Texte : Marco Polisson – Tout comme les voies cyclables en contre sens, les panneaux M12 qui autorisent les cyclistes à brûler les feux rouges, sont de véritables appels à la délinquance routière. Tous les jours, des milliers de cyclistes s’affranchissent du code de la route en toute impunité.
La suppression des panneaux M12 sera l’un des enjeux de la campagne des municipales
C’est une véritable plaie pour la sécurité des automobilistes et des piétons. Les panneaux triangulaires M12 sont apparus à Lyon sur les poteaux de signalisation routière dès le début de l’occupation verte en 2020. Au prix de 70 euros/pièce posé, ils ont colonisé l’espace public désormais saturé par la pollution visuelle due à la profusion de marquages au sol.
Installés par milliers sous la pression du lobby pro-vélo, ils infectent désormais la moitié des 750 carrefours de Lyon, indique Le Progrès dans un article récent. En dépit de toutes règles de bon sens, ils autorisent les cyclopathes à brûler les feux rouges et les habituent à enfreindre le code de la route.
Frayeur pour ces deux piétons engagés sur leur passage alors qu’un cycliste brûle, sous leurs yeux, le feu rouge censé les protéger – Photo Pascal Piérart
Conçus au départ pour la sécurité des cyclistes en leur permettant de démarrer avant les automobilistes, « ces panneaux ont été détournés de leur mission initiale. Ils confèrent aux cyclistes un sentiment de toute puissance et d’impunité » nous confirme anonymement un policier municipal.
« Brûler les feux rouges est maintenant devenu systématique, même quand le carrefour n’est pas équipé de ces panneaux ».
Car en effet, ils sont absents des grands carrefours que de nombreux cyclistes et trotinnetistes traversent malgré tout à tombeau ouvert, sans respecter les règles de priorité. En cas d’accrochage, de friction ou de passage en force, on voit souvent l’automobiliste, pourtant dans son bon droit, se faire couvrir d’insultes ou de quolibets.
Place des Cordeliers. Deux feus rouges, mais pas question de s’arrêter…
Car le mal est fait malgré le risque d’amende de 135 euros. Pas vraiment dissuasif selon notre témoin. « Par peur des remontrances de leur hiérarchie (mairie et préfecture), les policiers municipaux et nationaux ferment les yeux pour ne pas s’exposer. Mais on pourrait verbaliser, sans efforts, des milliers de cyclistes chaque jour ! » assure-t-il.
Cela constitue une piste intéressante pour redresser les finances de la ville
Et le fonctionnaire de poursuivre : « Cela créé également un sentiment d’iniquité entre automobilistes et cyclistes qui n’ont plus le même rapport au code de la route, et cela encourage les premiers à transgresser également l’interdiction de passer au rouge. » La question de leur suppression en mars 2026 est désormais posée.
Mouais… autant je partage le constat fait par l’auteur de l’article que trop de cyclistes grillent les deux rouges, autant mettre ça sur le dos d’un « lobby pro vélo » vu la place de la voiture dans l’agglomération (et le nombre d’écarts au code de la route de la part des automobilistes, le non respect systématique des 30 km/h par exemple) ça fait gentiment sourire…
La nécessité de mobiliser la police municipale sur le sujet est cependant une piste que je partage.