apparaissent-disparaissent… « C’est du théâtre » s’amuse-t-elle, dans la mesure où il est possible de s’amuser à planquer cinq ou six heures dans une voiture, avec une histoire toute prête à raconter au cas où quelqu’un viendrait à trouver louche ce stationnement longue durée.

Son métier c’est donc l’info. Et le renseignement. Pas comme un policier ou un journaliste, ni même comme les détectives des séries américaines pour lesquels tout est permis, mais comme cela se fait en France, dans un cadre légal très strict déterminé par le code de sécurité intérieure. Et le renseignement, elle le trouve souvent sur les réseaux ou sur internet, les « sources ouvertes » dit-elle. A part les grands pros de l’escroquerie, chacun d’entre nous laisse sans le savoir bien trop de traces sur la toile. Si elle fait chou blanc sur les réseaux ? Pas de problème, Barbara utilise les services de sociétés d’enquête civile, ou autres sociétés privées d’informatique.

Mais elle ne joue jamais avec le respect de la loi, afin de conserver jalousement les trois agréments qui lui permettent de travailler.

« Si on me demande de retrouver quelqu’un – un parent disparu par exemple – et que je le retrouve, je lui donne une lettre de la personne qui la recherche et me photographie lui donnant cette lettre. Pas plus. Disparaître est un droit en France si l’on est majeur ». Si elle retrouve un débiteur, ce n’est pas elle qui ramènera l’enveloppe triomphante à son client, mais l’huissier de justice, profession avec laquelle elle travaille au quotidien.

Comme les avocats. Qui sont souvent ses clients pour leurs clients. « Souvent des entreprises pour l’instant », admet-elle. Pour mieux la connaître, ou du moins son job, allez chercher son profil sur LinkedIn. Elle y donne chaque jour ou presque un cours de détective en quelques mots. Étonnant, vous verrez.

Barbara Léonard
Tel : 04 81 65 01 44
Site web : www.quaeritas.fr
Mail : contact@quaeritas.fr

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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