Texte : Morgan Couturier – Engagé dans des négociations exclusives avec l’État depuis décembre dernier, GL events a officiellement pris possession du Stade de France. Le groupe lyonnais gérera l’enceinte pour les 30 prochaines années.
Le Stade de France a vu bien des exploits. Force est de croire qu’il fut bâti pour cela, en couronnant l’Équipe de France quelques semaines seulement après son inauguration, en 1998. Parmi les nombreux moments d’histoire qu’elle eut accompagnés, l’enceinte dionysienne en retiendra sûrement un nouveau, à savoir la victoire de haute lutte de GL events et d’Olivier Ginon dans l’attribution de la concession dudit stade.
Car si l’épilogue n’était plus un secret, l’officialisation se faisait néanmoins attendre. Elle est finalement arrivée par voie de communiqué. À l’instar de Jul ou DJ Snake récemment, voire de Beyoncé le 16 juin prochain, GL events s’apprête à prendre possession des 80 698 places du Stade de France, le 5 août prochain. Soit deux jours à peine après le concert du girl groupe sud-coréen, Blackpink, choisi par Bouygues et Vinci pour boucler leur idylle vieille de 30 ans.
Le concert ACDC, le premier gros morceau à aborder
Deux ans après l’ouverture de l’appel d’offres, Olivier Ginon et ses équipes débuteront, eux, avec les rockeurs immortels d’ACDC, présents sur scène du 9 au 13 août. « On sera prêt ! Dans l’événementiel, on le sait, quand on a une date, il faut être prêt le jour J », nous a confirmé Christophe Cizeron, directeur général du pôle Venues de GL events.
Alors que la gestion de près de 60 sites dans le monde par ce dernier, montre déjà l’étendue du savoir-faire lyonnais, le groupe évènementiel basé à la Confluence et à Brignais n’a eu de cesse de montrer qu’il était extrêmement efficace. « C’est un beau challenge. On est très fier que l’État nous fasse confiance », a poursuivi Christophe Cizeron.
Il en va de même de la Fédération Française de Rugby avec laquelle les discussions ont abouti. Celles-ci sont à, ce jour, toujours à un stade moins avancé avec la Fédération Française de Football, mais GL events se dit néanmoins « confiant » sur un futur accord.
Sortir le Stade de France de sa morosité
De quoi imaginer sereinement la suite et prouver que l’État ne s’est pas trompé en leur attribuant la gestion de la plus grande enceinte française. Et ce, en dépit d’un plan d’investissement bien moindre que celui promis par ses adversaires (une centaine de million contre 400 millions pour Bouygues et Vinci, ndlr).
« 400 millions d’euros pour quoi faire ? Avec une telle enveloppe, on construit un stade et je ne suis pas sûr que l’on ait besoin de reconstruire le Stade de France », nous a témoigné le bras droit d’Olivier Ginon, en guise de pied de nez. Et pour cause, l’objectif de GL events est tout autre, à savoir transformer le Stade de France en un site qui « vit quasiment tout le temps, avec des activités multiples ».
« Le Stade de France vit au travers des matchs et des concerts, mais le reste du temps, c’est une boite noire. On veut créer des activités en dehors de ces grands événements, qui vont générer du flux. C’est un point essentiel pour nous. C’est davantage une question d’exploitation que de construction », a présenté Christophe Cizeron, ce dernier s’appuyant sur la transformation de Gerland, depuis l’acquisition du stade par GL events.
Le succès de l’organisation des derniers Jeux Olympiques de Paris aidant, le groupe s’est offert une nouvelle victoire. De prestige !
0 commentaires